Echos de désir
Les couloirs de l’université étaient plongés dans l’ombre, seuls les néons vacillants projetaient des halos froids sur les murs. Jonathan la tenait fermement contre le mur, une main encadrant son visage, l’autre pressée dans le creux de son dos. Leurs corps se touchaient, et une chaleur brûlante irradiait de leur proximité, consumant le silence autour d’eux.
Son regard s’ancrant dans le sien, Jonathan marqua une pause, comme pour s’assurer de son consentement. Harper, pourtant immobile, le fixa intensément, le souffle court, incapable de résister à la tempête de désir qui grondait en elle. Il franchit alors la dernière barrière, déposant sur ses lèvres un b****r ardent, auquel elle répondit sans hésiter.
Les mains de Jonathan glissèrent le long de son corps, hésitantes mais déterminées, avant de s’aventurer sous le tissu léger qui couvrait sa peau. Harper tressaillit à la fraîcheur de ses doigts, mais n’esquiva pas. Au contraire, elle l’attira plus près encore, ses propres mains explorant la courbe de son dos, rompant le dernier fil de retenue.
L’excitation ne provenait pas seulement du désir brûlant qui les consumait, mais aussi de la peur. Cette peur diffuse, constante, d’être surpris dans ces couloirs déserts de l’université. Chaque bruit devenait suspect, chaque grincement ou écho semblait une menace imminente. Leurs cœurs battaient à l’unisson, entre passion et vigilance.
Mais soudain, des bruits de pas résonnèrent, nets et rapprochés. Jonathan sursauta, son instinct le ramenant à la réalité. En un éclair, il se recula, ses mains quittant la peau tiède d’Harper. Elle, essoufflée et les joues empourprées, réajusta précipitamment son soutien-gorge, tentant de reprendre contenance.
Ils échangèrent un regard furtif, chargé de culpabilité et d’un reste de désir inassouvi. Puis Jonathan fit un pas en arrière, son visage redevenu impassible. Le son des pas se rapprochait inexorablement, accompagnant des voix qu’il connaissait bien.
Harper tenta de se reprendre, ajustant rapidement ses vêtements tout en jetant un regard anxieux autour d’elle.
— "Bonne nuit, Monsieur," balbutia-t-elle en tournant les talons, prête à s’éclipser. Le malaise était palpable. Elle ne voulait pas en rester là, mais c’était déjà trop en une soirée. Elle se décida alors à partir tant qu’il en était encore temps, avant de le regretter le lendemain.
Mais Jonathan, encore sous l’emprise du moment, saisit son bras pour l’empêcher de partir. Ses doigts fermes sur sa peau la figèrent, et elle sentit son souffle se suspendre.
— "Attends," murmura-t-il, sa voix basse mais teintée d’une urgence qu’il ne pouvait dissimuler.
Harper leva les yeux vers lui, ses lèvres entrouvertes pour protester, mais un bruit résonna à nouveau dans le couloir, plus proche cette fois. Des voix, calmes mais reconnaissables, accompagnaient les pas réguliers. Jonathan relâcha aussitôt son étreinte, ses yeux s’assombrissant d’une ombre de frustration.
— "Pars," souffla-t-il d’une voix rauque, la frustration presque palpable.
Elle n’attendit pas une seconde de plus et s’éclipsa dans la direction opposée. Son cœur tambourinait contre sa poitrine alors qu’elle longeait les murs, espérant que l’obscurité la cacherait.
En tournant un coin, elle faillit heurter un homme grand, aux cheveux bruns, portant une pile de dossiers sous le bras. C’était le professeur Kevin Hall, un collègue de Jonathan Roberts.
— "Miss Harper ?" dit-il, levant un sourcil, visiblement surpris de la trouver ici à une heure si tardive. Ses yeux se plissèrent légèrement, cherchant une explication dans son attitude nerveuse et son visage rougi.
— "Professeur Hall," répondit-elle, essayant de masquer son trouble. "Je… Je préparais un projet, et le temps m’a échappé."
Il la considéra un instant, comme pour évaluer la véracité de ses paroles, mais se contenta finalement de hocher la tête.
— "Soyez prudente. Il se fait bien tard. Vous auriez pu m’appeler si vous aviez besoin d’aide."
— "Merci, mais ça va. Je me débrouille pour le moment," s’empressa-t-elle de dire, pressée de quitter les lieux.
— "Tu comptes prendre le bus ? Je peux te déposer si tu veux, c’est sur mon chemin" lui proposa-t-il.
— "Non, je…" Elle s’interrompit brusquement en recevant un texto de Jonathan lui demandant de l’attendre à l'extérieur de l’université. Il promettait de passer la prendre pour la raccompagner chez elle.
Elle jeta un coup d’œil derrière elle, comme pour s’assurer qu’il ne l’avait pas suivie, puis répondit à Monsieur Hall :
— "Finalement, je pense que je vais accepter votre proposition."
Le professeur Hall la raccompagna en silence. La voiture roulait et le trajet semblait interminable, chaque minute s'étirant comme une éternité. Harper restait plongée dans ses pensées, l'esprit tourbillonnant d’inquiétude et de confusion. Elle avait tenté de garder une façade calme, mais ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle guidait Monsieur Hall sur le chemin sinueux qui menait à sa maison.
"Tout va bien ?" lui demanda-t-il, perceptible inquiétude dans sa voix.
Elle détourna le regard, évitant de croiser ses yeux. "Oui, oui… c'est juste que je suis un peu fatiguée," murmura-t-elle, cherchant à masquer son tourment.
La vérité, c'était qu'elle était bien plus que fatiguée ; elle était troublée par l'intensité de ses émotions et la gravité de la situation, elle venait de se rendre compte de ce qui venait de se passer et ces images restaient gravées dans sa mémoire, elle revoyait le visage de Jonathan, leur soupir, le désir qu’elle ressentait, la passion elle en avait même honte. Elle secoua la tete comme pour chasser ses pensées.
Hall acquiesça, mais il pouvait voir l'inquiétude se dessiner sur son visage.
Il pouvait la voir du coin de l’oeil cacher son téléphone alors qu’il sonnait, c’était Jonathan, il l’avait tenté de la joindre à plusieurs reprises mais elle ne pouvait pas répondre, surtout pas en présence de monsieur Hall.
-”Alors ? Que faisiez-vous å l’université å cette heure ?” demanda-t-elle pour détendre l'atmosphère.
-”Et bien je devais faire le point avec la directrice å propos d’un sujet délicat mais elle l’avait oublié, j’ai dû attendre des heures en vain” Se confia t-il
-”Ah bon ? De quoi s’agit-il ? Ça doit être vraiment important pour vous dans ce cas”
-”Hum oui en effet, je ne sais pas si je dois t’en parler mais c’est au sujet de l’un de tes professeurs, monsieur Roberts” Hall parlait en la considérant quelques secondes quittant la route des yeux.
-”Monsieur Roberts ?”
-”Oui, vous avez dû vous aussi entendre le rumeurs qui circulent å son égard, des rumeurs selon lesquels ils auraient une relation douteuse avec une ou plusieurs étudiantes”
-”Quoi ? Monsieur Roberts ? C’est absurde, il ne ferait jamais une chose pareille”
-”On ne sait jamais, j’aimerai te croire hélas je suis un homme et crois moi il n’est pas facile de ne pas céder à la tentation dans un milieu comme celui-ci. Nous sommes entourés de jeunes filles belles avec tellement de passion et de choses å offrir, c’est une lutte å plein temps alors crois moi il y’en a qui cèdent ils sont simplement plus doués que d’autres pour le cacher”
-”Tiens je suis arrivée, merci de m’avoir raccompagné vous n’étiez pas obligé”
-”Je t’en prie… au fait, je peux avoir ton numéro ? Qui sait j’aurais peut-etre du temps libre pour t’aider dans ton projet ou des devoirs å te confier pour t’aider å progresser plus vite”
-”D’accord, pourquoi pas”