CHAPITRE VIUne lueur naissanteLes trois détectives ayant à vérifier de nombreux points de détail, je décidai de rentrer seul dans nos appartements du village. Mais auparavant je voulus faire le tour du jardin qui flanquait le manoir. Entouré par des ifs vénérables, il contenait une belle pelouse au centre de laquelle était placé un antique cadran solaire ; son aspect reposant avait de quoi détendre mes nerfs. Dans cette ambiance profondément paisible, il devenait possible d’oublier (ou de s’en souvenir seulement comme d’un cauchemar fantastique) ce sombre bureau et le cadavre étendu, souillé de sang, sur le plancher. Et pourtant, pendant que j’essayais d’y rafraîchir mon âme, un incident imprévu reporta mes pensées vers la tragédie et m’impressionna fâcheusement. J’ai dit que des massifs