X LA CONFESSION DE SAURET. J’étais curieux d’entendre mon ami Sauret, devenu successivement Sauret-Saint-Quelque-chose, Sauret-de-Saint-Quelque-chose, S. De Saint-Quelque-chose, enfin de Saint-Quelque-chose tout court. Je l’avais connu pauvre, généreux, religieux, amoureux, plein d’ambition déjà, mais de l’ambition la plus honnête, et plein de joie malgré son ambition et sa pauvreté, parce qu’il se sentait de force à faire son honnête chemin. Il nous disait : « J’épouserai la femme que j’aime, je serai riche, et je ne languirai pas dans les derniers rangs. » Nous en étions convaincus comme lui, à cause de sa vive intelligence, et de sa belle et entreprenante humeur. L’un de nous, pourtant, faisait un peu la fée contraire : – Dans les derniers rangs, non, si vous entendez que tous les ra