Partie 7:
Je me suis levée très tôt ce matin pour aller la voir. Quand mon amie Christianne m'a parlé hier de cette fille, j'ai tout de suite été séduite. Je pense qu'elle ferait une bonne épouse pour mon fils mais pour ça il faudrait d'abord que je la vois. Donc je vais faire un tour chez mon amie ce matin pour qu'elle m'emmène la voir. Je me précipite vers la porte d'entrée.
...: Oh là! Un instant...
Je me retourne pour tomber nez à nez avec mon fils, Edward.
Moi: Bonjour mon chéri.
Lui: Tu vas où tôt ce matin?
Moi: Voir ta femme.
Lui: Voir ma femme?...mais...tu es sérieuse là?
Moi: Donc tu pensais que jusqu'ici on plaisantait?... Moi je sérieuse mon cher c'est toi qui joue.
Lui: Je me disais que je pouvais encore essayer de te raisonner même si tu es têtue comme une mûle.
Moi: Ah...tu tiens ça de chez moi alors...
Lui: Maman tu vas vraiment aller chez des personnes pour dire que tu veux de leur fille pour ton fils.
Moi: Mais c'est toujours comme ça que ça se passe mon fils...pourquoi tu continues même de parler.
Lui( se pinçant le nez): C'est vrai...tu as raison quoi que je dise tu vas le faire alors....
Il se pince le nez, il fait toujours ça quand il est irrité.
Lui: J'attends juste que tu te rendes compte de ton erreur.
Moi: Merci Chéri mais ta maman ne fais jamais d'erreurs. (smack)
Après ça j'ai juste tourné les talons...il pense que je blague hein? Il va seulement réaliser quand il va se retrouver devant l'autel. Moi je veux des petits-enfants.
Une fois dans ma voiture, j'ai demarré...
Sur le chemin je n'arrêtais pas de ressasser mon passé ici. Grandir dans un village c'est pas du tout facile, la chance qu'on a eu Etienne( mon mari) et moi est qu'on était tous deux bourrés d'ambition et on était encore assez jeunes pour realiser nos reves donc nous avons quitter ce village pour Libreville. Il a continué l'école et On a fini par réussir.
Aujourd'hui quand je revois ce village, rien n'a changé, toujours des cases à pertes de vue, un seul sentier qui sert de route,des femmes à la rivière entrain de faire les taches. Tout est pareil, en une Vingtaine d'années rien n'a changé. Pfff!... Bien sur certains qui réussisent à quitter ce village et à réussir dans la ville...viennent parfois construire et apporter des choses mais ce n'est pas suffisant. Bref...
Je ne mis pas longtemps à arriver chez elle. Je l'ai trouvé assise devant la porte de sa maison entrain de faire sa lessive. Ah...elle ne va pas à la rivière comme tout le monde?
Moi: Bonjour Christianne.
Elle( levant la tête vers moi): O_O....comme d'habitude tu ne previens pas.
Elle s'est levée, a essuyé la mousse qui était sur ses mains et m'a prise dans ses bras. C'est la seule chose dont je ne regrette pas le changement. Au village les gens sont atttentionnés les uns envers les autres. En ville ce sont des valeurs rares.
Moi: Comment tu vas?
Elle: Bien et toi?
Moi: Ça va.
Elle: Attends je vais t'installer.
Moi: Non ne te deranges pas...
Elle: Bon très bien...alors la raison de ta venue?
Moi: Je suis venue te chercher pour qu'on aille voir la femme de mon fils.
Elle: Aka tu sais quand je t'ai dis que tu pouvais passer quand tu veux c'etait pas à prendre au sens propre.
Moi: Ecoutes Christianne...il m'a juste accordé une semaine pour la trouver, il me reste à peine 5 jours et...et il espère vraiment que je n'arrive pas à trouver ou encore que je me rende compte que je fais une erreur. Or je ne fais jamais d'erreur...je...je dois aller la voir! Tu comprends? J'ai pas envie de passer à côté de la femme de la vie de mon fils.
Elle: Tout doux Albertine...ralentie le mouvement...je vais t'accompagner okay?
J'ai fais un oui de la tête...je sais être convaincante quand je veux.
Elle: Laisses-moi juste ranger tout ça.
Moi: D'accord...je t'aide.
Elle: Merci.
Je l'ai aidé à faire entrer sa lessive dans la maison et on a tout fermé avant de monter de ma voiture. Elle va m'indiquer la route jusqu'au domicile de ma belle-fille.
Moi: Sinon je n'ai pas vu monsieur?
Elle: Il travaille...d'ailleurs hier quand il est rentré je lui ai passé ton salut. Il te salut aussi et te souhaite la bienvenue.
Moi: Merci à lui.
J'ai conduit une dizaine de minutes sous la directive de mon amie et nous avons fini par arriver devant un ensemble de trois cases. Elle m'a demandé de me garer.
Moi: C'est ici?
Elle: Oui...
Moi: Sérieux?
Elle( descendant): Oui Albertine. Allez descend!
Moi: Oki.
Je l'ai suivi...le moins que l'on puisse dire c'est que c'est rustique mais bon ça n'a pas tant d'importance. Nous avons vu une femme assise devant l'une des cases...nous nous sommes approchées d'elle. Je dirais qu'elle doit avoir à peu près notre âge.
Christianne: Bonjour Gislène!
La femme( nous remarquant): Christianne?...
Elle s'est levée pour nous embrasser tous les deux. Très affectieux au village. :)
Elle: Comment vas-tu?
Christie: Bien et toi?
Elle: Je vais bien merci...et ton amie?
Christie: Elle vient de Libreville, elle s'appelle Albertine.
Elle: Bonne arrivée Albertine.
Moi: Merci beaucoup.
Elle: Un instant...je vais prendre de quoi vous installer. :)
Elle est entrée dans la case devant laquelle elle était assise.
Christianne: C'est la mère de la fille en question.
Moi: Ah ok... Au fait comment elle s'appelle?
Christianne: Cécile.
Cécile?... C'est un jolie nom ça.
Sa mère nous a ramené des tabourets et à boire. Elle s'est assise à son tour avec nous.
Elle: Alors Christianne quelle est la raison de ta venue?
Moi:...
Chritie: En fait...j'aimerais voir ton mari pour l'entretenir d'une affaire. Il est là?
Elle: Oui bien sur...attendez je vais le chercher.
C'est vrai qu'ici c'est l'homme qui est le porte parole de la famille. C'est donc à lui qu'on doit s'adresser. Elle va à une autre case et ressort peu après avec un homme. Je ne le connais pas mais je sais déjà que je ne l'aime pas..rien qu'en le regardant on sent un homme autoritaire. Il n'a même pas pris la peine de nous saluer. Il a juste attendu que sa femme lui apporte un tabouret pour s'asseoir.
Christianne: Bonjour Ngoua...
Lui: Oui bonjour Christianne...comment vas ton mari?
Christianne: Bien merci. :)
Lui: Qu'est-ce qui t'emmène au juste?
Christiane: Je te presente mon amie Albertine...
Moi: Bonjour.
Lui:...
Christianne: Elle revient de Libreville...elle est venue ici parce qu'elle cherche une femme pour son fils et j'ai pensé que Cécile ferait une bonne épouse.
Lui: Quoi?...
Moi:...
Gislene: O_O...
Lui: Tu veux que je marie ma fille?
Moi: Si je peux me permettre...mon fils est dans une très bonne situation financière et en plus il vit en ville et...
Lui: Le fait que votre fils vive en ville ne m'intéresse pas... Je n'ai aucune envie de marier ma fille du moins je n'y pense pas pour le moment
Christianne: Ngoua ce n'est qu'une simple proposition....mais si tu veux mon avis tu devrais revoir la question.
Lui: Je n'ecoutes pas l'avis d'une femme.
Aka!... On est où là?
...: Bonjour.
Je me suis tournée vers la personne qui avait dit ça et c'est la que je suis tombée sur cette jolie jeune fille.
Lui: Cécile...laisses-nous on discute.
Elle: Votre discussion ne m'intéresse pas, je veux juste prendre la vaisselle et vous êtes juste devant la cuisine. Impossible de la prendre sans vous déranger donc...
Waouh... Elle est belle et en plus elle a du caractère. Elle a envoyé un tais-toi à son père sans être trop impolie.
Elle est passée devant nous et est ressortie avec une cuvette pleine d'assiettes. Ensuite elle a fait ligne droite.
Lui: Il faut trouver une solution pour ta fille...elle est trop impolie.
Elle:...
Sa mère est assez bizarre. Depuis que nous sommes là on ne l'a pas entendu Parler. Elle écoute juste. Bref...c'est pas le plus important, je pense avoir trouvé la femme parfaite pour mon fils, si jusqu'à présent je
le supposais juste bien, la je suis sûre que c'est elle qu'il lui faut.
Moi: Monsieur je vais vous demander d'y réfléchir encore un peu.... Je serais enchantée d'acceuillir votre fille comme ma belle-fille en plus cette union vous sera tout aussi bénéfique.
Lui:...
Christianne: Elle a raison Ngoua...
Moi: Sinon j'ai apporté quelques presents.
Bein oui je prevois toujours tout. Je ne peux pas venir chercher une femme pour mon fils sans emmener des presents pour aider les parents à se décider. Donc j'ai vidé le coffre de ma voiture...il y a juste quelques tissus en pagne, de l'alcool, à fumer. Bref que des choses qui intéressent les villageois quoi. Je lui remets en plus un téléphone...un nokia pas du dernier cri non j'aurais trop mal. Un nokia tout ce qu'il y a de plus normal avec du crédit à l'intérieur.
Moi: Quand vous vous serez décidé...passez-moi un coup de fil...mon numéro est le seul enregistré.
Je lui ai montré à peu près comment s'en servir avant de le laisser lui et sa femme.
Je prie pour qu'il accepte... C'est vraiment cette fille que je veux pour mon fils.
.........................................................................
Ah mon père! Il croit que j'ai rien de mieux à faire qu'écouter les conversations qu'il entretient avec d'autres personnes. D'ailleurs je me demande bien ce que Tantine christianne faisait la et avec une femme que je n'ai jamais vu dans ce village. Faut pas suivre, ce village est plutot grand...mais on se connait tous. Bref...ce ne sont pas mes affaires.
Je continue ma route vers la rivière d'où je remarque encore de loin la voiture de Tante Anne. Qu'est-ce que ça fait là? Se pourrait-il que?... Je me suis mise à courir avec ma bassine collée à ma hanche droite. Je dois vite vérifier. J'ai pas mis de temps a arriver et une fois la-bas je suis surprise de voir Germain là.
Moi: Qu'est-ce que tu fais là?
Lui: Au village vraiment c'est terrible hein..tu sais pas dire bonjour?
Moi: Tchup...tu fais quoi là?
Lui: Moi aussi je suis content de te voir...je sais.
Moi: Germain...
Lui: Bein quoi...je suis venue te voir une dernière fois...
Moi: Ah... ..et pourquoi t'es pas passé par la maison?
Lui: Pour t'aider à soulever les assiettes? Trop peu pour moi.
Moi: Pfff...
Lui: Et en plus je ne voulais surtout pas croiser ton père.
Moi: Ouais...ça se comprend.
Ça me fait plaisir qu'ils soient encore là...et je suis heureuse de voir Germain. Astride qui lavait non loin de nous, s'est approchée pour me saluer.
...: Bonjour Cécile.
Moi: Bonjour Astride. Tu vas bien?
Elle: Oui et toi?
Moi: Très bien....
Lui: Bon on les lave ses assiettes?
Moi: Tu vas m'aider à les laver pour une fois?
Lui: C'est mon dernier jour ici donc oui.
Moi: :)
On s'est mis au boulot...il m'aidait vraiment mais il était aussi distrait par autre chose... Distrait pas Astride.
Moi: Germain ici la terre!
Lui: Oui?
Moi: Arrêtes de regarder ma copine comme ça.
Lui: Mais j'y peux rien...elle est jolie. C'est interdit d'admirer?
Moi: Quand la fille n'est pas intéressée oui.
Lui:...
Moi: Pourquoi tu n'arrives pas à comprendre?
Lui: Parce que je suis têtue.
Moi: ...
Je me suis levée pour aller retrouver Astride...moi j'en ai assez de leur jeu avec les regards et les bisous volés!... Qu'ils se comportent en adulte bon sang!
Moi: Astride il faut vraiment que tu lui parles.
Elle: Qui?
Moi: Stp...arrêtes.
Elle: Je lui ai deja clairement fait comprendre que je ne voulais rien avec lui.
Moi: Et bein...pas assez on dirait. Bref faut que tu lui parles.
Elle:... À quoi ça servirait? Il part déjà...
Moi: Tu vas le faire parce que je suis fatiguée.... Qu'importe qu'il parte ou pas.
Elle: Ok je vais le faire.
Moi: Et juste après qu'on ai fini avec la vaisselle.
Elle: ...D'accord.
Moi: Merci.
Vivement qu'ils reglent ça. Je suis retournée laver avec Germain. Au final c'etait quand meme bien de le voir participer. Mine de rien il va beaucoup me manquer. C'est vrai qu'au debut, il etait assez c*n mais en fait il est très sympathique. Quand on eut fini, Astride est venue nous voir comme prévu.
Elle: Euh...Germain je pourrais te parler quelques secondes?
Lui: Qui ça moi? Tu m'as adressé la parole?
Elle: Non y a deux Germain.
Moi: Ihihih....
Ils me font rire tous les deux.
Lui: Désolé je suis juste surpris. Bien sur...
Ils se sont éloignés de moi. Bon moi je vais les attendre assise dans la voiture. D'ailleurs je crois même que pour une fois je vais me faire plaisir. Germain va me conduire à la maison avec la vaisselle.
J'ai mis la vaiselle à l'arrière et je me suis assise. Je vais les attendre tranquillement.
.........................................................................
Je l'ai un peu éloigné de la rivière parce que je ne voulais pas que les gens nous voient discuter et s'imaginent des choses. Ils sont comme ça ici...surtout quand il s'agit de moi. Nous nous sommes retrouvés à un endroit où il y a beaucoup de Végétations et d'arbres.
Lui: Alors?... Qu'est-ce que tu voulais me dire?
Moi: Je voudrais que tu arrêtes de me regarder.
Lui:...
Moi: Je veux dire la dernière fois tu m'as embrassé et tu me regardes tout le temps bizarrement. Je veux que tu arrêtes. Moi je ne t'apprécie pas du tout....cette attirance n'est pas réciproque alors laisses-moi tranquille.
Lui:...
Moi:...
Lui: Ok...
Moi: Tu as compris?
Lui: Oui...je vais te laisser tranquille.
Moi: Merci...
Lui: Mais à une condition..
Pff!... Les hommes vous aimez tout compliquer!
Moi: J'écoute.
Lui: Je vais te poser une question et je veux que tu y repondes sinceremment.
Moi: Dis toujours...
Lui: Comment as-tu trouvé le b****r?
Ça y est! Il recommence à me destabiliser. Quand je l'ai emmené ici tout était normal, je lui ai parlé tranquillement. Ça aussi c'était normal mais à l'entente du mot " b****r" tout a basculé. Mon coeur s'est mis à palpiter et les images me reveinnent en tête.
Moi: Ça c'est quelle question ça!
Lui: Et bein c'est une qestion comme tout autre.
Moi: Je refuse d'y répondre.
Lui: Je vois...c'est vrai aussi qu'il était assez court, tu n'as pas eu le temps d'apprécier. On va en refaire un comme ça tu me diras ce que tu en penses.
Moi: QUOI?
On était à une distance raisonnable et là tout d'un coup je l'ai vu qui s'approchait dangereusement de moi. Je me suis alors mise à reculer mais lui faisant toujours face.
Moi: Ne t'approches pas de moi!
Lui: Il faut que tu repondes à ma question pour ça.
Moi: Ar...ar...arrêtes!
Je me suis très vite retrouvée bloquer par un arbre. Il était juste derrière moi et je ne pouvais plus reculer, j'etais contre lui et Germain lui continuait de s'avançer. Quand il fut à quelques centimètres de moi j'ai fini par capituler. Mon coeur n'arrêtait pas de jouer du tam-tam.
Moi: Très bien...je vais te dire.
Lui: Je t'écoutes.
Moi: C'était...c'était...pas mal
Bein quoi? Je n'allais quand même pas lui dire que malgré le fait que je ne voulais pas, j'avais fini par apprécier. Non une femme gardes toujours un peu d'orgeuil.
Lui: Ah...
Moi:...
Lui: Alors on va rattraper le coup.
Moi: O_O...quoi?
Je n'avais même pas encore fini de montrer mon étonnement qu'il avait déjà ses lèvres contre les miennes. Je ne pouvais pas m'échapper et il m'était difficile de me debattre. Il me bloquait contre l'arbre. Au debut j'essayais de résister puis pousser par une force sans doute demoniaque...j'ai commençé à repondre à son b****r. Il a collé son corps contre le mien, je pouvais ressentir sa chaleur... Le b****r était bien, très bien même. Pour une raison que je ne m'expliquais pas je ne voulais pas y mettre fin. Je me sentais bien à ce moment là. Cette sensation ça faisait tellement longtemps.
...: MAME ASTRIDE OH! DONC TU CONTINUES TA BORDELLERIE HEIN!
Le cri nous a fait nous arrêter net. C'était une fille d'à peu près mon âge... elle nous regardait avec un air moqueur.
...: Je vais dire aux autres que la p**e du village a repris son activité...qui sait peut être que y en a qui seront aussi intéressés.
Je n'ai pas pu supporter de l'entendre dire ce genre de choses. Sans que je ne m'en rende compte les larmes coulaient sur mon visage. La douleur à la poirtrine que je ressentais pendant ces temps là refit surface Tout doucement. J'en avais assez de l'entendre rire alors j'ai profité du fait que Germain était distrait par la fille pour me degager et j'ai commençé à courir dans cette espèce de forêt. Je voulais m'éloigner le plus possible de ces rires. Je ne voulais plus que les moqueries recommençent mais il était trop tard...je les entendais deja tous rire dans ma tête, je me souvenais des insultes que j'avais subis, des moqueries. La douleur prenait de l'ampleur dans ma poitrine, j'avais du mal à respirer mais je continuais de courir. Comme si ça me permettrait de m'eloigner de tous ces rires dans ma tête...mais j'ai beau courir, ça ne change rien...au contraire ils s'amplifient.
...: ASTRIDE!...
C'est la voix de Germain que j'entends. J'ai acceleré ma course, je ne veux pas qu'il me rattrape.
Lui: ASTRIDE! ATTENDS!
Moi: Laisses-moi tranquille...snif...snif...
je continue de courir, je n'ai pas envie de m'arreter, je voudrais que cette course effaces mon passé, effaces ce que j'ai vécu, effaces ma peine, mes larmes.
Lui: ASTRIDE!..
J'ai fini par heurter une pierre sur le chemin et j'ai atteri au sol face contre terre. Je me suis empressée de me retourner mais je n'avais plus la force de me lever pour courir. J'étais encore plus pitoyable, allongée là au sol entrain de pleurer toutes les larmes de mon corps...je suis juste ridicule...sniff...
Lui: Tu vas bien?
Il est arrivé à mon niveau et s'est penché vers moi pour m'aider à me lever.
Moi: Sniff...laisses-moi Germain...sniff...laisses-moi...snifff...
Lui: C'est pas normal de faire courir quelqu'un comme ça.
Moi: Laisses-moi tranquille! Éloignes-toi de moi! Je ne veux pas que tu me touches!...sniff snifff
Il est resté un moment sans rien dire...je suis désolée de lui parler comme ça mais je veux qu'on me laisse tranquille. Je ne veux pas qu'on m'approche...je...je veux rester seule.
Lui: Tu peux dire ce que tu veux, tu peux même me frapper je ne partirai pas.
Moi: Sniff...sniff...snifff...
Je n'avais plus rien à ajouter...il voulait m'aider à me relever mais je n'y tenais pas. Je n'y arrivais pas. Je n'avais pas envie de me relever. Je voulais juste rester sur ce sol sale à pleurer, pleurer jusqu'à ce que je n'ai plus de larmes. Il a retiré sa chemise, s'est allongé prêt de moi et m'a pris dans ses bras. Je ne l'ai pas repoussé...je n'avais pas la force mais en plus je crois que j'avais besoin de ça. Ses bras me rassuraient, me soulageaient...il me caressait doucement le dos.
Lui: Bébé c'est fini, ne pleures plus.
Moi: Ihihihih....sniff
Il s'est adressée à moi comme à un enfant...j'étais obligé de rire. J'ai réussi à me calmer dans ses bras et je le remercie d'avoir été la pour moi.
.........................................................................
Elle: Tu ne vas pas faire ça n'est-ce pas?
Moi: J'en sais rien.
Elle: C'est avant tout ta fille Ngoua.
Moi: Depuis quand tu mets ta bouche dans les décisions que j'ai à prendre?
Elle:...
Moi: Voilà!... Ça c'est mieux.
Ce qui est sûr c'est que je n'ai pas envie de marier ma fille. Ça ne me servirait à rien de le faire. Je ne suis pas attiré par l'argent sinon au lieu de venir dans ce village je serais aller directement en ville travailler. Les biens matériels ne m'intéressent pas du tout et en plus comme vient de le souligner Gislène Cécile c'est...ma fille. En fait je n'ai pas du tout envie de la marier...je n'y ai jamais pensé.
Pendant que j'étais entrain de penser, j'ai entendu le bruit d'une automobile donc je suis allé voir. J'ai été choqué de tomber sur Cécile et sur le fils d'Anne ensemble alors que je lui avais interdit de les revoir. Elle descend de la voiture et se dirige vers l'arrière de celle-ci.
Moi: Je t'avais dis de ne pas trainer avec Anne!
À ce moment là j'étais très en colère parce qu'elle ne m'écoute jamais. Elle n'en fait qu'à sa tête et ça commence à bien faire!
Elle( y faisant sortir une cuvette): Ce n'est pas tante Anne mais son fils. C'est pas pareil.
Moi: Ne me prends pas pour un idiot Cécile!!!... Anne et son fils! C'est la même chose je ne veux pas que tu les approches!
Elle m'a depassé avec sa cuvette pour aller la poser dans la cuisine et ce sans dire un mot. Cet enfant m'énerve à un point!
Moi: Cécile je suis ton père il faut écouter ce que je dis!!!..... Si je te dis de ne pas trainer avec eux, tu ne traines pas avec eux?...tu me dois respect et obéïssance!
Elle( en revenant vers moi):...
Moi: Est-ce que tu écoutes ce que je dis?!!!
Elle:...
Moi: Réponds quand on te parle!!
Elle: Je t'entends papa....je t'entends mais je ne t'écoutes pas. Parce que à chaque fois que tu me dis quelque chose, à chaque fois que tu prends une décision tu as toujours tort, tout est toujours faux. Tu m'as effectivement dit de ne pas trainer avec tante Anne et si tu te souviens bien ce jour la je t'avais dis que c'etait ma famille et que je ne l'abandonnerai pas juste pour toi.
Moi:...
Elle: Et c'est parce que je préfère t'entendre plutôt que t'écouter que je ne reponds pas....on ne réponds pas à la bêtise.
Mon sang est monté d'un cran et j'ai fini par lui mettre une claque avant de repartir dans ma chambre. J'en peux plus de cette fille. Vous avez bien vu!... Elle est vraiment irrespectueuse avec moi son père. Une enfant ne peux pas répondre comme ça à son père. Tout au cours de ma vie...jamais une femme ne m'avait parlé comme ça et encore moi une femme que je connais, pire ma fille. Je risque de la tuer!... Oui je crois que c'est ça la solution à son impolitesse... La tuer.
Non!... Ça ne lui fera pas mal, la au contraire elle serait très heureuse... Je veux qu'elle apprenne à respecter les hommes, à être soumise à eux...
Je me saisie du téléphone que cette femme m'a donné tout à l'heure. La marier... Elle sera obligée d'être soumise à son homme. Et en plus je ne verrais plus sa sale tête la ici. Elle ne me manquerait plus de respect. C'est le meilleur moyen de se debarasser d'elle et de la rendre plus obéïssante. Ma décision est prise... Je compose son numéro.
Elle: Allo?
Moi: C'est monsieur Ngoua.
Elle: Oui je sais... Vous avez réfléchi?
Moi: Oui...
.........................................................................
Il se précipite vers moi...je tiens encore ma joue.
Lui: Cécile ça va?
Moi: Oui oui...ma joue est habituée.
Lui: Toi aussi quelle idée de lui repondre comme ça? Tu sais que ton père est nerveux et tu le provoques.
Moi: Je n'ai rien dis de mal...j'ai juste repondu calmement à ce qu'il me demandait.
Lui: C'était pas calmement du tout et malgré le fait que Je sois d'accord avec toi , il faudrait que tu arrêtes de le provoquer. Tu vis sous son toit je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose.
Moi: Ownn...tu t'inquiètes pour moi.
Lui: Mais bien sur tu es ma soeur!....
Moi: D'accord je ne le provoquerais plus, promis!
Lui: Bon moi il faut que je parte, on a encore de la route à faire.
Moi: D'accord.
Il m'a pris dans ses bras. Il va me manquer mon frère. ....heureusement il me reste encore Astride et Frédérick,sans eux je serais perdue.
Lui: Bon portes-toi bien et surtout n'oublies pas d'arrêter de le provoquer.
Moi: Okay... Salut tante Anne pour moi.
Lui: Et toi ta mère.
Moi:
Il est monté dans son véhicule et est parti. Moi qui n'ai jamais rien à faire quand je suis à la maison , je suis simplement allée m'allonger.
Mon père m'a encore giflé.... Germain a raison je devrais arrêter de le provoquer, il est capable du pire.