Nathaniel Sullivan

2909 Words
Il est 7 heures et demie du matin, et comme toujours, depuis le soir où j’avais été mordu par cet animal, j’avais du mal à descendre du lit. Le réveil n’arrêtait pas de sonner jusqu’à ce que ma sœur cadette ne vienne l’arrêter. --- Combien de fois je vais devoir te le dire : N’entre pas dans ma chambre sans mon autorisation Rose (Dis-je le drap couvert jusqu’au cou) Elle fit le tour du lit et ouvra grand les battants de la fenêtre. La lumière du jour me mit mal à l’aise et je remontai le drap jusqu’à mon visage. Rose : Maman disait toujours que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt. Debout grand frère, on a le monde à conquérir. Je la sentis qui s’assit à mon chevet sans rien dire. Son silence m’intriguait et de toutes les façons j’avais perdu le sommeil. Je retirai le drap de mon visage et je constatai qu’elle me regardait toute souriante. --- Qu’est-ce que tu as à me zyeutter comme ça ? Rose : Je suis contente que tu sois enfin sorti de prison. Depuis que maman et papa sont morts je n’avais personne d’autres que toi. Chaque jour j’entre dans cette chambre pour me rassurer que je ne rêve pas. Tu m’as énormément manquée tu sais. --- Moi aussi je suis content d’être rentré. Tu as bien pris soin du manoir pendant mon absence. Rose : Hey, tu me promets que tu ne vas plus replonger ? --- Promis petite sœur. La mort de maman m’avait beaucoup affecté et je ne réalisais pas que tu étais ma seule famille. Ne t’en fait plus (En tenant fermement sa main) Rose : D’accord. Je t’attends en bas. J’allai ensuite prendre ma douche et je me précipitai en bas pour le petit déjeuner Rose : Nate ! Ça va refroidir. Nate : Je suis là ! (Accrochant mon haut autour du cou) J’arrivai à table et je trouvai du pain grillé et des œufs au bacon que je mangeai avec appétit. Ma petite sœur n’avait pas changé. Elle ressemblait tellement à notre mère que souvent je me laissai la confondre en la regardant prendre son café sans sucre. Rose : Quoi pourquoi tu me regardes comme ça ? (Toute souriante) --- Rien oublie ! Tout à coup sa mine changea devant la page du journal qu’elle venait de tourner. --- Qu’est-ce que c’est ? (En avalant lentement un bout de pain) Rose : C’est dit dans le journal qu’hier après-midi les corps de trois adolescents ont été retrouvés morts dans la forêt de Tollymore. --- Hm dommage. Rose : Oui, mais ce n’est pas ça qui est étrange. Les blessures sont toutes identiques et ressemblent à celles d’un animal. --- Fais voir (Me rapprochant d’elle dans la précipitation) Rose : Quel genre d’animal peut causer des blessures aussi profondes ? Des images flash du soir où je m’étais fait agressé par cet animal étrange me vinrent à l’esprit et je détournai mon visage du journal. --- Dans tous les cas, ne va pas te promener là-bas ces jours, okay ? (Enfilant mon t shirt) Rose : D’accord, tu vas en cours à pieds ? --- Comme toujours. Rose : Nate ! --- Hmm oui ? Rose : Mme Grey a appelé. Tout va bien ? --- Oui… Ne t’en fait pas (Dis-je en m’en allant) J’étais convaincu que je ne rêvais pas. Mais comment est-ce qu’on allait me croire. Ma blessure avait complètement cicatrisé le lendemain à mon réveil. Perdu dans mes réflexions, j’entendis le klaxon de la Hyundai Tucson d’Oliver Wells qui me suivait lentement. Oliver : Salut mon pote. Prêt pour le cours de Biologie ? --- Je ne suis pas ton pote ! Oliver : Ouais nous ne sommes pas juste des potes. Nous sommes des frères. Je soupirai et continuai ma marche en l’ignorant. Parmi les raisons pour lesquelles je pensais avoir pris une mauvaise décision de reprendre l’université, il y avait Oliver. Je ne le connaissais pas et il se comportait déjà comme si nous étions les meilleurs amis du monde. Peut-être se sentait-il seul… Nous arrivions à l’université et il gara sa voiture avant de me rejoindre dans les couloirs. Oliver : Tu es au courant de ce qui s’est passé hier après-midi ? --- Oui, une attaque d’animaux dangereux. Oliver : Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse de simples animaux. --- Qu’est-ce que tu racontes ? Oliver : Voyons la forêt de Tollymore est bien trop sécurisée. Et puis d’après les analyses laboratoires, il s’agirait plus ou moins d’attaques de loup. --- Plus ou moins ? (Tout intrigué) Oliver : Il semblerait que les victimes se soient défendues et aient réussi à blesser l’animal en question. Les analyses ont trouvé des gênes se rapprochant de ceux d’un loup. Une sorte de forme dérivée je ne sais pas trop … --- Et comment tu sais tout ça toi ? Oliver : Ma mère est légiste. --- Heu… Tu sais que c’est illégal de fouiller dans les travaux de ta mère, non ? Oliver : Ça l’est si tu me trahi (Fit-il remarquer) Alors que nous nous dirigions en cours, je m’arrêtai devant la porte de la salle pour la regarder. Oliver, qui avait pris de l’avance recula de quelques pas pour voir ce qui avait si soudainement attiré mon attention. --- C’est qui cette fille ? Oliver : Ah j’oubliai que tu es nouveau ici. Elle, c’est Felicia Springs. C’est l’une des meilleures étudiantes en psychologie. Mais c’est tout ce qu’on sait sur elle. Et d’ailleurs personne ne s’intéresse à la psychologie. Il me tapa dans l’épaule pour m’amener en salle mais je ne réagissais pas. Je ne parvenais à m’expliquer comment ni pourquoi mais je sentais quelque chose m’attirer vers elle. Elle discutait avec une amie et lui souriait. Ses longs cheveux venaient recouvrir son visage et elle se chargeait de les ramener gracieusement derrière l’oreille. Je me rappelai de son regard derrière ses lunettes et j’arrivai à m’imaginer l’odeur de son parfum. Plus je la regardais plus mes sens se concentraient autour d’elle sans que je ne m’en rende compte. J’étais même en mesure de l’entendre rire de là où j'étais. Je la regardais encore quelques secondes et à son tour, elle finit par regarder dans ma direction. --- Encore cette sensation de symbiose… Nos regards restèrent figés l'un sur l’autre et nous nous scrutions. Oliver : Naate ? (Tout intrigué) --- Oui ? (Répondis-je, en la regardant) Oliver : Elle te plaît ? --- Non, elle est trop… Innocente et pure à mon goût. Oliver : Quel vocabulaire ! (S’esclaffa-t-il) --- Hmm allons-y ! (Entrant en salle) *** Alicia : Tiens ça c’est pour toi. Tu les distribueras aux étudiants de biologie. --- … Alicia : Hey Félicia je te parle ! (En claquant des doigts) --- Ou.. oui ? Alicia : Qu’est-ce que tu regardais ? --- Oh heu rien. Alicia : Tiens ton lot de tracts à distribuer. --- Quoi ? Je suis vraiment obligée de faire ça ? Alicia : Oui, t’es ma meilleure amie ou pas ? --- Rrrrhh t’abuse ! Mais pourquoi tu as toujours besoin d’organiser ton anniversaire en grande pompes ! Qui invite toute la fac chez elle pour son anni… Alicia : Moi. Et rassure-toi de remettre un tract en main propre à Jacobs okay ? --- S’il te plaît, pourquoi tu ne le fais pas toi-même ? Alicia : Il joue au foot Felicia. Toutes les filles craquent sur lui, donc si je veux qu’il tombe sous mon charme, je dois faire comme s’il n’existait pas, tu vois ? Dépêche avant que le prof ne débarque. --- Fffffh ! Il est en biologie c’est ça ? Alicia : Oui… Allez ! --- C'est bien ma veine *** J’étais installé sur ma table à me coltiner les jérémiades d’Oliver et je la vis qui rentrait de nouveau dans notre salle, avec des tracts à la main, toute timide et svelte. Je ne la perdais pas du regard. Elle se mit à distribuer ses tracts et s’arrêta plusieurs minutes pour discuter avec Jacobs. Les regards et sourires qu’ils échangeaient ne tardèrent pas à sortir quelques traits de confusion sur mon visage. --- Et c’est qui lui ? (Dis-je la voix rauque) Oliver : Lui ? Tu le connais c’est Daniel Jacobs. --- Je sais. Mais c’est qui pour elle ? Elle finit d’échanger avec lui et nous remarqua. Comme si elle m’avait entendu parler d’elle. Malgré que mon regard semblait la déranger, elle prit une inspiration et se dirigea vers nous. Je ne me lassai pas de contempler sa démarche amante. Oliver : Je l’ignore. Quoi finalement elle te plaît ou quoi ? --- Salut… (Me regardant, toute gênée) --- Salut (Répondis-je sèchement) Pendant ces quelques secondes où je la regardais chercher à placer un mot, Oliver se sentait invisible et tenta d’attirer l’attention. Oliver : Hey, salut ! --- Heu… Pardon, je suis venue vous donner ceci. Oliver : Une fête d'anniversaire ce samedi soir ? --- ça promets d’être une superbe soirée alors si vous avez du temps… (La main dans sa poche arrière) --- C’est qui Alicia ? (Lui demandais je) Oliver : L’une des filles les plus connues du campus. C’est la capitaine de l’équipe de tir à l’arc. Une jolie petite prétentieuse et élégante qui vole très souvent la vedette à l’équipe de cheerleader du campus. --- Heu… Alicia c’est mon amie. Et toi c’est ? (Lui tendant la main) Oliver : Wells… Oliver Wells. Et toi c’est Felicia Springs. Major de la fac en psychologie. --- Eh ben… Tu connais un tas de chose on dirait… (Dit-elle en le regardant étrangement) --- Ne fais pas attention. Il est très ‘’bavard’’ (La regardant fixement) Oliver : Quoi mais je… --- Okay bon mais… Je vais y aller. A samedi, enfin si vous y serez bien sûr. Je la regardais faire quelques pas à reculons puis tourner le dos pour s’en aller. Oliver : Elle a de jolies fesses hein ? Je lui lançai un regard foudroyant et aussitôt il comprit qu’il devait mesurer ses paroles. Oliver : Okay je me tais c’est bon. Monsieur l'amoureux (Murmura-t-il) Prof : Bonjour, que tout le monde prenne place, le cours va commencer. Un fois la classe terminée, je réussis enfin à me débarrasser d’Oliver pour aller faire un peu d’exercice. J'en avait vraiment besoin. La salle de sport était l’uns des rares endroits qui m’aidais à m’évader. J’enfilais mes écouteurs pour me laisser porter par la musique. Du bon métal pour me défouler. Chaque contraction de muscles, chaque goutte de sueur était un pas de plus vers le monde de mes pensées. Ces pensées dans lesquelles je n’étais désormais plus seul depuis quelques temps. Felicia Springs … Qui est cette fille, et pourquoi je ressens cette envie si forte de mieux la connaitre ? Suis-je en train de tomber amoureux d’elle ? C’est impossible, je ne crois pas déjà au coup de foudre. Ent puis... M'éprendre d’une fille aussi simple. J’étais si perdu dans mes pensées que je ne réalisais pas que des gens autour de moi s’étaient arrêtés pour me regarder courir. Je finis par arrêter le tapis de course et l’un des gérants de la salle, que je côtoyais bien s’adressa à moi. --- Mec tu es devenu un athlète quand tu étais en prison ? --- Quoi pourquoi ça ? --- ça fait déjà un peu plus d’une heure que tu cours à 37km/h et tu n’as même pas l’air épuisé. Je regardai sur ma montre et me rendis compte que l’heure passait et j’allais manquer le dîner avec Rose. --- Merde ! Merci de m’avoir prévenu (Dis-je en quittant le tapis) --- Mais c’est devenu une machine ma parole ! (Dit-il estomaqué) Je pris ma serviette et mon sac et je filai en direction du manoir de mes parents. Je n’étais pas déjà un adepte des transports mais ce soir particulièrement, mon instinct me demandait de courir jusqu’à la maison. Je ne me rendai pas encore compte de ce que j’étais devenu depuis que j’avais été mordu. Je courus si vite que je n’en revenais pas moi même de mes performances. --- Wouh ! (Criais-je) Je finis par m’arrêter sur la ruelle qui donnait sur le manoir et j’eus comme un mauvais pressentiment. Je regardais autour de moi et je vis que je me faisais lentement encerclé par des hommes en cagoule. Une voix que je reconnaissais bien m’interpella. C’était Ryan, le bras droit du boss du cartel de Newcastle. La dernière fois qu’il était venu à ma rencontre, ils avaient fui à cause de cette sorte d’animal étrange qui m’avait mordu. Ryan : Alors Nate, la dernière fois tu nous a échappé. Je suis ravi de savoir que tu es encore en vie. Je ne sais pas ce que tu as envoyé l’autre soir sur nous, mais je te rassure déjà cette fois ça ne sera pas pareil (Dit-il en mettant son pistolet à découvert) Je fis quelques pas en arrière, pris de peur. Ryan : Non tu n’iras nulle part avant d’avoir rembourser toute la came que tu dois au boss. --- Je n’ai rien à rembourser Ryan. Vous m’avez piégé ce jour-là pour que je finisse en taule. Ryan : Oh si tu as une dette envers nous et devine quoi ? (En pointant son pistolet vers moi) Je levai les mains, tout angoissé. --- Fais pas le con Ryan. Tu ne vas pas me buter ici. Ryan : Non bien sûr que non. Et tu sais quoi ? Le boss veut te faire une faveur. Soit tu travailles pour lui et tu rembourses ta dette… Sois… Eh bien tu sais Rose, ta petite sœur, c’est déjà une très belle femme. --- Écoutes, si tu fais du mal à Rose j’te jure que… Je sentis ma colère grimper et tentais de le menacer, mais son pistolet me stoppa net. Ryan : Oh oh du calme robin des bois. Tu as jusqu’à samedi pour nous donner une réponse, sinon … Et n’essaye même pas d’appeler la police ou de t’enfuir. Le boss a des yeux partout. Il rangea son arme et s’en alla tranquillement avec ses hommes. Il avait raison, le boss avait de longs bras. Même en prison je ne devais rien dire si je tenai à la vie. Et à maintes reprises j’ai échappé à la mort. Je ne me pardonnerai jamais que quelque chose lui arrive. Elle était ma seule famille. J’entrais dans notre manoir et je trouvais Rose qui venait à peine de dresser la table. Rose : Je pensais que tu ne viendrai plus. --- Voyons sœurette (Dis-je en esquissant difficilement un sourire) Rose : Hey ? Tu vas bien ? On dirait que tu as reçu une mauvaise nouvelle. --- Non, c’est juste que le sport m’a épuisé. Tu nous as préparé quoi ? Rose : Oh non ce n’est pas moi, j’ai demandé à la cuisinière de nous préparer de la dinde. Mais avant ça tu devrais aller te doucher d’abord, tu pu la sueur beurk ! (En bouchant son nez) --- Fais-moi un câlin ma petite sœur chérie (M’avançant vers elle) Rose : M’approche pas va ! (En riant) Je montai à l’étage et allai dans la salle de bain. Devant le lavabo, je réfléchissais sur mon sort, quand tout à coup je constatais que la pilosité de mes bras avait augmenté. Je regardai mes paumes de mains et levai la tête vers le miroir. --- Oh p****n de merde ! (M’écriais-je) Les bruits de pas de Rose qui se rapprochait de la douche attirèrent mon attention. Rose : Frangin… Quelque chose ne va pas ? (Toute affolée) --- Heu oui ne t’inquiète pas. J’ai presque fini. Rose : Okay alors… Elle fit demi-tour et je revins lentement vers le miroir pour voir de nouveau mon reflet. Mon visage était redevenu normal et la pilosité de mes bras aussi avait disparue. C’était encore mon imagination qui me jouait de sales tours. J’avais cru voir de longues canines dépassées de ma bouche. Et mes bras toute à l’heure… C'était quoi ça ? J’ouvris l’armoire au-dessus de moi et je pris des calmants. Je sentis alors que je devais peut-être retourner chez Mme Grey et lui expliquer plus calmement ce qui m’arrivais. En ayant cette réflexion, mes pensées se dirigèrent vers Felicia… Qu’est-ce qu’elle pouvait bien être en train de faire ? --- Penser à elle ne va pas régler tes problèmes p****n ! C'est pas le moment Nate (Grondant mon reflet) Après mon bain, je m’habillai et rejoignis Rose à table. *** Jade : Felicia, mon amour ? --- Oui ? Jade : Ça fait un moment que tu es postée devant la fenêtre. --- Dis tu n’as pas l’impression qu’on nous observe depuis quelque temps ? Jade : C’est un immeuble rempli d’appartement et nous sommes à l’avant dernier étage. A moins que tu aies des problèmes avec la CIA (Dit-il en regardant par la fenêtre) --- A l’instant j’ai cru entendre quelqu’un m’appeler par mon prénom... Jade : Hey, détends-toi. Tu dois sans doute avoir besoin de repos. Entre le boulot et le campus ça ne doit pas être évident pour toi. --- Oui, tu as peut-être raison. Jade : Je vais te couler un bain chaud, okay ? (Dit-il en l’embrassant) --- D’accord merci…
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