Chapitre 8 - LE NARCOTIQUE A dater de cet instant, tout fut confusion et ténèbres dans la cervelle de René. La blessure de sa tête rendit un élancement si v*****t, que le cœur lui manqua. Il crut voir une main qui saisissait la chevelure laineuse du n***e et qui le rejetait en arrière. En même temps un mouchoir se noua sur ses yeux et un bâillon comprima sa bouche. C'était un luxe de précautions. On le prit par les jambes et par les épaules pour le placer sur une sorte de civière. Il ne gardait qu'un sens de libre, l'ouïe, et encore la syncope qui le cherchait prêtait aux voix de mugissantes sonorités et le noyait en quelque sorte dans la confusion des langues qui l'entourait. Une pensée presque lucide restait en lui, néanmoins, au milieu de cette prostration : elle ! Il l'avait ent