II L’ÉPOUSE. La nuit a trop duré, quoique pleine d’étoiles : Ô beau ciel assombri, laisse naître le jour ! Et vous, ô ma beauté, quittez enfin ces voiles, Laissez naître l’amour ! Pourquoi tarder encore, de toi-même ennemie ? Je t’aime, tu le sais, l’amour sera vainqueur. Mets ta main dans ma main, que ton cœur, Euphémie, Palpite avec mon cœur ! Reprends, reprends la vie, ô rose, ô fleur divine ! Et que mon noir destin, sous ton ombre abrité, Commence son été. Et nous irons tous deux rêver sur la colline ; Et nos cœurs enivrés diront plus de concerts Que n’en ont les bois verts ! Vous m’appelez enfant ; vous dites Que vous seriez ma mère. Hélas ! Non, je suis vieux et je suis las, Traînant des faiblesses maudites, Vous, ma mère !… Sonnez mon glas ! Mes espérances inter