V
Requête Maternelle
Après avoir embrassé sa fille qu’elle croyait perdue et son fils qu’elle n’espérait pas revoir si tôt, la vieille Ismérie s’était trouvée en présence de toute la famille Roseville.
Elle apprit que Jeanne avait plus que personne contribué au salut du trois-mâts.
Calme et recueillie maintenant, elle posa sur son front un b****r maternel et dit avec émotion :
– C’est une âme bénie !
Le comte de Roseville raconta aussitôt comment il devait la vie à Galhauban.
– Ah ! toi aussi ! s’écria l’heureuse mère ; tu es un matelot, Gal !… J’ai sujet d’être fière de mes enfants.
Elle prit entre ses mains les mains du jeune gabier, le contempla en silence et l’embrassa encore. Jeanne imita sa mère : elle souriait ; des larmes de bonheur roulaient dans ses yeux limpides. Le bon
