IIIC’était l’après-midi, vers quatre heures, que Rougon allait parfois passer un instant chez la comtesse Balbi. Il s’y rendait en voisin, à pied. La comtesse habitait un petit hôtel, à quelques pas de la rue Marbeuf, sur l’avenue des Champs-Élysées. D’ailleurs, elle était rarement chez elle ; et, quand elle s’y trouvait par hasard, elle était couchée, elle se faisait excuser. Cela n’empêchait pas l’escalier du petit hôtel d’être plein d’un vacarme de visiteurs bruyants, ni les portes des salons de battre à toute volée. Sa fille Clorinde recevait dans une galerie, une sorte d’atelier de peintre, donnant sur l’avenue par de larges baies vitrées. Pendant près de trois mois, Rougon, avec sa brutalité d’homme chaste, avait fort mal répondu aux avances de ces dames, qui s’étaient fait présente