— Qu’as-tu vu ? insista Kerryen, de moins en moins amène. Yogir secoua la tête, incapable de s’expliquer, mais, se baissant, il ramassa la torche pour la tendre au souverain qui la saisit d’un geste brusque. Son regard sévère posé sur lui, Kerryen comprit qu’il n’obtiendrait aucune information cohérente du vieil homme, visiblement bouleversé. Vaguement énervé d’avoir dû suspendre son entraînement quotidien pour venir ici, il serra les dents, se demandant si son soldat n’aurait pas trop abusé de l’alcool, son haleine empestant l’eau-de-vie de prune. Sans crainte, parce que la porte conservait son allure habituelle, l’épée levée par prudence, il se rapprocha du meuble. Une partie de lui espéra simplement que Yogir n’avait pas déniché un animal quelconque, tel un gros chat, qui serait parven