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Ardemment Désirée (Livre 10 dans les Mémoires d’un Vampire)

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Dans ARDEMMENT DESIREE (Livre 10 dans les Mémoires d’un Vampire), Scarlet Paine, 16 ans, lutte pour comprendre exactement ce qu'elle est en train de devenir. A cause de son comportement inconstant, elle s'est aliénée son nouveau petit copain, Blake, et elle s'efforce de faire amende honorable et de lui faire comprendre. Cependant, le problème, c'est qu'elle ne comprend pas elle-même ce qui lui arrive.

En même temps, le nouveau garçon, le mystérieux Sage, rentre dans sa vie. Leurs routes ne cessent de se croiser et, bien qu'elle essaie de l'éviter, il la poursuit sans détours, malgré les objections de sa meilleure amie, Maria, qui est convaincue que Scarlet est en train de lui voler Sage. Scarlet se retrouve emportée par Sage, qui l'emmène dans son monde, lui fait franchir les portes du manoir historique de sa famille près de la rivière. Alors que leur relation se renforce, elle commence à s'instruire sur son mystérieux passé, sur sa famille et sur les secrets qu'il doit conserver. Ils passent le moment le plus romantique qu'elle puisse imaginer sur une île retirée de l'Hudson et elle est convaincue d'avoir trouvé le vrai amour de sa vie.

Cependant, ensuite, elle est anéantie quand elle apprend le plus grand des secrets de Sage : il n'est pas humain, lui non plus, et il ne lui reste que quelques semaines à vivre. De façon tragique, juste au moment où la destinée lui avait apporté son plus grand amour, il semble qu'elle doive aussi le lui enlever.

Quand Scarlet revient aux fêtes lycéennes qui précèdent le grand bal, elle finit par avoir une énorme dispute avec ses amies, qui l'excommunient de leur groupe. En même temps, Vivian rassemble les filles populaires pour faire de sa vie un enfer, ce qui mène à une inévitable confrontation. Scarlet est forcée de s'enfuir en douce, ce qui rend les relations avec ses parents encore plus difficiles, et bientôt, elle se retrouve de plus en plus agressée de tous côtés. Sage est la seule lumière de sa vie mais il lui cache encore certains de ses secrets et Blake refait surface, déterminé à la poursuivre.

Entre temps, Caitlin est résolue à trouver un moyen de mettre fin au vampirisme de Scarlet. Ce qu'elle découvre la pousse à s'immerger en plein cœur des bibliothèques et des librairies en quête de livres rares pour trouver l'antidote, et elle ne reculera devant rien pour l'obtenir.

Cela dit, il est peut-être trop tard. Scarlet se transforme rapidement et peine à maîtriser ce qu'elle devient. Elle veut passer sa vie avec Sage mais on dirait que le destin fait tout pour les séparer. Alors que le livre aboutit à un rebondissement choquant et plein d'action, Scarlet se retrouve confrontée à une décision de taille, une décision qui changera le monde pour toujours. Quels risques acceptera-t-elle de prendre pour satisfaire son amour?

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CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE PREMIER Caitlin Paine fonçait sur la Douzième Avenue, résolue à atteindre Les Cloîtres avant leur fermeture. Elle avait la tête qui tournait en réfléchissant à tous les problèmes qui assaillaient Scarlet, des problèmes qu'aucune adolescente ne devrait avoir. Caitlin était certaine que Scarlet était en cours de transformation. Elle n'était plus une simple humaine et son état empirait tous les jours. Caitlin sentait qu'elle devenait ce qu'elle, Caitlin, avait elle-même été, autrefois : une vampire. Bien sûr, Caitlin n'avait aucun souvenir direct d'avoir été elle-même une vampire mais, d'après ce qu'elle avait lu dans ce journal intime qu'elle avait découvert au grenier, son journal intime de vampire, elle sentait que tout cela était réel. Si le journal intime était authentique, et elle sentait qu'il l'était, alors, à une époque, elle avait elle-même été une vampire, dans le passé; d'une façon ou d'une autre, elle avait fini par se retrouver ici, au moment présent, avec une vie normale, une famille normale et aucun souvenir de ce passé. Le seul problème, c'était que sa famille était loin d'être normale. Sa vie était loin d'être normale. Sa fille, d'une façon ou d'une autre, devenait ce qu'elle avait elle-même été autrefois. Pour la millionième fois, Caitlin se dit qu'elle aurait voulu ne jamais trouver ce journal intime. Elle sentait que, quand elle l'avait trouvé, elle avait ouvert la boîte de Pandore et donné naissance à ce défilé de cauchemars. Elle aurait désespérément voulu pouvoir faire en sorte que tout redevienne normal. Il fallait qu'elle obtienne des réponses. Il fallait qu'elle sache avec certitude si tout cela était authentique. Si elle ne pouvait pas faire en sorte que tout redevienne normal, alors, il fallait au moins qu'elle se renseigne sur ce qui arrivait à Scarlet et qu'elle trouve s'il y avait un moyen d'y remédier. En conduisant, Caitlin repensa aux livres rares qu'elle avait trouvés dans sa bibliothèque. Elle repensa surtout à ce volume rare et à sa page arrachée. Elle pensa à son ancienne cérémonie, celle qui était écrite en latin, avec son remède contre le vampirisme. Elle se demanda encore si c'était réel. N'était-ce qu'une réminiscence folklorique ? Un conte de bonne femme ? C'est ce que dirait tout érudit sérieux, bien sûr, et une partie d'elle-même voulait aussi ne pas en tenir compte, mais une autre partie d'elle-même s'y raccrochait, se raccrochait à cette dernière possibilité d'espoir de sauver Scarlet. Pour la millionième fois, elle se demanda comment elle allait faire pour trouver l'autre moitié de cette page, qui venait d'un des livres les plus rares qui soient et, même si elle pouvait d'une façon ou d'une autre se débrouiller à localiser un autre exemplaire existant, combien y aurait-il de chances que l'autre moitié de la page se trouve dedans ? Après tout, la page avait été arrachée, probablement pour la dissimuler, mais aux yeux de qui ? Et pourquoi ? Le mystère ne faisait que s'agrandir à mesure qu'elle y réfléchissait. Elle essaya de plutôt se concentrer sur son propre journal intime, sa propre écriture d'il y a plusieurs siècles, sa description de la communauté de vampires qui se cachait en dessous des Cloîtres. Elle avait écrit qu'il existait une chambre secrète qui menait à la communauté, en dessous, à un niveau inférieur. Il fallait qu'elle sache si c'était réel. S'il y avait un signe de quelque type que ce soit, alors, cela prouverait que tout ce qu'elle avait en tête était vrai et cela lui permettrait de poursuivre ses recherches en toute confiance. Cependant, s'il n'y avait aucun signe là-bas, alors, cela remettrait en cause tout son journal intime. Caitlin quitta l'autoroute, traversa les méandres de Fort Tryon Park et entra par l'entrée principale des Cloîtres. Elle monta par une bretelle étroite et sinueuse et se gara finalement devant le bâtiment massif. Quand elle sortit de sa voiture, elle s'arrêta et leva le regard; pour une raison bizarre, l'endroit lui semblait remarquablement familier, comme si ç'avait été un endroit important dans sa vie. Elle ne comprenait pas pourquoi parce que, pour autant qu'elle sache, elle ne l'avait visité qu'une ou deux fois. A moins que, bien sûr, tout ce qu'il y avait d'écrit dans son journal intime de vampire soit vrai. Ce qu'elle ressentait était-il réel ? Ou prenait-elle seulement ses désirs pour des réalités ? Elle entra rapidement par la porte cintrée de devant et pénétra dans le bâtiment médiéval en pierre. Elle monta une longue rampe et parcourut un long couloir. Finalement, elle arriva à l'entrée principale, paya son entrée et avança dans un couloir. A sa droite, elle passa une petite cour avec des rangées d'arches de pierre dans laquelle se trouvait un jardin médiéval. Le feuillage automnal scintillait. C'était un après-midi de semaine, l'endroit était presque vide et elle avait l'impression de l'avoir rien que pour elle. Jusqu'à ce qu'elle entende de la musique. D'abord, ce ne fut qu'une voix, puis plusieurs voix. Du chant. De la musique ancienne chantée par un petit chœur. Alors qu'elle se tenait là, captivée, et écoutait les voix célestes résonner partout dans le petit château, elle n'aurait su dire si c'était du live ou un enregistrement. Elle se sentait émerveillée, comme si elle venait d'arriver dans une autre endroit et à une autre époque. Elle savait qu'elle avait une mission à accomplir mais elle il fallait qu'elle trouve d'où venait la musique. Elle s'engagea dans un autre couloir et suivit le son. Elle entra par une petite porte cintrée médiévale et se retrouva dans une chapelle avec un plafond très élevé et des vitraux. A sa grande surprise, un chœur de six chanteurs s'y trouvait. C'était des hommes et des femmes d'âge mûr, tous habillés en robe blanche. Ils faisaient face à une salle vide et chantaient en regardant leur partition. Des chants grégoriens. Caitlin vit le signe, la grande affiche qui faisait la promotion du concert de l'après-midi. Elle comprit qu'elle venait de faire irruption dans un concert et, pourtant, qu'elle était le seul public. Apparemment, personne d'autre n'était au courant. Caitlin ferma les yeux en écoutant la musique. Elle était si belle, si obsédante qu'elle avait du mal à s'en aller. Elle ouvrit les yeux, regarda les murs et les meubles médiévaux et eut encore plus l'impression d'avoir perdu contact avec la réalité. Où était-elle ? Finalement, le chant se termina. Elle se retourna et quitta précipitamment la salle en essayant de retrouver le sens des réalités. Elle repartit précipitamment dans le couloir et arriva à un escalier en pierre. Elle descendit l'escalier en colimaçon jusqu'aux niveaux inférieurs des cloîtres et, quand elle le fit, son cœur s'accéléra. Cet endroit avait l'air si étrangement familier, comme si elle y avait déjà passé du temps. Elle ne comprenait pas. Elle traversa rapidement le niveau inférieur, se souvenant de sa description dans une entrée de son journal intime. Elle se souvint que son journal mentionnait l'entrée, la porte secrète qui menait en bas, au niveau souterrain, à la communauté de Caleb. Elle s'excita en voyant une zone délimitée par un cordon à sa gauche. Derrière le cordon, il y avait un escalier médiéval parfaitement conservé. Il montait mais seulement jusqu'au plafond. Il n'allait nulle part. Ce n'était qu'un artefact exposé. Le même que celui qui était décrit dans son journal intime. Cependant, l'escalier avait aussi une petite porte en bois qui en cachait la moitié inférieure et, derrière, Caitlin ne pouvait dire si les marches menaient vers le bas, vers un autre niveau. La porte était séparée par des cordes et elle ne pouvait pas s'en rapprocher. Il fallait qu'elle sache. Si les marches menaient vers le bas, alors, tout ce qu'elle avait écrit était vrai et non pas un simple rêve. Elle regarda des deux côtés et repéra un gardien qui s'endormait de l'autre côté de la salle. Elle savait que, si elle traversait cette corde dans un musée, elle pourrait avoir de gros ennuis, peut-être même se faire arrêter. Cependant, il fallait qu'elle sache. Il fallait qu'elle agisse vite. Caitlin passa soudain par dessus la corde en velours et se dirigea vers l'escalier. Immédiatement, une alarme se mit à sonner en produisant un bruit perçant qui remplit l'air. “HÉ, MADAME !” cria le garde. Il commença à courir vers elle. L'alarme lui vrillait les tympans et son cœur battait la chamade. Cependant, il était trop tard, maintenant. Elle ne pouvait pas faire demi-tour. Il fallait qu'elle sache. Franchir cette corde, v****r une exposition de musée, enfreindre les règles de quelque façon que ce soit, surtout dans le domaine de l'histoire et des artefacts, ce n'était pas du tout sa nature. Cependant, elle n'avait pas le choix. La vie de Scarlet était en jeu. Caitlin atteignit l'escalier et saisit la poignée médiévale en bois. Elle tira dessus. La porte s'ouvrit et, quand elle le fit, elle vit où menait l'escalier. Nulle part. Il se terminait au carrelage. C'était un faux escalier. Juste un objet exposé. Son cœur se serra, anéanti. Il n'y avait pas de salle souterraine. Pas de trappe. Rien. Comme l'indiquait la pancarte, ce n'était en tout et pour tout qu'un escalier. Un artefact. Une vieille relique. Toute cette histoire était un mensonge complet. Caitlin sentit soudain des bras l'attraper fermement par derrière et la tirer hors de là, lui faire à nouveau franchir la corde en velours dans l'autre sens et la faire repasser de l'autre côté. “Vous faites quoi, là !?” cria un autre garde qui vint aider le premier à l'extraire de cet endroit. “Je suis désolée”, dit-elle en essayant de réfléchir vite. “Je … euh … j'ai perdu ma boucle d'oreille. Elle est tombée et elle a rebondi par terre. J'ai cru qu'elle était allée là-bas. Je ne faisais que la rechercher.” “On est dans un musée, madame !” aboya-t-il, tout rouge. “On ne peut pas franchir les lignes comme ça et on ne peut pas toucher les objets !” “Je suis vraiment désolée”, dit-elle, la gorge sèche. Elle pria pour qu'ils ne l'arrêtent pas. Elle savait qu'ils pourraient certainement le faire. Les deux gardes se regardèrent l'un l'autre, comme s'ils se demandaient que faire. Finalement, l'un des deux dit : “Sortez d'ici !” Il la poussa et Caitlin, soulagée, partit précipitamment par le couloir. Elle repéra une porte ouverte qui menait à l'extérieur, vers une terrasse inférieure, et elle sortit au pas de course. Elle se retrouva à l'extérieur, sur la terrasse inférieure, dans l'air frais d'octobre. Son cœur battait encore la chamade. Elle était extrêmement heureuse d'être sortie de là. Pourtant, en même temps, elle était désemparée. Il n'y avait rien, ici. Est-ce que tout son journal intime était une invention ? Est-ce que rien de tout cela n'était réel ? Est-ce qu'elle imaginait tout ? Mais dans ce cas, comment expliquer la réaction d'Aiden ? Caitlin traversa la terrasse pavée, passa un autre jardin médiéval qui, lui, était rempli de petits arbres fruitiers. Elle continua à marcher jusqu'à ce qu'elle arrive à un balustrade en marbre. Elle s'y appuya et regarda. Au loin, elle voyait le Fleuve Hudson qui étincelait dans le soleil de fin d'après-midi. Soudain, elle se retourna en s'attendant, pour une raison ou pour une autre, à voir Caleb debout là, à côté d'elle. Pour une raison quelconque, elle avait l'impression d'être déjà venue ici, de s'être tenue sur cette terrasse avec Caleb. Cela n'avait pas de sens. Perdait-elle la tête ? A présent, elle ne savait vraiment pas.

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