Complicités et Révélations

1013 Words
Clara: Les jours qui suivirent notre confrontation furent étrangement paisibles. Il n’y avait plus de malentendus entre nous, plus de regards fuyants ou de silences gênés. Peter et moi avions retrouvé cette complicité qui me manquait tant. Nous nous croisions souvent à l’université, échangeant des sourires complices et des blagues légères. C’était comme si la tempête était passée et que nous pouvions enfin respirer. Un matin, alors que je m’installais dans l’amphithéâtre pour le cours de génie mécanique, Peter vint s’asseoir à côté de moi. C’était la première fois qu’il prenait cette initiative, et je ne pus m’empêcher de sourire. « Ça te dérange si je m’installe ici ? » demanda-t-il avec un clin d’œil. Je secouai la tête, amusée. « Non, tant que tu ne copies pas sur moi. » Il rit doucement. « Je ne promets rien. » Son sourire était contagieux, et je sentis une chaleur agréable se répandre en moi. C’était apaisant de le retrouver ainsi, naturel et détendu. Le cours commença, et je me concentrai sur les explications du professeur, mais je ne pouvais m’empêcher de sentir la présence de Peter à mes côtés. C’était rassurant. Pendant la pause, il se tourna vers moi, l’air sérieux. « Clara, je voulais te parler d’un projet que le professeur nous a proposé. » Je levai un sourcil, intriguée. « Quel projet ? » « Il s’agit de concevoir un modèle de système de production d’énergie renouvelable. On doit constituer des binômes, et je pensais que… » Il s’interrompit, cherchant ses mots. « Que ce serait bien qu’on travaille ensemble. » Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Travailler avec Peter ? C’était à la fois excitant et intimidant. Je savais à quel point il était brillant, et l’idée de collaborer avec lui me motivait autant qu’elle me faisait peur. « Tu es sûr ? Je veux dire, tu pourrais travailler avec n’importe qui… » Il haussa les épaules, un sourire en coin. « C’est justement pour ça que je veux travailler avec toi. Tu es la seule qui soit aussi passionnée par ce sujet. » Je rougis légèrement. « D’accord, alors. Partenaires. » Nous passâmes les jours suivants à planifier notre projet. Chaque conversation était animée, chaque idée échangée renforçait notre complicité. Il y avait une telle harmonie entre nous que cela en devenait presque naturel. Je me surpris à attendre avec impatience nos séances de travail, non seulement pour l’avancée du projet, mais aussi pour ces moments partagés avec lui. Peter : Travailler avec Clara était une révélation. Elle était intelligente, créative, et d’une détermination sans faille. Chaque séance de travail me faisait l’admirer un peu plus. Elle ne se contentait pas de suivre les instructions, elle cherchait toujours à comprendre le pourquoi du comment, à aller au-delà des attentes. Un soir, après une longue journée de travail à la bibliothèque, je la proposai de prendre un café. Elle accepta avec un sourire, et nous nous installâmes dans un coin tranquille du campus. « Clara, je dois te dire quelque chose. » Elle me regarda, intriguée. « Tu sais, je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi. Tu es tellement passionnée par ce que tu fais, et tu ne laisses rien ni personne t’arrêter. C’est… inspirant. » Elle baissa les yeux, visiblement gênée. « Merci, Peter. Mais je ne fais que ce que je dois faire. » Je secouai la tête. « Non, ce n’est pas vrai. Tu as quelque chose de spécial. Tu te bats pour ce en quoi tu crois, et c’est rare. » Elle releva les yeux vers moi, un sourire timide aux lèvres. « Et toi, Peter ? Pourquoi t’intéresses-tu autant à ce projet ? Je veux dire, tu pourrais te contenter de suivre les cours et de faire ce qu’on te demande, mais tu te donnes à fond. » Je pris une gorgée de café, réfléchissant à ses mots. « Parce que je veux faire quelque chose de bien, quelque chose qui compte. Je ne veux pas me contenter de suivre les traces de ma famille. Je veux prouver que je peux apporter quelque chose par moi-même. » Elle hocha la tête, semblant comprendre. « Tu sais, c’est drôle. On est tellement différents, mais on se ressemble plus que je ne l’aurais cru. » Je souris. « Oui, et c’est pour ça que je suis content de travailler avec toi. Parce que tu me pousses à être meilleur. » Le silence qui suivit était confortable, empli d’une nouvelle complicité. Nous terminâmes notre café, discutant de tout et de rien, appréciant simplement le moment. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais en paix. Clara : Au fil des jours, notre projet avançait, et avec lui, notre relation. Peter et moi étions devenus inséparables, passant des heures à peaufiner nos idées, à chercher des solutions. Il y avait une alchimie entre nous que je n’avais jamais ressentie auparavant, une connexion qui dépassait le simple cadre du travail. Mais tout cela ne plaisait pas à tout le monde. Un jour, alors que nous sortions de la bibliothèque, je remarquai Kéllia qui nous observait de loin, les bras croisés, une expression froide sur le visage. Mon cœur se serra. Malgré tout ce qu’elle m’avait dit, elle continuait de me voir comme une menace. Je sentis la main de Peter effleurer la mienne, et je tournai la tête vers lui. Il me souriait, ignorant la présence de Kéllia. « On va y arriver, Clara. Ce projet va être génial. » Je lui rendis son sourire, mais une part de moi ne pouvait s’empêcher de penser aux conséquences. Kéllia ne se contenterait pas de nous regarder de loin. Je savais qu’elle préparait quelque chose, et cela m’effrayait. Mais je chassai ces pensées. Pour l’instant, je voulais profiter de ces moments, de cette complicité naissante entre Peter et moi. Peut-être que tout cela finirait mal, peut-être que je me brûlerais les ailes. Mais pour l’instant, je voulais y croire. Je voulais croire que, malgré tout ce qui nous séparait, nous avions une chance. Et c’est tout ce qui comptait.
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