III Dieu veille sur les orphelins« Ma mère, dit la dame inconnue, habitait à Paris, dans le Marais, un petit hôtel où se trouvaient réunis tous les agréments qui peuvent donner du bien-être à la vie. Nous comptions plusieurs domestiques à notre service. Cependant, malgré ces apparences de grande fortune, la sainte femme voulut que, dès notre plus tendre enfance, nous fussions, mes sœurs et moi, habituées au travail ; elle m’enseigna à broder et à coudre avec une grande perfection. Quand ma sœur cadette, plus jeune que moi de six ans, se trouva en âge de recevoir les mêmes leçons, on me chargea de cet enseignement près de ma sœur. Ma mère était d’une douceur et d’une bonté que je ne puis encore me rappeler sans émotion et sans larmes ; elle joignait à ces qualités, quand l’occasion l’exige