III Une grande promenade à ânes fut résolue. Mademoiselle Gudule se faisait une fête de trôner derrière les gigantesques oreilles d’un baudet, se balançant comme des palmes devant un triomphateur. Elle n’avait pas compté, la pauvrette, sur la dureté du trône qui n’est pas plus clément au derrière des demoiselles qu’à celui des rois ! Le sien devait laisser pas mal de son velours, – car elle avait la peau veloutée comme une pêche, – après le bois sautillant de la selle que le trot dur de l’animal secouait impitoyablement comme s’il se fût simplement agi d’un sac de noix. Ô la bête peu galante ! Ne te souviens-tu plus, baudet, que tu as jadis porté des reliques ? Ha ! Ha ! plus doucement, satanée bourrique ! Si tu avais le moindre entendement amoureux, tu goûterais mille joies sournoises au