Un jour enfin, il arriva ce que Claude redoutait, sans le dire. Christine semblait ne plus croire qu’on pût les rencontrer. Qui, du reste, la connaissait ? Elle passerait ainsi, éternellement inconnue. Lui, songeait aux camarades, avait parfois un petit frisson, en croyant distinguer au loin quelque dos de sa connaissance. Il était travaillé d’une pudeur, l’idée qu’on pourrait dévisager la jeune fille, l’aborder, plaisanter peut-être, lui causait un insupportable malaise. Et, ce jour-là, justement, comme elle se serrait à son bras, et qu’ils approchaient du pont des Arts, il tomba sur Sandoz et Dubuche, qui descendaient les marches du pont. Impossible de les éviter, on était presque face à face ; d’ailleurs, ses amis l’avaient aperçu sans doute car ils souriaient. Très pâle, il avançait to