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' ́ (). N A Ë L  Gardien : Eh vas-y m'casse pas les couilles on t'a dis tu sors donc casse toi. J'prends mes affaires en soupirant puis j'sors de la cellule, je sais dĂ©jĂ  que j'dois sortir aujourd'hui tout Ă  Ă©tĂ© prĂ©vu par Noham sinon j'serai lĂ  encore pour six ans minimum. Les grilles du portail s'ouvrent Ă  moitiĂ© pour me laisser sortir, j'suis libre p****n, il Ă©tait temps. J'dois aller voir Noham pour le remercier.  Encore une fois. Ce mec a un p****n de cƓur pure trop pure mĂȘme, il a toujours veillĂ© sur moi et j'sais qu'il me lĂąchera pas t'en que j'lui dis sincĂšrement que j'suis heureux. Mais c'est impossible ça. Le bonheur c'est pour les faibles. Lorsque que j'arrive devant sa baraque j'inspire un bon coup avant d'sonner, j'entends un « j'arrive » de sa femme sĂ»rement et comme j'le pensais c'est elle qui m'ouvre la porte. Inaya : T'es enfin revenu !  Elle me prend de suite dans ses bras, j'souris vite fait avant qu'elle me lĂąche et me tire pour entrer chez eux. Inaya : Noham n'est pas lĂ  mais vas-y installe toi j'vais te prĂ©parer ta chambre. – Nan j'dors pas ici Inaya. Inaya : Quoi ? Tu dors ou alors ?  – Dehors. Inaya : Nan NaĂ«l j'rigole pas avec ça ! Tu la ferme et tu reste ici en plus les petits arrivent bientĂŽt ils veulent te voir. J'soupire, j'me pose sur le canapĂ© et j'attends l'arrivĂ©e de Noham, en vrai j'sais mĂȘme pas pourquoi j'le veux voir au-delĂ  du fait que j'veux l'remercier, mais vas-y j'dois le voir. La porte d'entrĂ©e s'ouvre, Noham arrive au salon quelques secondes aprĂšs. DĂšs qu'il me voit il sourit avant d'se mettre Ă  cĂŽtĂ© de moi. Noham : De retour parmi nous ? – On peut dire ça. Noham : Tu vas faire quoi maintenant ?  – J'sais pas, j'pense mĂȘme pas Ă  ça. Il sort un portable de sa poche et me le tend. Noham : Tiens y'a dĂ©jĂ  le num de Tarek dedans. J'le remercie puis j'le range dans ma poche. – Si j'boxe pour gagner de l'argent c'est bon non ?  Noham : C'est ta vie poto mais la gĂąche pas encore cette fois. J'soupire en passant ma main dans mes cheveux, Tarek boxe et j'sais qu'Ă  chaque combats qui gagne il a mille ou mĂȘme plus quand l'adversaire est fort ou est cĂ©lĂšbre, j'peux gagner ma vie comme ça mĂȘme si j'sais que j'vais pas faire ça toute ma vie. – Inaya veut que je dorme ici. Noham : Et elle a raison tu sors plus jusqu'Ă  demain tu dois te reposer et bien bouffer il me regarde de haut en bas t'as pris des muscles mais quand mĂȘme. La bouffe en prison ça doit ĂȘtre d'la m***e. – J'suis avec vous depuis mes quatorze piges Noham et j't'ai attirĂ© que des problĂšmes t'attends quoi pour me jeter dehors ?  Noham : C'que t'as fais c'est entre toi et toi seul, moi j'te lĂącherai pas comme tes parents tu fais parti d'la famille NaĂ«l depuis le premier jour oĂč tu as dormi chez moi. – Cimer Noham vraiment. Noham : Oh t'inquiĂšte c'est normal t'es comme mon p'tit frĂšre, tu l'sais trĂšs bien poto. Noham est comme une sorte de grand frĂšre daron pour moi, c'est lui qui m'a tout appris que ce soit pour la boxe, le foot ou tout le reste. J'ai toujours cru que j'l'avais déçu avec mes conneries mais il s'en fou de ça. – Faut j'me trouve un appart. Noham : T'inquiĂšte pas mon gars, j't'en ai trouvĂ© pas loin d'ici 'fin c'est Ă  une heure mais tu vas pouvoir respirer tranquillement, c'est pas loin de chez Tarek genre Ă  5 minutes Ă  pied. – Tu gĂšre trop d'ailleurs dĂšs que j'ai d'l'argent j'te rembourse tout. Noham : Ptdr t'es un ouf toi si j't'achĂšte des trucs c'est pour pas t'me rembourse. – Ptdr t'as dis ? T'as quel Ăąge dĂ©jĂ  ?  Il me lance un regard noir. Noham c'est un vieux de trente huit ans et ouais faut pas croire aussi, mais on dirai pas, il fait trente ans mĂȘme moins. Noham : Les p't**s seront content de t'voir surtout Alya elle me casse la tĂȘte avec toi un truc de ouf. – Ali il s'en fou d'moi ?  Noham : Nan mais vas-y, il t'en veux d'ĂȘtre partie. Son fils et moi on Ă©tait collĂ©s de ouf, il avait quatre ans quand on m'a attrapĂ© et j'lui ai toujours dis que j'aller revenir mais il est trop impatient ce gosse. – J'le comprends j'aurais du lui dire que ça allait prendre du temps. Noham : Fait une partie d'fifa avec lui, tu verras qu'il aura dĂ©jĂ  tout oubliĂ©. J'acquiesce et au mĂȘme moment ses enfants arrivent, Alya me saute dessus pendant qu'Ali reste sur l'encadrement d'la porte. Alya : Oh la la t'es trop trop beau ! Papa il va dodo ici ?  Noham : Ouais t'es contente ?  Elle hoche la tĂȘte puis elle me fait un cĂąlin, j'la laisse avec son daron et j'm'approche d'Ali. – J'suis dĂ©solĂ© poto, j'aurais dĂ» t'prĂ©venir que ça allait prendre du temps. Ali : il souffle Tu vas repartir ?  – Ouais demain mais cette fois si t'as besoin d'moi tu m'appelles et j'viens. Il regard Noham puis il me fixe. Ali : T'me laisse gagner Ă  fifa et j'te pardonne. – je lĂąche un rire Vas-y mais j'espĂšre que t'es devenue fort. Ali : J'suis plus fort que papa. – Il est trop nul lui c'est normal. Noham : T'es un ouf toi j'le laisse gagner c'est tout. Ali lui tire la langue et m'emmĂšne dans sa chambre, tout Ă  changer ici. Avant il y'avais encore des voitures par terre et des dessins de gamins la plus rien Ă  part une grande tĂ©lĂ© avee la ps4 et son lit. C'est devenu un grand ce gamin. On joue presque toute la fin la journĂ©e aprĂšs Inaya nous appelle pour manger, j'parle pas et j'mange en silence. J'devrais mĂȘme pas ĂȘtre ici se sont des gens avec un bon cƓur. T'es le feu et t'as besoin de ton eau. C'est ce que Noham me disait avant que j'aille en prison. J'sais mĂȘme pas c'que j'fais ici et surtout pourquoi des gens comme eux m'acceptent dans leur famille aprĂšs tout c'que j'ai fais, j'avais ma famille et ils m'ont envoyĂ© seul en France sans rien ni argent parce que j't'Ă©tais pas comme il le voulait. J'ai passĂ© des mois Ă  dormir dehors et Ă  volĂ©s des trucs aux gens pour survivre, c'est quatre mois aprĂšs que Noham m'a trouvĂ©, j'Ă©tais en train d'essayer d'voler un vieux monsieur mais il m'a appelĂ© et m'a dit venir avec lui. Noham : Pourquoi tu voles ?  – J'ai pas d'famille ni d'maison mais j'veux survivre. AprĂšs cette rĂ©ponse il m'a ramenĂ© chez lui, quand j'ai vu Inaya pour la premiĂšre fois j'Ă©tais choquĂ©e, ils me faisaient trop penser mes parents. – J'peux pas vivre ici j'aurais dĂ» Ă©couter mes parents. Noham : T'aurais dĂ» les Ă©couter certes, mais t'es encore un gamin j'peux pas t'laisser comme ça. Inaya m'a acceptĂ© de suite et ils m'ont en quelque sorte Ă©levĂ©s, j'sais c'Ă©tait compliquĂ© pour eux parce que je mangeais presque rien de ce qu'elle faisait comme bouffe, pourtant c'Ă©tait bon hein mais je me sentais dĂ©jĂ  trop honteux de vivre chez eux. Noham : Bon mon pote faut tu grossis de ouf lĂ , ça va pas du tout. – J'aime pas manger c'est impossible. Noham : Oh t'inquiĂšte pas pour ça j'vais m'occuper d'toi comme un chef t'es chaud ?  – en hĂ©sitant Euh ouais. J'avais quinze ans, c'Ă©tait chaud au dĂ©but parce que j'aimais pas la boxe c'Ă©tait trop v*****t pour moi mais aprĂšs j'ai kiffĂ© de ouf, c'est ici que j'ai rencontrĂ© Tarek mon frĂšre de cƓur sauf que lui il a deux ans plus que moi.  DĂšs que Noham Ă  arrĂȘtĂ© d'm'entrainer c'est Tarek qui l'a remplacĂ© puis aprĂšs on est devenu des frĂšres. Mais j'ai fais la m***e, trafique de stupĂ©fiants, d'armes, braquages surtout que j'le faisait ça pour une b***e de voyou. Quand Noham l'a su il m'a simplement dit de faire attention j'venais d'avoir dix seize ans. On m'a attrapĂ© entrain de vendre Ă  dix-huit ans, j'devais faire dix ans d'prison mais j'sais pas comment Noham a fait pour que je sorte quatre ans aprĂšs.  J'lui avait dit d'me laisser faire mes dix ans mais il m'a dit qu'il prĂ©fĂ©rait faire les dix ans Ă  ma place que d'me laisser la bas. Il sait trĂšs bien ce que j'ai dis vĂ©cu, je lui ai rien cachĂ©. Et Dieu merci j'le remercierais Ă  ma vie d'avoir fait sortir. Ça Ă©tĂ© un vrai traumatisme. â€șNAËL

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