CHAPITRE VII La méditerranée en quarante-huit heures La Méditerranée, la mer bleue par excellence, la « grande mer » des Hébreux, la « mer » des Grecs, le « mare nostrum » des Romains, bordée d’orangers, d’aloès, de cactus, de pins maritimes, embaumée du parfum des myrtes, encadrée de rudes montagnes, saturée d’un air pur et transparent, mais incessamment travaillée par les feux de la terre, est un véritable champ de bataille où Neptune et Pluton se disputent encore l’empire du monde. C’est là, sur ses rivages et sur ses eaux, dit Michelet, que l’homme se retrempe dans l’un des plus puissants climats du globe. Mais si beau qu’il soit, je n’ai pu prendre qu’un aperçu rapide de ce bassin, dont la superficie couvre deux millions de kilomètres carrés. Les connaissances personnelles du capit