Si on retrouvait, en effet, un portrait fidèle des débauches de Néron dans le Pétrone qui nous reste, ce livre serait un des morceaux les plus curieux de l’auteur. Nodot a rempli les lacunes de ces fragments, et a cru tromper le public. Il veut le tromper encore en assurant que la satire de Titus Petronius, jeune et obscur libertin, d’un esprit très peu réglé, est de Caius Petronius, consul de Rome. Il veut qu’on voie toute la vie de Néron dans des aventures des plus bas coquins de l’Italie, gens qui sortent de l’école pour courir du cabaret au b…, qui volent des manteaux, et qui sont trop heureux d’aller dîner chez un vieux sous-fermier, marchand de vin enrichi par des usures, qu’on nomme Trimalcion. Les commentateurs ne doutent pas que ce vieux financier absurde et impertinent ne soit