4 Gilles se vit dès le lendemain installé au presbytère. Certes, il ne trouvait pas là le luxueux confort de son appartement parisien, mais le logis était bien tenu et la cuisine de la signorina Giovanna vraiment très suffisante comme qualité et comme quantité. De plus, le curé, vieillard alerte et robuste, était un esprit intelligent et érudit, et Gilles constata avec plaisir qu’il aurait en lui un interlocuteur agréable au cours des repas et le soir, quand son ministère ne le retiendrait pas au-dehors. Pour le reste de la journée, le jeune homme s’était créé de suffisantes occupations. Après sa visite du matin à Matty, il partait en promenade, et, l’après-midi, retournait vers les sites qui lui avaient plu pour en faire un croquis ou pour ciseler un de ces délicats petits poèmes que le