II – Mon ami, dit-elle un jour à son mari, après avoir causé avec l’abbé Baudrille, il faudrait songer à marier Claire. – C’est mon avis, riposta le baron qui avait l’humeur facile d’un homme professant cette belle religion du j’menfoutisme, dont les adeptes peuplent aujourd’hui le monde. – Fort bien. Mais ce n’est pas sans la montrer à personne que nous lui trouverons un époux, et il va falloir nous préoccuper de recevoir un peu. – Je n’y vois aucun inconvénient, poursuivit cet imbécile de baron, pourvu qu’on ne me vienne pas tuer mon gibier. – Nous avons dans le voisinage des familles qu’on dit charmantes, la famille des Castel-Bidet, par exemple, où je sais un jeune homme qui conviendrait à merveille, m’a dit l’abbé, un garçon pieux et de bons sentiments. – Va pour les Castel-Bide