Chapitre 8 « Le mont Arthur sera ma couche. » Il n’en est plus d’autre pour moi. » L’eau de Saint-Antony rafraîchira ma bouche, » Puisque celui que j’aime a pu trahir ma foi ! » Ancienne chanson. Si j’avais à choisir un lieu pour admirer le lever ou le coucher du soleil, ce serait ce sentier sauvage qui serpente autour de la ceinture de rochers demi-circulaires appelés les rochers de Salisbury, et qui borne la pente rapide par laquelle on descend dans le vallon au sud-est de la ville d’Édimbourg. De là l’œil domine les édifices élevés d’une cité dont une imagination romantique pourrait comparer la forme à celle d’un dragon : on aperçoit tantôt un vaste bras de mer avec ses rochers, ses îles, ses rivages lointains, et l’horizon de montagnes qui les termine, tantôt une belle et fertile