IV – Où Flor emploie un charme « La nuit tomba. Nous ne songions plus à nos rôdeurs inconnus. D'énormes ravins et des défilés infranchissables les séparaient de nous maintenant. Toute notre attention était pour notre mule, dont le pied avait grand peine à surmonter les obstacles du chemin. « Il était nuit close quand un cri de joie de Flor nous annonça la fin de nos peines. Nous avions devant les yeux un grand et magnifique spectacle. « Depuis quelques minutes, nous marchions entre deux hautes rampes qui nous cachaient l'horizon et le ciel. On aurait dit deux gigantesques remparts. L'averse avait cessé. Le vent du nord-ouest chassant devant lui les nuées, balayait le firmament, toujours plus étincelant après l'orage. La lune répandait à flots sa blanche lumière. « Au sortir du défilé