Chapitre XIILe moine les conduisit par un secret passage dans l’église du couvent, dont les portes intérieures ordinairement ouvertes avaient été fermées pendant le tumulte qui venait d’avoir lieu lorsque les séditieux des deux partis essayèrent d’y pénétrer avec d’autres motifs que ceux de la dévotion. Ils traversèrent les bas-côtés de l’église, dont les sombres voûtes résonnant sous le pas pesant de l’armurier, restaient muettes sous la sandale du moine et le pas plus léger encore de Louise, qui tremblait autant de crainte que de froid. Elle s’apercevait que ni l’un ni l’autre de ses deux conducteurs n’avait pour elle la moindre considération. Le moine était un homme austère, dont les regards annonçaient qu’il éprouvait pour la pauvre fille errante autant d’horreur que de mépris. L’arm