Du haut de la muraille, Kerryen observait le champ de bataille, tous ces corps désertés du moindre souffle. D’un côté, leurs assaillants, de l’autre, des soldats de sa garnison qui avaient péri sous les coups de leurs ennemis. Leur métier consistait à défendre la forteresse, pas à succomber lors d’un siège. Sans oublier ces quelques seigneurs qui portaient une épée plus décorative que vengeresse et, enfin, tous ces habitants, ces hommes, paysans ou artisans, entre les mains desquels il avait placé une lame qu’ils n’avaient pas eu le temps d’apprendre à utiliser… Tout ce gâchis, cette immonde boucherie pour protéger quelques hectares de terre en valait-elle la peine ? Face à cet empereur, sa liberté d’action s’était avérée terriblement limitée. Et, pourtant, s’il devait se comporter avec ho