Un silence suivit. Le crépuscule assombrissait la chambre ; sans bruit, à pas de velours, les ombres se glissaient dans le jardin. Les couleurs des objets s’évanouissaient paresseusement. Après quelques minutes, Dorian Gray releva la tête… – Vous m’avez expliqué à moi-même, Harry, murmura-t-il avec un soupir de soulagement. Je sentais tout ce que vous m’avez dit, mais en quelque sorte, j’en étais effrayé et je n’osais me l’exprimer à moi-même. Comme vous me connaissez bien !… Mais nous ne parlerons plus de ce qui est arrivé ; ce fut une merveilleuse expérience, c’est tout. Je ne crois pas que la vie me réserve encore quelque chose d’aussi merveilleux. – La vie a tout en réserve pour vous, Dorian. Il n’est rien, avec votre extraordinaire beauté, que vous ne soyez capable de faire. – Mai