Scène II Astolphe, seul. Avec Menrique ! à qui j’ai eu la sottise d’avouer que j’avais pris cette fille presque au sérieux… Je n’aurais qu’un mot à dire pour la retenir… Il va vers la porte, et revient. Oh ! non, pas de lâcheté. Gabriel me mépriserait, et il aurait raison. Bon Gabriel ! le charmant caractère ! l’aimable compagnon ! comme il cède à tous mes caprices, lui qui n’en a aucun, lui si sage, si pur ! Il me voit sans humeur et sans pédanterie continuer cette folle vie. Il ne me fait jamais de reproche, et je n’ai qu’à manifester une fantaisie pour qu’aussitôt il aille au-devant de mes désirs en me procurant argent, équipage, maîtresse, luxe de toute espèce. Je voudrais du moins qu’il prît sa part de mes plaisirs ; mais je crains bien que tout cela ne l’amuse pas, et que l’enjou