Chapitre 15Workan se pencha au-dessus du cadavre. La jeune femme avait les cheveux courts, coupés à la garçonne, les yeux fermés, elle semblait dormir. Il lui donnait une trentaine d’années. Elle avait la bouche fermée, des joues creuses sous des traits fins. Les bras légèrement écartés de chaque côté du corps, les paumes tournées vers le ciel en signe d’appel ou d’offrande, les ongles de ses pieds nus et de ses mains étaient violacés. « Cyanose, manque d’oxygène dans les derniers instants de sa vie », songea Workan. Après avoir détaillé, debout, la victime dans son ensemble, il s’accroupit près du corps. — Vous pouvez me passer des gants, s’il vous plaît ? demanda-t-il à l’adjudant-chef Palot resté derrière lui. J’étais en vacances sur le Tro Breiz, je n’ai pas mon matos avec moi. — T