X LA CONFESSION DE SYDNEY CARTON Sydney Carton, ainsi que l’avait jugé Stryver, était un flâneur maussade et morose… Quand il prenait la peine de parler, il parlait bien, mais il était très rare qu’il daignât secouer sa torpeur et faire resplendir la lumière qui était en lui !… Le lendemain de sa conversation avec M. Stryver, il se rendit à Soho ; il y trouva Lucie seule à son travail… Elle le reçut non sans embarras, mais en regardant son visage, elle vit de suite qu’il y avait en lui un étrange changement… — Seriez-vous souffrant ?… lui demanda-t-elle… — Non, mais la vie que je mène, miss Manette, n’est pas favorable à ma santé… — Pourquoi ne pas en changer ?… — Trop tard pour cela, répliqua-t-il en hochant la tête, et des larmes coulèrent lentement de ses yeux… Je ne serai jamais