« Quelle solitude ! dit Sarah, regardant autour d’elle avec méfiance. Bien plus complète que jamais je ne l’avais vue !… – Si c’est pour me dire ce que je vois à merveille que vous m’arrêtez ici ! remarqua l’oncle Joseph, dont la joyeuseté invétérée eût tenu bon contre l’influence du Sahara lui-même. – Non, non, répliqua-t-elle avec une vivacité inquiète ; mais la cloche qu’il faut faire sonner est si près maintenant… Nous en sommes à deux pas, ce coin une fois tourné… Je voudrais bien savoir ce que nous allons dire au domestique, une fois en face de lui… Vous m’avez assuré qu’il serait temps d’y songer quand nous serions arrivés devant la porte… Eh bien, mon oncle, nous y voici, ou bien près… Que ferons-nous ? – La première chose à faire, dit l’oncle Joseph avec un mouvement d’épaules