Chapitre 2 Un rai de lumière frappa le visage de Kerryen. Comme pour un insecte bourdonnant, il tenta de chasser d’un geste de la main cette lueur dérangeante, évidemment sans succès, avant de se réveiller complètement de sa torpeur. Aveuglé par son éclat, il se déplaça aussitôt sur le côté pour ouvrir les yeux. Son regard se posa alors sur la chambre, simple, voire rustique, qui contrastait avec le lustre passé de la forteresse : une grande armoire, sobre et sombre, une table de travail et une autre de toilette ainsi qu’une étroite bibliothèque dans laquelle s’entassaient parchemins importants et livres, souvenirs d’un temps où sa fonction de roi ne le monopolisait pas encore intégralement. Aucun faste à remarquer : ni dorure, ni draperie, ni tableau. Ses uniques concessions à un minimum