Mes amis disent que si le hasard avait placé mon lit en sens contraire, j'aurais eu peut-être la chevelure d'un blond moins roux et l'esprit d'une tournure moins solennelle. Ce que je sais, c'est qu'une fois en ma vie, où ma tête d’Écossais ne voyait aucun moyen de me tirer de péril, mes bonnes grosses jambes d'Anglais vinrent à mon aide et m'en éloignèrent jusqu'en lieu sûr. Mais à l'école, cela me valut des histoires à n'en plus finir : les uns m'avaient surnommé Grog à l'eau ; pour d'autres j'étais la « Grande Bretagne » pour d'autres, « l'Union Jock ». Lorsqu'il y avait une bataille entre les petits Écossais et les petits Anglais, les uns me donnaient des coups de pied dans les jambes, les autres des coups de poing sur les oreilles. Puis on s'arrêtait des deux côtés pour se mettre