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3789 Words
C'est avec une grande joie que j'ai passé le reste de cette journée. Est-ce que j'ai même fermé l'œil cette nuit-là ? J'ai passé le temps à imaginer et visualiser la suite des choses. J'étais toute excitée et prête à commencer ce travail. Moi qui avais pour habitude de sortir travailler et qui avais un rythme de vie assez élevé au pays, ici au Canada j'étais bien pauvre.  Qui aurait cru que moi Leo, je pouvais manquer même un petit bon parfum no Name. Ah la vie ! Après avoir tourné et retourné toute cette nuit dans mon lit le sommeil m'a finalement emporté et c'est en sursaut que je suis sortie du lit le matin. Les magasins ouvrant à 9 heures, à 8 heures trente minutes j'étais déjà assise devant ledit magasin   attendant l'ouverture. Dès qu'ils ont ouvert leur porte, je suis directement allée vers le bureau de l'administration pour les formalités d'embauche.  Il me donne une tenue et me voilà qui commence le travail. Ma chef m'a d'abord fait faire le tour du magasin pour me montrer chaque département et chaque fois elle me présentait à l'employé qui en est responsable. Je n'avais jamais fait le service à la clientèle donc j'étais vraiment stressée. Après avoir fait le tour, nous sommes allées aux caisses. Elle m'a présentée à la caissière et puis cette dernière m'a laissé la place et la formation a commencé. J'avais plusieurs tâches, servir les clients, répondre au téléphone, ranger les articles, faire les étiquettes et étiqueter les articles. Dieu merci je m'exprime très bien en français et en anglais et je suis une personne qui a la facilité à communiquer avec les gens. C'est ça qui faisait ma force, mais pour le reste j'étais lente. Le soir lorsque je suis arrivée à la maison j'ai trouvé madame Geneviève au salon - La première journée a-t-elle été belle ? - Plus tôt fatigante mais tout se passe bien pour le moment. - D'accord. Tu as l'air d'une brave fille ! Je sais que tu vas y arriver ! - Merci madame. - Ça me fait plaisir. Elle a continué en me donnant les conseils sur la manière de se comporter au travail. Les choses à éviter et à ne pas faire. Puis elle a poursuivi - Depuis que tu es arrivée je t'observe beaucoup et j'ai constaté que tu n'as pas de connaissance ici. Continue ainsi et évite les africains surtout les camerounais. - Pourquoi ?  - Ne cherche pas à savoir écoute moi je suis ici ça fait plus de vingt ans. Je sais de quoi je parle. - Ok j'ai pris note. Cette phrase je l'avais des fois entendu, mais je me suis toujours demandée pourquoi fuir les siens à l'étranger pourtant nous sommes censés être solidaire et unis ? Je me posais les questions intérieurement pour éviter d'étirer la discussion. Et puis si elle le dit c'est peut-être par expérience. Nous avons encore échangé quelques phrases, puis je suis allée prendre une douche, enfin je me suis allongée sur mon lit. À peine j'ouvre mon watsap Laurie m'envoie une photo d'elle et son copain dans une boite de nuit - Nous sommes entrain de fêter l'anniversaire de mon gars. - Ah c'est aujourd'hui - Hum je te l'ai pourtant dit hier. - Mama laisse comme ça j'ai oublié - Pas grave. - Et ça se passe comment ? - Hum c'est bizarre ma sœur où tu me vois là j'ai le cœur serré !  - Hein ! Pourquoi ? dis-je (en me levant pour m'adosser sur la tête de mon lit.) - Laisse seulement ma sœur c'est une longue histoire. - Franchement Laurie tu sais que je n'aime pas ça dis moi ce qui se passe je t'en prie. - Après tout ce que j'ai fait pour ce gars. Si ma famille sait ça. Hum j'ai mal. J'ai mal Léo mon cœur saigne. Je suis ici sans être là et le s****d s'amuse en paix. Nous sommes à Limbé. - Il a fait quoi ? Parle moi ma puce s'il te plaît. - Attends je vais t'appeler plus tard on parlera bien.  Par écrit ce sera très long !  - Demain hein ! Pas plus tard mais demain tu as compris non ? - Oui oui on s'appellera demain. - Ok bonne fête à vous !  - Merci bisous ma puce. C'est avec inquiétude et de questionnement que j'ai raccroché. Laurie n'était pas comme d'habitude, j'aurai aimé savoir ce qui s'est passé avant de dormir mais hélas. Quelques jours plus tard tout allait bien surtout que je venais de recevoir ma paie. Ce jour là j'étais en congés, j'ai décidé d'appeler d'abord ma mère ça faisait longtemps je n'avais pas pris de ses nouvelles. J'avais besoin de lui parler et d'être rassurée que tout se passe bien de leur côté. Je lance l'appel vidéo - Allô belle-mère !  - Bonjour maman c'est comment là-bas ? - Je vais bien Léo c'est plus tôt à moi de te poser cette question. - Je vais bien ! Je gère. Elle affiche une mine triste et d'inquiétude. - C'est quoi maman ? - Tu dis que tu vas bien mais tu as beaucoup maigri.  - Je sais mais c'est rien tu sais que j'adore garder ma ligne. - Hum. Tu es sûre que tu te nourris bien ? - Oui maman ne t'inquiète pas. Je vais bien. J'ai un travail maintenant. Je vais m'en sortir. - J'espère parce que si ça ne va pas rentre ici hein. Personne ne t'y oblige. - Ne dis pas ça maman. Les choses se sont passées autrement peut être mais je ne compte pas abandonner mes rêves. - Mon souhait c'est que tu sois épanouie te voir maigre comme ça me fend le cœur Léo. - Maman ne t'inquiète pas tout ira pour le mieux. J'ai un travail maintenant.  - Ok. Et ça se passe bien avec la dame avec qui tu vis ? - Oui très bien maman. Tout se passe très bien jusqu'ici.  - Ok C'est bien ! Mais comme je t'ai dit là si ça tourne mal rentre ta famille t'attend.  - J'espère que tu parles de Yan, Valérie et toi ? - Léo arrête de dire ça. Ton père est encore en vie - Pas pour moi en tout cas, car dans ma tête il est mort et enterré ! - Eeeeeeeh KAMGA ! KAMGA ! Ne dis plus ça ! Ne dis plus jamais ça pardon. Tu as compris belle-mère ? - Maman après tout ce qu'il m'a fait tu penses que je vais dire quoi ? En plus n'oublie pas qu'il m'a renié ses vrais enfants sont là quelque part ! Tu crois que je ne sais pas ?  - Eeeeeeeeeh! Je ne te permets pas Léonce ! Mes problèmes de couple m'appartiennent mets toi en dehors de tout ça !  Silence  - Je ne veux plus t'entendre dire des choses pareilles. - J'ai compris.  Le nom de mon père a failli gâter notre conversation. Mais bon j'ai fini par me ressaisir et nous avons bien terminé. Ma mère était très inquiète pour moi. J'ai tout fait pour la rassurer. Quand nous avons terminé au téléphone j'ai pris une grande respiration.  Je me suis fait du thé et pendant que je le déguste je pense à Laurie, depuis notre dernière conversation elle ne m'a pas fait signe de vie. Elle n'a non plus répondu à mes appels et à mes messages. J'essaie à nouveau après insistance elle décroche  - Allô miss - Comment ça va Lau?  - Je suis là et toi? - Je vais bien également. Pourquoi tu ne veux pas activer ta vidéo ? Silence - Lau s'il te plaît - Ok. Dit-elle (active immédiatement sa vidéo) - Eeeeeh rholala ce n'est pas possible ! C'est quoi ça ? Que t'est-il arrivé DANGA? Laurie avait le visage déformé et les lèvres blessées et enflées !  - Tu as fait l'accident et tu ne m'informes pas ?  - Non ce n'est pas l'accident - C'est alors quoi ? - Hum Léo. - Ne commence pas je t'en prie parle moi. Dis-je - Les hommes sont mauvais ma sœur. Les hommes sont très méchants. - Ne me dis pas que Olivier a osé te frapper ! Ne me dis pas ça Laurie ! (Dis-je en étant en colère) - Calme toi Léo tu es où ? J'espère que tata Gene ne t'entends pas hein ! À la maison ils ne savent rien. Papa ne doit pas savoir ça ! Toi-même tu le connais ! - Elle n'est pas encore rentrée je suis seule. J'espère que ce s****d n'a pas osé ! - Ok. Non ce n'est pas lui. C'est sa femme et ses copines.  - Pardon ? Sa quoi ? - Sa femme et sa b***e. - Olivier a une femme ?  - Hum. Laisse seulement. - Il ne vit pas en famille ?  - Si. Est-ce que je savais alors que la fille qu'il m'avait présentée comme sa sœur était sa femme ? Jusqu'à dernièrement quand elle a accouché j'ai même fais des cadeaux et autres ! - Quoi !? Mais je rêve ou quoi ? - Hum. Comme c'est un gars qui avait quand même un BTS, je me suis battu pour que papa lui trouve un boulot. Déjà que papa ne l'aime pas comme il vient d'un quartier difficile. Mais je l'ai imposé - Oui ! oui ! je sais ça ! - Depuis qu'il a commencé à travailler le comportement de sa sœur à mon égard a changé. Elle est devenue bizarre. Elle ne me salue plus, elle me parlait avec arrogance et ne voulait plus que je touche à sa fille ! - Mince ! Cette histoire me dépasse !  - Hum. J'ai demandé à son soit disant frère, pourquoi elle se comporte ainsi, il ne m'a rien dit de bon.  J'ai laissé passer en me disant c'est sûrement les hormones.  Silence - À la veille de son anniversaire il était censé venir chez moi pour qu'on passe la nuit ensemble. Mais vers 22 heures comme il ne répondait pas à mes appels, j'ai pris ma voiture et je suis allée chez eux. Sa famille me connait bien et ils m'apprécient donc je n'ai pas eu peur d'y aller à cette heure. Une fois là-bas, la porte du salon était ouverte je suis entrée et il n'y avait personne. Je me suis dirigée vers sa chambre j'ai toqué trois fois à la quatrième fois j'entendais des chuchotements et des petits mouvements comme si deux personnes se bousculaient. Je suis restée debout quelques minutes encore et puis devine qui m'ouvre la porte ? - La pétase de sœur ! - Oui en plus en serviette, avec les cheveux un genre. Et de surcroit elle me nargue ! Elle ose me dire de laisser son mari tranquille qu'après une bonne séance d'amour et de b***e il est fatigué ! Elle referme.  - Quoi ? DANGA eeeeeehhhh !!! - Imagine comment j'étais ? - Mince ! Et tu as fait quoi ?  - Rien est-ce que j'avais même la force ? N'est ce pas lorsque je tourne le dos pour partir le gars sort et me poursuit et demande à me parler. J'ai accepté de l'écouter. Il m'a dit qu'ils ne sont pas mariés, mais la fille c'est juste la mère de son enfant. Elle vit avec eux depuis sa grossesse mais ils ne sont plus ensemble.  - Et pourquoi il couche encore avec elle ? Elle faisait quoi dans sa chambre ? - Mama laisse j'ai posé toutes ses questions. Eh ah! (Dit-elle s'arrête et pleure un bon coup puis essuie ses larmes avant de poursuivre). Le gars m'a supplié de le pardonner qu'il a fait une erreur et que cela ne se reproduira plus. - Et tu l'as cru ? - Ma sœur ne me juge pas s'il te plaît j'ai déjà assez mal comme ça. Silence - Je l'ai pardonné parce que je l'aime et tu es mieux placée pour le savoir. La preuve nous étions à Limbé le lendemain.  - Je ne te juge pas hein Laurie mais tu es allée un peu vite. Ce gars a***e de toi ! Tu es jeune, belle et riche tu n'as pas besoin de ce genre de gars dans ta vie. Tu n'as pas besoin d'un infidèle dans ta vie. - Tous les hommes le sont ma chérie.  - Tu as quel âge pour tenir de tels propos ? Tu n'as que 27ans Lau arrête de dire ça il y'a encore les hommes bons ici dehors.  - Tu crois ? - Oui j'y crois fermement. C'est à cause de cette façon de voir les choses que ce gars te fait ça dur. Voilà que ton visage est déformé ! Tu les a porté plaintes à ces salopes j'espère. - Il m'a supplié de ne pas le faire de penser à leur bébé. - Quoi ? Il est fou ? Tu vas me rendre folle avec cette histoire. - Il a raison leur bébé n'a que 5mois et elle l'allaite c'est ça qui m'a calmé cœur. Cet enfant est innocent. Silence - Elles sont venues t'agresser chez toi ? - Non c'est chez les olivier que ça s'est passé. C'est sa mère qui m'a sauvé des mains de ces filles. - Et le s****d était où ? - Il était aux toilettes. Ça s'est passée très vite passé. Quand je suis arrivée, elle était assise dehors avec ses deux copines. Je suis allée dans la chambre d'Olivier on a bien échangé comme d'habitude puis il est allé prendre une douche. Pendant ce temps je pianotais mon phone, elle est entrée et a commencé les injures et autres je suis restée silencieuse. Puis elle m'a demandé de me mettre dehors je n'ai pas dit un mot c'est où elle est venue me tirer par force je l'ai poussé pour me défendre c'est où elles me sont tombées dessus. Par chance la mère d'Olivier est arrivée et lui aussi par la suite. Je suis partie de là avec la honte !  Maaama ! Tout le quartier est sorti tu connais le sous quartier non avec l'affairage!  - Tout à fait. Et depuis là vous vous êtes vu ? - Non. J'ai refusé de lui parler il m'envoie juste les messages mais je n'ai pas réagi. - Ne fais rien. Ne lui adresse plus la parole. Le s****d un bon profiteur ! - Ekié calme toi. Voilà à quoi ressemble ma vie ma puce. Cette histoire me fait très mal. Je n'ai jamais été autant humilié dans ma vie. Elle éclate encore en sanglot. Moi aussi je laisse tomber une larme. Laurie c'est une fille qui est très généreuse et aimante. Quand elle s'attache elle n'y va pas de main morte. Elle y va avec tout son cœur. Ça me fait mal de la voir souffrir ainsi et je suis ici toute seule incapable de la soutenir. Ah les hommes, des éternels égoïstes !  - Désolée Lau de ne pas pouvoir être à tes côtés pour soutenir. Tu leur a dit quoi au travail ? - Je ne me suis pas pointée bien sur. J'ai appelé pour signaler que je suis malade. - Ok - J'espère que de ton côté tout se passe bien. - J'allais bien jusqu'à maintenant que je suis au courant de cette histoire. Je suis révoltée.  - Ne le sois pas. Ça va aller. J'espère que tu vas trouver un bon gars bientôt. - J'espère aussi parce que le genre de froid qu'il y'a ici là ! Hum ça me prend vraiment ! - Voilaaaaa! J'aime quand tu parles comme ça ! Un bon gars choco avec tout ce qu'il faut là où il faut. - Ahaha folle ! Tu aimes alors les choses comme ça !  - Sans aimer ? Ça fait combien de temps que tu n'as pas « Mbinda » ? - Tues moi avec tes mots compliqués ça veut encore dire quoi ? - Ahaha ça fait combien de temps que tu n'as pas fait ? - Ahhaha donc c'est ce que ça signifie hein - Oui. - Près de deux ans déjà sans s**e et je suis en vie ! Ahaha - Hum tu es forte ! Je ne suis pas sûre que je pourrai le faire. - Avec la volonté c'est possible. - N'est ce pas ?  - Oui ! oui ! C'est dans cet atmosphère plus tôt détendue que nous avons terminé cet appel.  Les jours qui ont suivi tout allait pour le mieux dans ma vie. J'ai été admise dans une école d'Art de la ville de Québec où je devais poursuivre mes études en design de produits. J'ai toujours été passionnée par le dessin, la peinture ou toute autre forme d'art. C'est le moment où j'exprime ce que je ressens, je me sens libre, et plus créative. C'est la raison pour laquelle je suis ici présentement faire ce qui me passionne et vivre mon rêve, être simplement moi-même. Ma routine était très simple, j'étais aux études en semaine et je bossais en fin de semaine. Je n'avais pas le temps de faire autre chose. Dieu merci la compagnie de Geneviève et sa famille m'aidait beaucoup à me détendre. Elle organisait des dîners où elle invitait ses enfants et ses amis. Ces moments m'aidaient à changer la routine. Avec l'école mes heures de travail ont diminué ce qui fait que j'avais besoin un peu plus d'argent j'ai commencé à chercher un autre emploi étudiant qui pourrait me payer un plus que ce que je gagnais avec le magasin. Un soir pendant que nous étions assises au salon avec Geneviève elle me propose quelque chose - Tu pourrais travailler en tant que préposé aux bénéficiaires ! - Hum c'est trop demandant en plus je ne serai pas à l'aise avec ça !  - Je connais aussi des étudiants qui bossent comme femmes de chambres dans les hôtels. Ça c'est très bien payé aussi en plus tu peux avoir du pourboire. - Je vois. Dis-je timidement (mais ça la Non ! Pas moi en tout cas me suis-je dit intérieurement) - Tu n'as pas l'air sûre. Tu sais ma fille, tu es venue ici pour réaliser ton rêve n'est-ce pas ? - Oui mais... - Tu ne savais pas que cela allait être aussi demandant ? N'avais tu pas prévu tout ça ?  - Pour dire vrai Non ! Dis-je en baissant la tête. - Ce sont les choses qui arrivent. Et tout ce que Dieu fait un bon. Il Faudra voir le bon côté de la chose. Ce que tu tire comme profit à travers ce que tu vis actuellement, ce que tu apprends et ce que tu continueras d'apprendre.  Silence - Il ne faut jamais avoir honte de gagner dignement de l'argent.  Autant mieux être balayeur de rue que voleur. - Merci pour les conseils madame. C'est vraiment gentil.  - Je t'en prie ma fille. Les mots de Geneviève sont venus me faire changer ma perception à l'idée de me voir travailler en tant que femme de ménage. Elle avait raison il fallait que je sois humble et que je cesse de penser que je suis encore la petite fille riche qui vit dans le luxe. Ma vie ici était autre chose fallait que je le mette dans ma tête une fois pour toute. Le lendemain j'ai commencé à faire mes recherches et j'ai trouvé un bon hôtel non loin de chez moi qui avait fait plusieurs offres différentes j'ai choisi celle qui me convenait le plus.  Le lendemain matin c'est avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis préparée il fallait que je fasse bonne impression au premier contact avec mon employeur, donc un petit arrangement s'impose. Je n'avais pas encore un très bon kit pour maquillage, mais j'avais quelques petites affaires avec lequel je pouvais réaliser un make up nude et léger. J'ai porté un joli jeans que j'ai enfilé avec un chandail en laine, j'ai laissé tomber mes tresses, j'ai porté mes bottes et me voila en route pour l'hôtel pour déposer mon CV. J'avais choisi de postuler au poste de réceptionniste. Quelques jours plus tard j'ai commencé à bosser dans cet hôtel et pour dire vrai tout se passait plus tôt bien. J'avais un bon salaire, et surtout les pourboires. Mon bilinguisme a été un atout pour ce poste, c'est grâce à cela que je m'en sors plus tôt bien. Et ma petite expérience comme caissière dans ce magasin a été un plus pour moi en ce qui concerne le service à la clientèle. Chaque fin de semaine je recevais une variété de clients qui venait un peu de partout ! Il m'est arrivé un jour de faire la rencontre de plusieurs Camerounais qui étaient en mission dans la ville ! Discuter avec eux quelques minutes me faisait énormément plaisir ce fut des beaux moments. Un vendredi soir, lorsque je suis bien installée à mon poste à distance j'aperçois un homme arrivé, waouh je n'ai jamais vu un si bel homme de ma vie. Il était bien cintré dans un smoking gris, avec une belle coupe de cheveux court, plus il avance vers moi, plus je suis perturbée - Qu'est ce qui m'arrive ? Me suis-je dit intérieurement. Léonce calme toi tu es au travail. En plus une femme ne doit pas laisser transparaître ses émotions. - Il est beau en maudit ! Me chuchote une de mes collègues québécoise.  - Qui ? De qui tu parles ? Dis-je en faisant semblant. Avec ces gens ci il faut faire attention à ce que tu dis. - Je parle du monsieur qui s'en vient ! Oh en plus il a de beaux yeux mais dommage sa femme est juste à côté ! Bon je te laisse travailler. - Ok. J'ai eu l'impression d'avoir ressenti une petite déception lorsque j'ai vu cette femme venir se tenir près de lui. Mais rien n'a changé sur l'admiration que j'avais pour lui. Arrivée devant moi la dame s'est éloignée pour répondre au téléphone et lui m'a parlé - Bonjour mademoiselle - Bonjour monsieur - Vous allez bien ? - Oui merci. - C'est ça j'ai fait une réservation au nom de Tommy paquette - Tommy paquette !  - Oui c'est bien ça!  - C'était pour deux personnes ?  - Non je suis seul. - Et votre épouse ? Demandais-je en pointant la dame du doigt. - Non ce n'est pas mon épouse c'est ma collègue. Dit-il en souriant - Oh je suis désolée monsieur !  - Non c'est correct !  C'est avec le sourire aux lèvres que j'ai poursuivi mon service... À suivre...
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