Chapitre 11 Au petit matin, alors qu’Amaury dormait encore, Ellah se leva. Elle se doutait que son partenaire l’avait attendue une partie de la soirée précédente avant de céder à la fatigue. Son chien près d’elle, son ombre fidèle, celui en qui elle puisait le courage d’affronter chaque nouvelle journée, elle pénétra dans la salle commune où de nombreux gardes, les plus matinaux, mangeaient. Immédiatement, son regard se focalisa sur l’un d’entre eux, assis à côté de Jiffeu. Elle s’en approcha, puis déposa dans son assiette à demi vidée le cadavre de l’oiseau qu’elle avait serré contre elle toute la nuit, comme si sa simple volonté avait pu le ramener à la vie. — Non, mais qu’est-ce… ? commença Berreau qui se reculait tout en se redressant. — Je te rapporte cet être que tu as privé de so