I LA PEINTURE. L’exposition des nouveaux ouvrages de peinture et de sculpture s’appelait autrefois le Salon, mot qui indique le choix. C’était déjà un honneur d’être admis au Salon ; c’était un certificat d’étude et d’aptitude, l’équivalent du diplôme de bachelier. Le petit nombre des morceaux permettait de les étudier tous. Il y avait des écoles, des efforts, des luttes, des juges. Vainqueur au Salon, l’artiste était consacré ; il relevait d’une doctrine, il trouvait des contradicteurs et des disciples. Par le progrès démocratique, le Salon est devenu la rue, le marché, la foire, tout ce que l’on voudra excepté une école ou seulement un lieu décent. Les artistes emploient tous les moyens pour s’y faire remarquer ; l’un des plus usités est de s’y montrer en tenue négligée, l’un des plus