Les chasseurs arrivèrent l’un après l’autre et semblaient épier l’occasion de l’attaquer, ce qui, dans ces circonstances, demande une certaine prudence. Les chiens se tenaient à l’écart et redoublaient leurs aboiements, sans se hasarder à approcher de leur ennemi ; chaque cavalier semblait vouloir céder à son camarade l’honneur dangereux de lui porter le premier coup. Le terrain était creux dans cet endroit, ce qui offrait peu d’avantage pour approcher du cerf sans qu’il s’en aperçût ; et l’air retentit de cris de joie lorsque Bucklaw, avec cette dextérité qui distinguait un cavalier accompli de ce temps, sauta tout à coup à bas de son cheval, courut sur le cerf, et le fit tomber en lui coupant le jarret avec un couteau de chasse. Les chiens, se précipitant sur leur ennemi hors d’état de s