Le Satyricon ne serait donc d’un bout à l’autre qu’une parodie des vénérables épopées classiques où la verve bouffonne de l’auteur et son impiété frondeuse trouvaient également l’occasion de s’exercer. L’hypothèse est séduisante, bien qu’un plan rigoureux et un dessein suivi ne soient pas indispensables aux ouvrages de ce genre : Rabelais, Le Sage et Voltaire ont su s’en passer… Pourquoi faut-il que tant de passages consacrés à Priape ne soient ni très intéressants, ni très bien écrits, ni même très gais, et, pour tout dire, fassent un peu longueur ? Nous ne serions pas éloignés d’admettre, pour notre part, que Priape et sa colère tenaient moins de place dans l’œuvre primitive, mais qu’à l’époque où la curiosité publique se passionna pour tous les mystères, un éditeur industrieux introdui