VIUn matin enfin, elle put le soutenir jusqu’au bas de l’escalier, foulant l’herbe du pied devant lui, lui frayant un chemin au milieu des églantiers qui barraient les dernières marches de leurs bras souples. Puis, lentement, ils s’en allèrent dans le bois de roses. C’était un bois, avec des futaies de hauts rosiers à tige, qui élargissaient des bouquets de feuillage grands comme des arbres, avec des rosiers en buissons, énormes, pareils à des taillis impénétrables de jeunes chênes. Jadis, il y avait eu là la plus admirable collection de plants qu’on pût voir. Mais, depuis l’abandon du parterre, tout avait poussé à l’aventure, la forêt vierge s’était bâtie, la forêt de roses, envahissant les sentiers, se noyant dans les rejets sauvages, mêlant les variétés à ce point, que des roses de tout