IV UN POÈTE. Il y a un livre de M. Hugo qui ne passe que malaisément la frontière. Il est intitulé : Les Châtiments. Je n’avais pu que l’entrouvrir lorsqu’il était dans sa fleur. Je viens de le lire tout entier, autant que la lecture en est possible. Dix mille vers, peut-être davantage ! Le poète a fait cette dépense pour expliquer que ses ennemis politiques, la plupart autrefois ses compères, confrères et amis, sont – en toutes lettres, – des voleurs, des brigands, des assassins, des gredins et triples gredins, des cancres, des escrocs, des bouchers, des vidangeurs, des ivrognes, des JÉSUITES. Vers le cinquième millier, la fatigue se fait sentir, l’on commence à enjamber dans les strophes, à sauter même des pièces entières. Jésuite paraît être l’injure que ce brillant nourrisson des M