– Mais la vie de votre fille, brave homme, la vie de votre fille ! s’il était possible de lui sauver la vie ? dit Middleburgh. – Sa vie ! s’écria Deans, – je ne donnerais pas un de mes cheveux blancs pour la lui sauver, si sa bonne réputation est perdue… Mais je me trompe, je les donnerais tous, je donnerais ma vie pour qu’elle eût le temps de se repentir et de faire pénitence ; car, que reste-t-il aux méchans, si ce n’est le souffle de leurs narines ?… Mais je ne la verrai plus, j’y suis déterminé, je ne la verrai plus ! – Ses lèvres continuèrent à remuer encore quelques instans quoiqu’il ne parlât plus, comme s’il eût répété intérieurement le même vœu. – Bien, M. Deans, dit M. Middleburgh, je vous parle comme un homme de sens, et je vous dis que si vous voulez sauver la vie de votre fi