XI. Le testament du marquis de Beaugreval Larmes de joie, larmes qui détendaient ses nerfs exaspérés et la baignaient d’une grande douceur. Les cinq hommes s’agitaient, ne sachant que faire ni que dire. — Mademoiselle… Qu’y a-t-il, mademoiselle ?… Et ils semblaient tous si interloqués par les sanglots de cette jeune fille, et par leur propre présence autour d’elle, que Dorothée passa subitement des larmes au rire, et, cédant aux impulsions de sa nature, se mit à danser sur place, sans se soucier de savoir si elle leur apparaîtrait comme une princesse ou comme une danseuse de corde. Et plus cette manifestation imprévue augmentait l’ahurissement de ses compagnons, plus elle redoublait de gaîté. Fandango, gigue, bourrée, tout défila en l’espace d’une minute, avec simulation de castagnett