III Le moineau du Jardin des plantesLe docteur reprit : On ne saurait se figurer combien les animaux, en apparence les moins susceptibles d’affection pour l’homme, lui témoignent de tendresse et de dévouement, une fois qu’ils restent bien convaincus de n’avoir rien à redouter de lui et qu’on ne pense point à leur faire de mal. J’en ai été bien souvent le témoin, surtout au Jardin des Plantes. En 1855, ce jardin comptait peu de visiteurs et de curieux ; il servait, de rendez-vous quotidien à un petit nombre d’habitués, parmi lesquels se trouvait une petite fille de cinq à six ans du nom de Marthe, d’une santé faible et délicate, et qu’amenaient chaque jour, à l’époque du printemps, quand la température se montrait clémente, une jeune personne et une vieille dame qui semblait son aïeule.