Le conclusum Il est huit heures, vous arrivez dans la chambre à coucher de votre femme. Il y a force lumières. La femme de chambre et la cuisinière voltigent. Les meubles sont encombrés de robes essayées, de fleurs rejetées. Le coiffeur est là, l’artiste par excellence, autorité souveraine, à la fois rien et tout. Vous avez entendu les autres domestiques allant et venant ; il y a eu des ordres donnés et repris, des commissions bien ou mal faites. Le désordre est au comble. Cette chambre est un atelier d’où doit sortir une Vénus de salon. Votre femme veut être la plus belle du bal où vous allez. Est-ce encore pour vous, pour elle seulement, ou pour autrui ? Questions graves ! Vous n’y pensez seulement pas. Vous êtes serré, ficelé, harnaché dans vos habits de bal ; vous allez à pas comp