Chapitre 14 Le ciel n’avait cessé de s’obscurcir au-dessus de la plaine. Si les gros nuages venant de l’ouest n’avaient pas encore tout recouvert, ils ne tarderaient pas à y parvenir. Alors que l’instant fatidique se rapprochait, le soleil déclinait lentement à l’horizon. Se glissant sous la voûte nébuleuse, il éclairait d’une lumière presque surréaliste le marais dans lequel le vert éclatant de la tourbière contrastait étrangement avec les flaques d’une noirceur absolue, disséminées comme autant d’éclaboussures sur sa surface maculée. Comme une pirouette aux heures sombres qui s’annonçaient, la nature conservait son inaltérable beauté. Mais, bientôt s’y rueraient les soldats de l’empereur qui détruiraient tout sur leur passage… Oui, dans quelques heures, l’affrontement commencerait. Prof