VIII. Sur le fil de fer Le battant derrière lequel s’abritait Dorothée fermait mal. L’ayant poussé doucement, elle vit et entendit toute la scène, bien que la figure de Juliette Azire lui demeurât cachée. La menace du bandit ne l’inquiéta pas beaucoup, car elle savait qu’il ne l’exécuterait pas. Et, de fait, d’Estreicher compta jusqu’à vingt sans que la vieille soufflât mot. Mais cette résistance redoubla sa fureur au point que, ayant rejeté la masse de fer, il saisit la main de Juliette Azire et la tordit violemment. Juliette Azire hurla de douleur. — Ah ! ah ! fit-il, tu commences à comprendre, et tu vas peut-être répondre… Où est la médaille ? Elle se tut. Il donna un nouvel effort. La vieille tomba à genoux et le supplia avec des mots incohérents. — Parle ! parle ! cria-t-il. Je