Dereck, le bibliothécaire

2674 Words
--- Jade, tu commences à me faire peur. Il ne m'écoutais pas et finit par arriver devant l'arbre. Il restait planté là pendant plusieurs secondes. Oh merde, il l'avait trouvé. Comment est-ce qu'on allait lui expliquer sans qu'il ne se rende compte de ce qui se passait avec la blessure de Nate ? Alors que je me posais tout un tas de question, je l'entendis qui soupirai. Jade : J'étais pourtant convaincu qu'il y avait quelqu'un à l'instant. --- Quoi, comment ça ? Il n'y a personne ? Je m'avançais jusqu'à l'arbre et je constatais que Nate n'était plus là. Mais il n'avait pas pu s'en fuir sans qu'on ne le remarque. Jade : D'où venait cette sonnerie alors ? Pendant qu'il parlait, je sentis quelque chose tomber sur la veste que Jade m'avait mise. En touchant le liquide du doigt, je réalisai que c'était du sang. Nate était toujours là. Il s'était caché au-dessus de nous, dans les branches. --- Tu m'as f****e la trouille merde ! (En expirant) Jade : Désolé ma puce. Partons d'ici. Il m'embrassa sur le front et nous quittions la cour pour rejoindre l'ambiance de la soirée. Alicia semblait avoir retrouvé la pêche et s'amusait sur la piste avec un autre garçon. --- Hmm pas mal pas mal. Jade : Quoi tu le trouve beau ? --- Voyons pas autant que toi. Je faisais semblant d'être dans la fête mais toute mon attention était ailleurs. Jade me collait déjà et finirai par soupçonner quelque chose, si je tentais de nouveau à me retrouver seule trop longtemps. A quelques pas de moi je vis Oliver qui sirotait difficilement sa bière en manipulant son portable. --- Oliver ! (En m'approchant de lui) Oliver : Hey ? --- Tu as pu avoir Nate au téléphone ? Oliver : Non, il prend toujours pas. Il aurait au moins pu me prévenir quoi. --- Heu.. Est-ce que tu peux... me filer son numéro ? Il resta quelques secondes silencieux et me regardait avec un air suspicieux. --- C'est que j'ai un truc important à lui dire et je ne peux pas attendre de le voir pour ça. Oliver : Ouais je sais, exprimer ses sentiments c'est pas évident. Mais ne t'inquiètes pas, je pense que vous êtes en phase. Qu'est-ce qu'il racontait ? --- Heu... Oliver : Tiens. (Dit-il en me montrant les chiffres) --- Merci Oliver : De rien. J'me tire ! Quelques minutes plus tard je lui laissais un dm --- C'est Félicia, où est-ce que t'es ? --- Dans ma chambre. --- Il faut qu'on parle. Il ne me répondit plus et j'allai rejoindre Jade. Savoir qu'il allait mieux me rassurais, mais je voulais aussi comprendre ce que j'avais vu. Une blessure ne pouvait pas cicatriser aussi rapidement. La fête battait son plein et tout le monde s'amusait. Jade et moi étions trop fatigués pour rentrer et nous avions fini par nous endormir chez Alicia. Dimanche matin de bonne heure, elle nous réveillait déjà pour ranger toute la maison. Alicia : Debout les tourtereaux ! Mes parents ne vont pas tarder. --- Alicia, laisse nous dormir encore un peu. Alicia : Non non non, ma mère ne doit pas vous trouver ici. --- Nous sommes quel jour ? Alicia : Dimanche et toi tu as besoin d'une bonne tasse de café. Allez va te servir dans la cuisine en bas. J'arrivais dans la cuisine et je vis la cour arrière éclairée par le soleil. Elle faisait moins peur le jour. Je finis de remplir ma tasse et j'allais au pied de l'arbre sur lequel Nate était adossé la veille. Je ne rêvais donc pas. Sa blessure, ce regard vif doré. Alicia : Félicia, qu'est-ce que tu cherches ? --- Oh euh rien. Elle arriva près de moi et leva la tête vers les branches. Alicia : Je pensais que tu n'aimais pas cet endroit. --- C'est toujours le cas. Mais c'est moins effrayant le matin. Elle se mit à rire et me caressa l'épaule. Alicia : Merci pour hier. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. --- Je t'aime aussi p'tite folle. Alicia : Et je te demande pardon. --- De ? Alicia : Quand tu étais dans les paumes, j'ai hésité à appeler les secours --- Parce que tu avais peur que tes parents le découvre. Et Julie l'as mal pris. Alicia : Vous avez discuté ? --- Non, je vous entendais. Alicia : Quoi comment ça. --- C'est pas grave, oublie. Je ne t'en veux pas. Ça arrive d'avoir peur, mais au final tu as fini par appeler (En la prenant dans mes bras) Alicia : Tu crois que je devrais m'excuser auprès de Julie ? --- Et Jade aussi. Alicia : D'accord... Nous avions finis par ranger la maison et nous nous sommes séparés. Malgré ma routine qui allait reprendre dès lundi matin, je sentais que quelque chose avait changé. J'appréhendais ma prochaine rencontre avec Nate et quelque part j'avais peur de découvrir la vérité sur ce qu'il était. Le lundi n'avait pas tardé à se pointer. J'arrivais au campus et je m'arrêtai devant la classe de biologie. Le regard se baladant à l'intérieur comme celui d'un robot. Oliver : Felicia, tu cherches Nate ? (M'accostant à la porte) --- Oh oui, il n'est pas encore là ? Oliver : Il m'a laissé un message. Il dit qu'il ne viendra pas. --- Ah d'accord. Oliver : Il est devenu bizarre tout à coup. Vous avez discuté tous les deux ? --- Non, pas vraiment. Oliver : Okay, bon je te laisse. Je pris une profonde inspiration et je me décidai à rejoindre mon cours. --- Nate Sullivan... (Soupirais-je) Une fois le cours terminé, Alicia me proposa un restau avec Julie. --- Non, je peux pas, je vais aller à la bibliothèque. Alicia : La bibliothèque (L'air dégoûté) --- Oui. Alicia : Depuis quand tu vas à la bibliothèque toi ? --- J'ai besoin de réviser avant les examens. Contrairement à toi, je suis ici grâce à une bourse donc... Alicia : Tu dois bosser dur etc. --- Voilà. bisou. Je t'appelle (M'en allant) Une fois dans la bibliothèque, j'allais me prendre un livre de psychologie comportementale que je me mis à lire sur place. Une heure plus tard, alors que j'étais plongée dans mes réflexions, je me mis de nouveau à penser à Nate. A sa main qui serrait mon bras et lui me suppliant de ne rien dire... Je regardais autour de moi et je vis des étudiants qui tenaient des livres sur le surnaturel. C'est alors qu'il me vint à l'esprit de faire un tour du côté des livres sur les créatures surnaturelles. --- Vampires, Jinns, Fantômes... M*rde Je naviguais sans objectifs, je ne savais pas quel livre choisir jusqu'à ce qu'une voix masculine finisse par briser le silence autour de moi et m'effraya presque. --- Je t'ai fait peur on dirait (Dit-il adossé) --- Et pas qu'un peu (La main sur la poitrine) --- Désolé. --- C'est rien. Tu es... Le bibliothécaire. --- Dereck, enchanté ! --- Felicia. Dereck : Généralement quand tu viens ici, c'est pour lire des livres sur la psychologie. Du coup je suis assez surpris de te voir dans ce rayon, d'autant plus que tu ne sembles pas savoir ce que tu cherches. --- Démasquée ... (Me résignais-je) Dereck : Laisse moi t'aider. Tu as au moins une idée, une pensée qui te vient à l'esprit ? --- Eum ... Des blessures qui guérissent rapidement !? Dereck : C'est assez explicite ça. Eh bien il n'y a pas beaucoup de créatures qui guérissent de blessures. Du coup on a les vampires et les loups-garous --- Les Loup Garous. C'est ça. Dereck : Oh et c'est pour quoi précisément ? --- Quoi comment ça ? Dereck : Tu veux du fictif ou quelque chose d'un peu plus vrai... ? --- Un peu plus vrai. Il s'arrêta quelques secondes et me regarda dans les yeux. Avec sa taille imposante, je sentais sa présence me recouvrir malgré l'écart qu'il y avait entre nous. Je commençais à être intriguée. --- J'ai dit quelque chose d'étrange ? Dereck : Eh bien ... Tu n'as pas l'air d'une personne qui fantasme sur les loups garous comme ces jeunes là-bas. Je me tournai et regardai les étudiants en question et ils semblaient très excités. Dereck : On dirait que tu cherches quelque chose de très précis. Je me trompe ? (Me regardant comme s'il essayait de me sonder) --- On dirait un interrogatoire. Il n'y a pas ce que je recherche ? Dereck : Oh si je pense pouvoir t'aider. Donne moi un instant. Il alla derrière son bureau et revint quelques secondes plus tard avec un livre dans sa main, qu'il me remit. --- Pourquoi n'était il pas rangé ? Dereck : Quelqu'un me l'a remis il y a quelques jours et je n'ai pas eu le temps de le ranger. Un jeune homme bien étrange je dois dire. --- Tu te souviens de son nom ? Enfin si ce n'est pas indiscret. Dereck : Hmm Sullivan quelque chose comme ça, mais je peux vérifier dans le registre si tu veux. --- Non c'est pas la peine merci. Alors comme ça , Nate était passé par ici Je regardai le livre en question et le titre aiguisa aussitôt ma curiosité. --- "Les Loups de Newcastle" Dereck : Un livre vieux de plusieurs années. L'auteur raconte à l'intérieur son expérience avec une meute de loups. Mais nous n'avons jamais réellement su dans quelle catégorie classer son livre. --- Et pourquoi ça ? (Feuilletant le document) Dereck : Plusieurs années après la parution du livre, il avouait en conférence que cette oeuvre était tirée de faits réels. Que rien n'était fictif. Il avait dit je cite "Il sont parmi nous, prenant notre forme le jour, et celle de créatures surpuissantes la nuit" --- Et personne ne l'a cru ? Dereck : Il était vieux et presque sénile quand il l'avait dit alors... --- Je vois. Je vais le prendre, merci. Dereck : Je t'en prie. --- Dis moi, est-ce que tu crois qu'il avait raison ? Dereck : Je ne suis qu'un bibliothécaire voyons (Le regard fixé sur le mien) Malgré tout ce Dereck m'avait l'air intriguant. --- Oui.. Okay. Je finis par le traverser pour aller consigner le livre et il me stoppa dans ma course. Dereck : Mais si tu veux un conseil. Tu devrais faire attention. Plus tu en sais, plus tu te mets en danger. Son propos me laissa des frissons dans le dos. Alors que je me retournais pour le questionner, je le vis qui discutais déjà avec quelqu'un d'autre. Dans leur échange, il posa ses yeux sur moi et je pus à peine tenir son regard. Je finis par m'en aller. La nuit tombée, alors que Jade dormait, je m'engrouffrai dans le livre que j'avais pris. --- C'est incroyable, on dirait vraiment qu'il raconte des faits vécus (Murmurais-je étonnée) Ils possèdent une grande capacité de guérison, qui varie en fonction du loup Le loup alpha : Il est capable de soumettre toute la meute à sa volonté et possède des yeux rouge écarlates qui le distingue du bêta (vert) et de l'oméga (bleu ou noir) --- Nate ... En feuilletant de plus en plus, je tombais sur une remarque étrange concernant un loup particulier. Au regard jaune or. Le loup influent est capable de... --- Ce n'est pas complet. Des pages manquent. Pourquoi ? Jade : bébé ? Je refermais le livre que je rangeais délicatement dans mon sac. --- Hey ? Jade : Il est tard, tu fais quoi encore debout ? --- Je revisais un peu. Mais j'ai fini. On y va ? Jade : Tu es sûre que je ne t'interromps pas ? (En m'embrassant sur la bouche) --- Non, ne t'en fait pas. Jade : D'accord. Jade était une machine à sexe. Je sentais dans ses baisers qu'il en avait envie. Jade : On va dans la chambre ? (Me chatouillant dans le cou) --- Hmmm je suis fatiguée bébé. Une autre fois, okay ? Jade : D'accord mi amor. Le lendemain au campus, je m'arrêtai devant la salle de biologie et Oliver était toujours seul. Il me fit un signe de main et je compris qu'aujourd'hui encore Nate n'allait pas se pointer. J'ouvris ma messagerie et je voulus lui laisser un message. Mais je l'effacai aussitôt... J'avais une bien meilleure idée en tête. Je pris mon portable pour signaler au cabinet que j'allais être absente à cause d'une grippe. À la fin des cours, au lieu de rentrer directement chez moi, j'entrepris de me rendre chez Nate. Heureusement pour moi, j'avais une très bonne mémoire. J'avais réussi à me souvenir de l'adresse qui était marquée sur son rapport. Mais je n'imaginais pas qu'il habitait une maison aussi immense. C'était carrément un manoir ! Je ne savais pas comment entrer alors j'ai voulu sonner au portail quand je l'entendis derrière moi. --- Qu'est-ce que tu es venue faire ici ? --- Nate... --- Réponds ! (Dit-il le visage recouvert par le capuche de sa veste) --- Il faut qu'on parle. --- On n'a rien à se dire ! Sur l'interphone il demanda au gardien d'ouvrir et je lui emboîtais le pas. Nous entrions dans le salon et nous nous dirigions dans sa chambre à l'étage. --- Toi et moi on n'a rien à se dire. --- Est-ce que tu as lu ce livre récemment ? (Demandais-je en lui montrant le livre sur les loups) --- Ça ne veut rien dire. Et puis tu fais quoi ? Tu es flic maintenant ? --- Tu es une sorte de créature de la nuit. Un Loup Garou c'est ça ?! Il se mit à rire et ajouta. --- Tu délires ! --- Ne raconte pas n'importe quoi, je sais ce que j'ai vu l'autre soir ! (Toute irritée) --- Ah mais alors, tu te drogues aussi c'est ça ? L'allusion qu'il fit au sujet de Mme Grey me refroidit sur le coup. --- Je suis désolée. C'est juste que ça paraît encore trop irréel pour moi. --- C'est ça laisse moi rire. Il se mit devant moi, me surplombant avec sa taille. Il retira sa veste et son haut et se mit torse nu et fis un pas vers moi. J'étais en face de sa stature et je manquais de fondre devant son charme. Mais ce n'était pas ce qui m'intéressait. Je baissais les yeux vers l'endroit de sa blessure et je ne vis rien. Même pas une égratignure. --- Tu vois ? On est deux à être drogués maintenant. Je n'arrivais pas encore à y croire. Je me sentais comme intriguée par son corps. Arriver à guérir comme ça... Je posais mes mains délicatement sur l'endroit de sa blessure et je le caressais lentement. --- Et ce n'est pas la première fois que ça m'arrive (Fit-il remarquer) --- Dis-moi juste une chose... Je levai les yeux vers les siens. Quelque peu effrayée par ce que j'allais lui demander. Et si il me tuait après ça ? Non Felicia, c'est une mauvaise idée, tu dois partir d'ici. --- Je t'écoute, qu'est-ce que tu veux savoir ? --- Les trois décès dans la forêt de Tollymore. Est-ce que c'est toi ? Ça y est je l'avais dit. Il restait quelque seconde à sonder mon regard et alors qu'il voulut renchérir, la porte de sa chambre s'ouvrit. --- Oliver !? (S'écria Nate) Oliver : Oh m*rde ! Juste derrière lui, Rose entrait à son tour et nous trouva Rose : Grand frère, il y a ton ami qui est passé te rendre visite. Il est inquiet de... Oh p*tain ! (La main sur la bouche) Je regardai ma main posée sur le torse nu de Nate, ensuite nos deux regards se croisèrent et on compris tous les deux à quoi Rose et Oliver pensaient. --- Ce n'est pas du tout ce que vous croyez !!! (Avions nous crier à l'unisson)
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