La bonne et le flic : 5,6, secte

Infiltration

William embrasse sa compagne encore endormit. Il l'avait tenue éveillé une bonne partie de la nuit. Avec l'automne difficile, elle avait eu des moments ou il ne pouvait plus la toucher. Il profitait de chaque moment. Il carresse doucement le dos nu en se rappellant à quel point elle avait aimé ce qu'il lui avait fait... il s'empresse de s'habiller avant d'être tenté de la reveiller encore... il part au poste l'air un peu fatigué... ce qui fait tiquer son cousin, devant la machine à café :

" ho... on a tres peu dormit... je suis pourtant partit tôt...

- j'ai loupé la manif donc je voulais me rattraper... tres inventif ce sloggan...

- elle a pris des seins non depuis qu'elle porte plus de soutif au boulot ?

- yes... et je ne sais pas si c'est le fait qu'elle veuille se rechauffer, mais elle veut souvent qu'on le fasse ces derniers temps...

- elle m'as demandé des conseils... j'espere que ça te plait...

- tu parles de quand elle fait tourner sa langue autour de mon...?

- entre autres oui...

- ho oui c'est... whoua... j'ai du lui faire arreter...". Il s'arrete en voyant Garrel venir vers eux :

" encore en train de causer toi ? T'es pas à l'acceuil ?

- j'y vais...

- vous parliez boulot j'espere ?" Il se prend un café, Alex sourit :

" Will me disait qu'il avait fait du sale avec ta soeur toute la nuit....". Il part avec un sourire narquois en laissant les deux hommes... qui se regardent dans un silence glaciale... et genant... Simon semble pret à étriper son beau frere... devant les yeux aussi froid que les siens, William se racle la gorge :

" non mais... c'etait pas du sale, sale...

- ha la ferme bordel ! J'ai des images !!

- non mais elle a bien aimé t'inquietes...

- je vais te frapper...

- tu me frapperas apres on a du travail...". Garrel jette son café :

" p****n tu m'as coupé l'envie... je peux plus rien avaler..... non ! Ta gueule ! Je veux pas savoir ce qu'elle fait !

- mais j'ai rien dit...".

Pendant ce temps, Diana se reveille... elle regarde l'heure, il faut qu'elle se presse ou elle seras en retard... elle s'habille rapidement, un pull doux et un jean. Il fait souvent chaud au commissariat. Elle prend son petit dejeuner et part à son rendez vous.

Un peu stressée, elle pousse la porte et se dirige vers l'acceuil où elle est reçut par son ami :

" hey ma jolie... la nuit a été bonne ?

- moui... un peu courte...

- ho... fallait m'appeler, la mienne est plus longue..." il lui fait un clin d'oeil et rit devant son air étonné...:

" t'as dit un peu courte...

- ha oui... ho t'es bête..." elle rougit et soupire :

" bon... je vais être en retard... tu le previens...?

- t'inquietes, tu sais bien que tu peux aller le voir sans prevenir "mon ange..."." Elle lui tire la langue et monte les escaliers. Est ce qu'elle doit frapper ? Si elle frappe elle aura l'air coupable... elle hausse les epaules et entre :

" bonjour...

- Diana... tu es à l'heure... viens t'assoire...". Elle obeit en faisant la moue :

" j'espere que vous n'en avez pas pour longtemps.... je travaille tout à l'heure...

- ça depend...

- de quoi...

- plutot de qui... j'imagine que tu sais pourquoi je t'ai convoqué ?

- non... je ne sais pas... parceque je vous manque ?..". Il s'assoit sur son bureau, en face de sa protégée et sourit :

" c'est vrai... il y a un peu de ça... mais pas que... figures toi que j'ai retrouvé celle qui a salit ma voiture...

- ha... et alors...?" Il lui tend des photos de la camera... Diana hausse les sourcils :

" c'est qui...?

- mon ange... je t'adores tu le sais... mais arrete ton cinema...." elle croise les bras et le regarde d'un air provocant :

" c'est tout ce que vous avez comme preuves ? Des images floues...? Ça peut être n'importe qu'elle femme... peut être une de vos maitresses qui n'aurais pas appreçié de se faire larguer...

- ton telephone a borner, quand à ton planning, il confirme que tu etais dans la rue et surtout j'ai un temoin..." elle se leve et serre ses petits doigts en le regardant dans les yeux :

" c'est de l'abus de pouvoir !!

- d'abord celle du lieutenant, maintenant la mienne... tu vises qui la prochaine fois ?" Diana surjoue un air inquiet :

" quoi ?! La voiture du lieutenant ? Mais... qui a pu faire ça ?! C'est terrible... le pauvre..." il sourit et soupire :

" tu meriterais une bonne leçon... j'ai mis du temps à nettoyer le pare brise...

- c'est normal que mon telephone ai borné dans la rue... j'y travaillais...

- tu es vraiment trop fiere pour t'excuser... j'aurais du m'en douter... qu'est ce qui t'as prit de faire ça ? Ça fait des semaines que tu ne me parles plus, et d'un coup tu t'en reprends à ma voiture...?". Il a l'air si calme, que ça la surprend... son air comprehensif et bienveillant change de d'habitude... :

" je ne compte pas te facher tu sais...

- je sais pas ! J'ai vu une voiture de bourges, hyper polluante, j'ai pas reflechit !" Elle se rassoit lourdement dans la chaise, boudeuse... Victor se leve :

" tu sais que ce n'est pas parceque tu es syndicés que tu dois prouver que tu es de gauche en t'en prenant à ceux de droite... surtout que je ne suis pas de droite... je suis plutot centriste...

- vous plaisantez ?! Vous êtes le clichè d'un type de droite... toujours en costume, patron, haut placé, fils de..., voiture de luxe... votre montre doit valoir deux de mes salaires !

- celle la ? Non... bien plus que deux de tes salaires... et je ne suis pas toujours en costume... je porte des jeans des fois... en parlant voiture.... je suis le seul en ville à avoir ce modele... tu y est deja montée dedans, avoue que tu savais que c'etait la mienne...". Son air renfrogné mais legerement pennaud lui indique qu'il a raison :

" pourquoi as tu fait ça ? Tu sais que j'aurais pu te faire arreter pour exibition à la manifestation des feministes...?

- qui vous dit que j'y étais...?

- Diana...

- commissaire...

- tu es toujours aussi tétue..." ils s'affrontent du regard un long moment, jusqu'à ce qu'elle baisse les yeux en soupirant :

" je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça... je vous le jure... c'etait plus fort que moi... c'est comme si mon cerveau avait fait fonctionné mon corps tout seul... j'ai pas eu le temps de me demander si c'etait bien votre voiture, que j'avais deja vidé le flacon... je suis desolée.... mais en même temps je ne le suis pas... parceque j'ai aimé le faire... je me suis dit que se serait bien fait pour vous..." elle a soudain l'air tres triste en disant ses mots... elle se recroqueville dans la chaise :

" je suis tellement bizarre... en plus, je n'ai rien à vous reprocher... et même dans ma journée, je n'ai pas eu de beneficiaires penibles qui aurait pu me donner envie de passer mes nerfs... je ne sais pourquoi j'ai fait ça...

- moi je crois que tu voulais juste èvacuer la pression... tu as passés un automne difficile... je ne suis pas faché tu sais... c'etait inventif... je voulais surtout te revoir, tu avais raison, tu me manques mon ange... je commençais à m'ennuyer...

- je vous ai vu plusieurs fois avec vos policieres.... je ne pense pas que je vous manque tant que ça... vous ne m'avez même pas vu...

- ce sont des aventures pas mes fillieules... et puis c'est toi qui m'a demandé de prendre mes distances pour reflechir... j'ai respecté ton choix..." elle hausse les épaules et se leve :

" vous avez autres choses à me dire commissaire ? J'ai des choses à faire...

- non... j'ai terminé..." il l'a retient tout de même par le bras :

" j'aimerais qu'on dejeune ensemble à un moment...

- je ne pense pas avoir du temps en ce moment... mais je regarderais mon planning..." il sourit :

" même si tu ne veux pas devenir ma fille, tu es ms fillieule, ça ne change rien pour moi..". Il l'embrasse sur le front et la laisse partir... elle descend les escaliers, et traverse rapidemment le commissariat pour ne pas croiser son demi frere. Elle allait soupiré de soulagement quand un sifflement venant de la ruelle l'interpelle :

" pssssssssst...! Amenes toi Chaton !" Elle se retourne et fronce les sourcils, il lui fait signe de le rejoindre :

" grouille ! J'ai pas la journée !" Elle le rejoint en levant les yeux au ciel :

" bha moi non plus je vous signale... vous voulez quoi ?

- te parler, viens par là j'ai pas envie qu'on nous voient trainer ensemble...

- sympas... je suis trop moche pour être votre soeur...?

- non justement t'es trop bon.... mignonne , les autres vont penser que je te drague... bref... dit voir, t'es plutot ecolo toi ?

- hein ?

- ouai... du genre seconde main, trie des dechets, manger des graines...

- heu... oui... enfin j'essais...

- parfait... tu feras l'affaire...

- hein ? L'affaire pourquoi ?

- pour bosser pour moi...

- jamais de la vie..." il la retient par son col :

" est ce que j'ai dit que t'avais le choix ? Malin le coup du chew gum dans la serrure de ma caisse, mais y'avait ton adn dessus... et j'ai l'ouverture à distance...

- ha...

- ou tu bosses pour moi ou je t'ouvre un casier...

- que le commissaire effaceras tout de suite...

- tu veux vraiment jouer à ça ?" Elle soupire :

" non... ça va... j'ai comprit... je vous doit bien ça... je dois faire quoi...?

- deja, rien dire à ton mec... ni à ton pote, ni au chef... ensuite tu vas prendre ce portable prepayé, et te rendre à cette adresse ce soir....

- À l'asso " tous végé ou tous crever ?".... charmant... ça a l'air hyper sympas...

- c'est une asso extremiste d'ecolos, t'as entendus les boucheries aspergées de sang ? Le camion remplit de betails braqué et relaché dans la nature...?

- heu oui...

- ben c'est eux... ils deviennent de plus en plus violents, au debut c'etait des petits jeunes un peu hippies, qui manifestaient devant un abattoir... maintenant c'est des cinglés, qui n'hesitent pas à avoir recours à des moyens plus radicaux... le conducteur du camion par exemple.... dix jours d'arrets de travail... ils on surement poussé un eleveur au suicide en saccageant sa salle de traite...

- oui bon vous voulez les arreter avant qu'ils fassent le coup de trop quoi... et comment je suis cencée vous aidez moi... ?

- le mardi, ils recrutent des nouveaux membres pour des coups... genre des tagues... des pneux crevé... bref... tes specialitées... je me suis dit que tant qu'à faire ta rebelle, autant que ça me serve... tu vas y aller, jouer la petite gosse pourrie gattée, incomprise par ses parents... qui veut les faire chier tout en servant une cause que tu juges juste...

- serieux ? Je suis pas pourrie gattée hein... et j'ai vingt huit ans, je serais pas credible en ado...

- tu prends la couverture que tu veux chaton, mais tu n'y vas pas avec ta caisse, tu donnes pas ton prenom et tu y vas maquillé ou avec un masque..

- j'y vais comment alors... ?

- à pied comme une bonne petite ecolo...

- et si ils me suivent...? Je vais dormir sous un pont ?

- nan... tu viendras chez moi, je te ferais sortir par derriere et tu rejoindras ta caisse...

- ouai enfin... ça m'arrange pas moi.., le mardi j'ai gym...

- parfait, William se douteras de rien...

- et si on m'arrete ?

- demmerdes toi pour pas te faire prendre...

- super... et je dois faire ça longtemps...

- tu fais un ou deux coups et ensuite tu me dis où se passeras le troisieme et on debarque... ou tu me donned l'adresse du qg... l'adresse que je t'ai donné, c'est une adresse de façade... personnes sait où ils se retrouvent pour preparer leurs casses...

- hum... et si j'y arrive pas ?

- ho mais tu vas y arriver... si tu tiens à ton casier vierge...

- c'est pas un peu dangereux ? Si ils se rendent compte que je suis une taupe ?

- depuis quand t'es une trouillarde toi....?

- depuis toujours...

- t'inquietes chaton... je suis pas irresponsable..." il lui tend un sac à dos avec une bombe au poivre et un tazzeur, semblable à celui qu'avait Gregory...:

" garde toujours ça dans ton sac... j'y ai mis un traçeur... je saurais toujours où tu es...

- hum... j'aime pas trop parler aux gens moi...

- t'improvises...

- c'est pas à une policiere de faire ça normalement ? Je suis pas sur qu'embauché une civile pour ça soit bien legal...

- ça s'appelle un indic... allez file... je te refait un point dans la journée par sms...". Elle tord sa bouche et soupire :

" je sais pas pourquoi mais je sens que je vais encore me faire engueuler....

- mais non... j'en prend la responsabilitée t'en fait pas...

- est ce que je dois avoir un nom de code ?

- ouai.... je propose la Relou...". Elle plisse les yeux :

" tres drole... il va me falloir des fringues.... arrangez vous pour me trouver un sweat noir xxl comme celui d'Alex, avec une capuche et un jean mom noir taille 40 avec des boutons, comme ceux de votre femme... pour les chaussures et le masque j'ai ce qu'il faut...

- tu veux pas le cul de la cremiere aussi ?

- nan.. je suis intolerante au lactose... je passerais chez vous me changer...". Elle tourne les talons, Simon sourit, il etait sur qu'elle serait parfaite. C'etait un role sur mesure... et il suivait les conseils de son capitaine... il passait des moments avec sa soeur... mieux valait ça qu'elle ne participe à des manifs....

Diana rentre reflechir chez elle. Elle aimait son métier mais c'etait parfois un peu ennuyeux... elle avait besoin d'un peu d'adrénaline à nouveau... et puis, elle n'avait pas le choix... elle trouve un tres joli bouquet de fleurs devant sa porte. Le commissaire avait laissè un mot pour lui redemander d'accepté son invitation à dejeuner. Comment avait il trouvé des jonquilles en plein hiver ? Diana soupire et les met dans un vase, le bouquet a du lui couter tres cher. La jeune femme sort son telephone :

" merci pour les fleurs... mais des jonquilles en plein hiver... c'est vraiment un desastre ecologique, votre empreinte carbone doit être enorme !

- de rien mon ange... j'ai vraiment besoin qu'on m'eduque à l'ecologie... que dirais tu de parler empreinte carbone demain midi...?

- je travaille... je vous l'ai dit... mais jeudi je suis libre...

- parfait, on se retrouve au commissariat ?

- ça me va... mais ne m'envoyez plus de bouquets commissaire, je ne veux pas être soudoyée

- promit mais je n'ai pas pu m'en empecher, tu avais l'air triste, je me suis dit que ça te remonterais le morale

- vous êtes agaçant... c'est le cas, elles sont magnifiques... à jeudi...

- à jeudi mon ange". La jeune femme sent les jonquilles et se sent mieux. Depuis toujours elle adore ce parfum enivrant. Qui lui rappelle son enfance. Chaque année, avec ses parents et ses soeurs, ils allaient dans les champs, ceuillir des enormes bouquets. Elle les reniflaient sans cesse malgres sa mere qui lui disait d'arreter car ça lui donnerait mal à la tête... elle s'en fichait... et n'avait jamais mal... William lui en offrait rarement. Il n'aimait pas specialement les fleurs. Victor se donnait du mal... la jeune femme se repose un instant, et prepare son sac de sport... elle laisse un mot à William sur un post it :

" partit à la gym... je t'aime....", la jolie rousse nourrit Merlin et lui dit d'être sage avec son compagnon.

Elle frappe à la porte de l'appartement de Garrel qui lui ouvre dans un nuage de fumée :

" beurk ! Ça pue vos clopes ! Vous avez mes fringues ?

- ton pere t'as pas appris la politesse ? Entre... je vais te brieffer...

- ça va finir tard ? je dois être rentrée avant Will..

- t'en fait pas pour ton Willy cheri chaton, il est occupé, il va rentrer tres tard...

- hum... je travaille demain matin tôt....

- bichette... tiens... va te changer... ma femme est chez sa mere...

- je la comprend..." elle le fusille du regard et lui prend les vetements des mains avant de s'enfermer dans la salle de bain. Elle avait prevu de quoi masquer aussi ses yeux... avec du maquillage noire, une bonne couche de mascara, de l'eye liner... et les doux yeux noisettes se changeaient en un regard dur... une couche de rouge à levre presque bordeau sur ses levres, au cas ou elle devrait montrer son visage... lui donnait un style tres... punk... elle avait du mal à se reconnaitre.... Le sweat sentait l'herbe... à qui l'avait il emprunté...? Le jean etait neuf par contre... elle sort de son sac ses chaussures de randonnée. En voulant mettre l'etiquette du jean à la poubelle, elle voit depasser un morceau de plastique... avec deux petites barres... elle secoue la tête et sort de la salle de bain... est ce que sa belle soeur etait partit à cause de ça ?... il n'avait pas l'air au courant... il la regarde de haut en bas l'air satisfait :

" whoua... une vraie punk à chien... parfait... sympas les badges "Green peace" et les sloggans hippie sur le jean...

- je ne suis pas tres à l'aise quand même.... vous êtes sur que ça va bien se passer ?

- je t'ai dit... je serais pas loin...

- pourquoi vous les arretez pas directement ce soir...?

- parcequ'il me faut des preuves.... et un flag...

- et pourquoi vous ne faites pas l'infiltration vous même ?

- parcequ'ils me connaissent... avec ton maquillage et ta tenue personne te reconnaitras toi... bon t'as bien compris ? Tu gagnes leurs confiances en participant à leur sortie de ce soir et apres tu me tient au courant des prochains coups... et met y du coeur chaton, y'a pas de meufs normalement dans leur groupe...

- ha...

- met toi le grand brun dans la poche c'est le leader... il aime bien les rouquines si j'en croit ses reseaux...

- je vous previens si il me touche je le frappe...

- non tu te casses, et je le frappe

- faites pas genre de jouer au grand frere alors que vous êtes en train de me faire faire un truc mega dangereux

- bha c'est ce que font les grands freres non ? Allez file... tu vas être en retard... ". Elle soupire et se met en route... c'est pile à l'heure qu'elle arrive au petit locale à l'apparence innocent... des affiches aux sloggans ecologiste et veganes, des banderolles dans un coin, des gobelets en carton recyclés sur une table et quelques chaises... elle repere le chef... qui la remarque aussi des qu'elle enleve sa capuche, liberant ses boucles rousse. Elle jette un oeil autour d'elle et fait une moue boudeuse en voyant qu'il n'y a pas de femmes... la plupart des nouveaux arrivants sont jeunes... ils ont tous l'air un peu perdus... elle s'impose rapidement en s'installant sur une chaise, jambes ecartées comme un homme, le chef du groupe la regarde d'un air interessé... si il veut savoir ce qu'elle a sous le sweat il ne va pas être déçu... elle l'enleve avec nonchalance, devoilant un debardeur au logo d'une association de defense des oceans... elle ne porte pas de soutient gorge, et ça se devine. Elle soutient son regard et il finit par s'assoire en face d'elle :

" Salut... c'est rare qu'on voit des meufs ici...

- salut... c'est ce que je voit...

- t'es sur que tu veux rester... parcequ'on fait pas des petits gateaux ici... on defend nos convictions de façon plus.... virile...

- parcequ'il faut une bite pour crever des pneux...? Je croyais qu'on faisait ça avec un couteau...

- t'as l'air bien au courant...

- ouai... je suis vos exploits depuis un moment...

- et c'est quoi ton p'tit nom ?

- si on te le demande tu diras que tu sais pas...

- ho... mysterieuse... j'aime bien... ici on se donne des noms d'animaux pour rester anonyme... je vais t'appeler Renarde...

- ho... intelligent..." elle le nargue avec un ton moqueur... et vu son sourire, ça semble lui plaire...:

" je te previens si tu restes t'attend pas à un traitement de faveur parceque t'es une fille... quand les flics debarquent c'est chacun pour sois..." elle mime un baillement :

" ouai ouai... t'inquietes.... j'ai de la famille bien plaçée.. les flics me gardent jamais...

- t'es une rebelle toi... tu me plait..." il se leve et passe sa langue sur ses levres avant de monter sur le semblant d'estrade et de commencer son discours... un discours long, ennuyeux, qui se voulait galvanisateur mais qui semble surtout faire peur à plus de la moitiée des convives... la plupart quitte les locaux... il ne reste qu'elle et trois autres gars.... le chef lance un air moqueur à ceux qui l'accompagne :

" y'a pas de place pour les trouillards pas vrais les gars ?" Ses trois fideles acquiessent d'un ricanement, il enchaine :

" bon... pour ce soir, on va tagguer l'hypermarché... si les vigiles ou les flics debarquent, on se casse par les berges de la riviere... ça risque d'être physique... on se retrouve à cette adresse..." les trois hommes distribue des bouts de papiers :

" vous avez jusqu'à ce qu'on parte pour la memoriser... apres on les brule... les portables persos on les eteints, si vous ne revenez pas au qg parceque vous vous êtes fait chopper, c'est pas la peine de revenir à une reunion... vous avez le droit qu'à une chance c'est la regle... on change de planque tout les jours... on va se mettre par deux ... vous ferez ce qu'ils vous dise, c'est eux qui vont choisir vos noms d'animaux... la Renarde elle vient avec moi...". Il lui fait signe de le rejoindre dans un coin de la piece, et laisse ses trois copains prendre en charge les autres... elle se fait violence pour ne pas le frapper... il se met en posture de dominant en l'a bloquant dans un coin avec un bras au dessus de ses epaules :

" tu sais tagguer ?

- ouai...

- la c'est une grosse piece... je ferais les contours, tu feras l'interieur... ça representeras la terre en flamme... avec la fumee en forme de tete de mort...

- ok...

- tu sais courrir ?

- si t'arretais de regarder mes seins pour regarder plus bas, tu verrais que j'ai des jambes... avec des pieds au bout... ça sert à ça...

- je dit ça parceque ça me ferait chier que tu te fasses chopper... j'aimerais bien qu'on fasse plus ample connaissance apres ce soir....

- je suis pas là pour ça... on part quand ?

- dans dix minutes...

- parfait..." elle se degage et part aux toilettes... elle tourne le petit verrou et soupire... c'est degueu... elle sort son telephone prepayé et envois un texto à son frere... puis lui envois l'adresse en lui disant ce qu'elle a apprit... :

" bravo chaton tu geres " elle prend soin de tout effaçer et tire la chasse. Quand vient l'heure de partir, elle fait bruler le papier et remet son sweat devant le chef de la b***e qui s'appelle Lynx...si elle en a bien entendu les autres :

" dommage... j'aimais bien ton debardeur.." elle hausse les epaules et ne repond pas... il lui tend des bombes de peintures et des gants :

" les quitte pas tant que t'es pas au qg...". Diana acquiesse d'un signe de tête. Ils avançent dans la nuit, jusqu'au centre commerciale. La jeune femme a froid, le sweat est doublé et il est fait plutot doux pour un hiver. Mais elle ne peut pas s'empecher de se demander ce qu'il se passerait si elle tombe sur William ? Et si il est déjà rentré ? Elle n'a pas le temps de reflechir bien longtemps... Lynx lui tape la causette :

" alors... tu viens d'où ma belle ?

- de quelque part...

- ta famille est bien plaçée t'as dit... c'est qui...?

- on est pas en tres bon terme... j'ai pas envie d'en parler...on partage pas les mêmes convictions...

- je comprend...". Arrivés sur place, ils se dispersent par duo et commencent leurs grafittis... le jeune homme est doué. En peu de temps, le dessins prend forme. L'infiltrée le colore en suivant les ordres de l'artiste. Diana se demande à quoi ça rime... Garrel lui avait dit qu'ils étaient violent... non pas qu'elle voulait casser des vitrines ce soir mais elle ne s'attendait pas à juste tagguer des murs... :

" c'est quoi la suite...?

- quelle suite ?

- on taggue juste ? Je veux dire... on fait pas plus de degats que ça...?

- t'es deçue ?

- je pensais que vous etiez des vrais activistes...

- mais c'est le cas... c'est juste pour voir si vous êtes capable de faire ce qu'on vous demande...

- hum..." ils entendent un sifflement, Lynx jure et remballe ses bombes de peintures :

" les flics ! Faut se casser !" Elle reste calme et range ses affaires avant d'enlever sa capuche et de cacher son sac sous son sweat... son chef a detalé... chacun pour sois... il n'avait pas mentit... elle marche tranquillement, comme une banale femme enceinte prise d'une insomnie... logeant les immeubles, elle tient à la main un trousseau de clefs avec des badges, prete à faire croire qu'elle habite l'un d'eux... avantage d'etre aide à domicile et d'avoir les passes des lotissements... si elle en croit les insultes qu'elle entend au loin, l'un de ses comparses c'est fait prendre...

Planqué dans une voiture, Simon assiste de loin à la scene et suis le trajet de la jeune femme en buvant un café :

" putain... elle est quand même sacrement maligne...". Il regarde l'heure et decide d'appeller son beau frere :

" ouai...? Cap'taine...? Desolé de te deranger... c'est pour te prevenir que je suis avec ta copine la... je l'ai invité à boire un verre apres sa gym on c'est croisé par hasard... ho de rien... je voulais pas que tu t'inquietes... elle papote avec ma femme...".

Pendant que Garrel sert d'alibi à sa demi soeur, la jeune femme rejoint le qg... pile à l'heure... elle remet sa capuche, l'endroit est glauque mais elle entend des rires et des bruits de bouteilles... elle pousse la porte et entre dans le squate... sur les quatres restant à la reunion, ils ne sont plus que deux... Elle et un type.... qui boit cul sec un verre d'alcool. Le chef lui sourit et lui tend une bouteille, empestant deja la vodka :

" Ma Renarde... je commençais à croire qu'ils t'avaient attrapé...

- se serait le comble... un renard attrapé par des poulets... non merci... je ne bois pas d'alcool...

- tu fais partie de la b***e maintenant faut feter ça..." il insiste en lui tendant la bouteille :

" fetez mon integration en buvant pour moi... je dois rentrer chez moi, je travaille demain...

- attend... tiens, l'adresse du rendez vous de demain... faut que je te l'a dise à l'oreille...". Elle soupire mais s'approche, apres lui avoir murmuré, il en profite pour la prendre par la taille et l'embrasser. Quelques secondes sidérée, elle lui met un coup de poing dans le ventre comme lui avait montré Victor, et le plaque contre un mur en lui faisant une clef de bras :

" REFFAIT ÇA ET JE TE FAIT BOUFFER DES PISSENLITS PAR LA RACINE !". Elle se tourne ensuite vers le reste du groupe qui s'approche et leur fait face :

" QUOI ?! Y'EN A UN AUTRE QUI VEUT EMBRASSER LE MUR ??!". Ils secouent la tête en reculant, Diana pointe un doigt menaçant sur le chef de la b***e :

" je suis pas ce genre de meuf c'est clair ?! Je serais pas la p**e du chef !" Il sourit pour garder la face, malgres son ego bléssè :

" t'as du caractere j'adore.... on va en casser des viandards toi et moi ma belle..." elle tourne les talons et sort du squate. Elle n'a pas fait dix metres, qu'il l'a rattrape :

" attend !.... pardon... je sais pas ce qu'il m'a prit... on a plus l'habitude des femmes...

- ouai ben si vous vous comportiez comme des connards c'est pas etonnant qu'il n'y en ai plus.... je suis pas là pour me faire des copains, je suis là pour la planete...

- j'ai été con excuse moi... mais tu me plais... t'as l'air differente... tu viendras demain...?

- je sais pas...

- ça va te plaire...

- on va faire quoi ?

- tu verras... viens à l'adresse pour vingt deux heures...

- ok...à demain...". Elle met sa capuche et se remet en route. À mi chemin, elle frissonne en entendant une voiture ralentir... Diana sursaute en entendant le sifflement suivant d'une voix :

" tu montes Chaton....!?".