Partie 3:
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Je mets la clé dans la serrure, je tourne deux fois avant d'ouvrir là porte et d'entrer.
...: Ah te voilà enfin!
Je tombe sur Cécile, elle était sur le canapé là où je l'ai laissé au départ mais elle était en pyjama cette fois ci.
Quand je l'ai vu mon coeur s'est serré. Ô Seigneur! Qu'est-ce que je viens de faire?!...
Elle: ça fait longtemps que tu es parti.
C'est vrai que j'ai mis beaucoup de temps dehors. Quand j'ai fini de conclure mon marché avec Ekat. J'ai conduis un peu partout dans la ville. Je ne voulais pas avoir à affronter Cécile après ce que je venais de lui faire mais la réalité me rattrape maintenant.
Elle( continuant): j'ai essayé de te joindre sans succès et ton père aussi.
Moi: Papa a tenté de m'appeler?
Elle: oui il a essayé de te joindre plusieurs fois et puis finalement il m'a appelé. Il a dit qu'on doit retourner à la maison.
Moi: qu'est-ce qu'il y a maman est morte?
Elle: non je ne pense pas, il a dit que son état change, j'imagine que ça va un peu mieux. Je t'attendais pour y aller.
Moi: non non j'y vais seul.
Elle: mais non enfin, laisses-moi juste me changer et on y va.
Moi: restes ici. Moi je vais voir ce qu'il en est vraiment. Ne te déranges pas pour rien.
Elle: mais ça ne me dérange pas.
Moi: je ferais vite.
Je suis sorti sans lui donner le temps de répondre. Non je ne veux pas l'avoir à côté de moi. Je culpabilise déjà assez. Je n'arrive pas à croire ce que je viens de faire. Je sais que je l'ai fais pour maman mais je n'avais pas le droit, je n'avais pas le droit de sacrifier une vie. De sacrifier cette vie Là! Là oui je suis vraiment devenu un monstre.
Je pensais à tout ça alors que je conduisais pour la maison de mes parents. Je souhaitais juste ne pas avoir fait ça pour rien, que ma mère aille mieux.
Quand je suis arrivé là-bas j'ai vu cette fois-ci la voiture de Julie au lieu de celle de Roland. Elle doit être cette-fois ci venue seule et elle est arrivée avant moi. Je descends rapidement et je pénètre dans la maison. Là je ne perds plus de temps au salon je me dirige directement vers leur chambre. J'avais le coeur battant, j'avais peur. Peur qu'elle n'aille pas mieux malgré ce que je venais de faire.
Quand je suis entré dans la chambre, je remarquai maman toujours au même endroit certes mais plus dans le même état. Elle avait repris de ses couleurs et souriait avec Julie et papa à nouveau à ses côtés. J'étais soulagé, heureuse de la revoir comme ça.
Elle a remarqué ma présence dans la pièce, elle m'a regardé avec un grand sourire.
Elle: Edward approche. :D
Je me suis avancée. J'ai serré ma mère dans mes bras, je pensais la perdre à jamais et là toute la situation s'était réglée. Sa vie n'était plus en danger. J'étais heureux de la retrouver.
Elle: ah mon fils tu veux m'étouffer? C'est comment?
On a tous éclatés de rire. Je la relâche.
Moi: comment tu te sens maman?
Elle: ah ça va, je vais bien.
Moi: tu es sûre? Tu ne va plus nous refaire la même chose hein.
Elle: aaaahh je te dis je vais bien y a quoi?
Julie: oui elle va vraiment mieux. :)
Moi: oui.:)
J'étais heureux, heureux qu'elle puisse à nouveau parler sans gêne, sourire et rire. Oui, oui j'étais content. Mais derrière cette joie se cachait un sentiment de culpabilité qui n'arrêtait pas de piquer mon coeur pour me rappeler à quoi est dû cette amélioration. Quel acte j'ai du poser pour avoir cette joie maintenant,pour avoir ma maman bien portante.
Maman: Cécile est où?
Lui: à la maison. Je...
On a entendu cogner ce qui m'interrompis dans ma phrase. La personne est entrée juste après. C'était Cécile. Pfff... Je lui avais bien dis de rester à la maison.
Elle: re bonsoir.
Eux: bonsoir.
Lui: qu'est-ce que tu fais là?
Elle: bein je... Ah maman vous avez l'air d'aller beaucoup mieux.
Elle voulait me répondre mais s'est arrêté quand elle a posé les yeux sur maman. Elle s'est avançée aussi.
Maman: oui ma fille je vais mieux. :)
Cécile aussi avait l'air d'être contente, non en fait elle était vraiment contente que maman aille mieux. Et ça je ne le supportais pas. Tout simplement parce que ça augmentait mon sentiment de culpabilité. Je me suis levé et l'ai prise par le bras pour l'emmener dehors. Je l'ai fais avec calme mais le mouvement était quand même brusque. Une fois hors de la chambre...
Moi: je t'avais demandé de rester à la maison.
Elle: je suis désolée je voulais voir comment elle allait.
Moi: écoutes je sais que tu veux te rendre utile, que tu veux être présente pour les autres et pour moi mais là je n'ai pas besoin de ta présence. Je n'ai pas besoin que tu sois là alors stp rentres à la maison.
Je sais que je l'ai blessé. J'ai parlé sans vraiment réfléchir. Tout ce que je voulais c'était me débarrasser de cette culpabilité qui me rongeait et tant qu'elle était là ce n'était pas possible. J'avais besoin de...de...je ne sais même pas.
Elle est restée un moment silencieuse avant de prendre la parole.
Elle: d'accord si ça t'aide.
Moi:...
Elle: je rentre.
Moi:...
Elle: mais si possible ne mets pas trop de temps enfin sauf si je t'en demande trop.
Moi: non. Je ne vais pas durer.
Elle: à tout à l'heure alors.
Elle m'a quand même donné un b****r sur la bouche avant de s'en aller. Tout ça ne m'aide pas beaucoup, non ça ne m'aide pas du tout à oublier ce que j'ai fais.
Je respire profondément avant d'à nouveau entrer dans la chambre. Tout le monde me regardait. J'avais l'impression qu'ils avaient écouté la conversation. En même temps on était juste à côté de la porte donc ça ne m'étonne pas trop.
Maman: Mon fils c'est comment hein?
Moi:...
Je me suis approché sans rien dire.
Maman: ma belle-fille t'a fait quoi?
Moi: rien maman.
Maman: mais pourquoi tu lui parles comme ça?
Moi: je vais m'excuser plus tard.
Maman: hmmm tu as intérêt hein. C'est elle qui te donne la sauce et tu te fâches avec elle sans raison? Toi même oh quand elle va faire la grève.
Nous: (rire)...
Moi: j'ai compris maman. :)
Julie: oui oui maman est bien de retour...(petit rire).
C'est vrai. Elle ne peut pas changer en fait.
Maman: bon tu as chassé Cécile, ce n'est pas non plus mauvais. Je nr voulais pas avoir à parler de ça devant elle.
Julie: Parler de quoi?
Maman: du rêve que j'ai fais tout à l'heure.
Nous:...
Maman: alors que j'étais entrain d'agoniser je me suis vue dans une pièce sombre. Il n'y avait aucune lumière donc je n'y voyais rien par contre il y avait un miroir dans la pièce. Je l'ai vu parce que de la lumière s'échappait du miroir. Donc je me suis approchée.
Nous:...
On était tous silencieux en écoutant maman, c'était assez intriguant.
Maman: j'ai remarqué qu'en fait le miroir donnait vers l'extérieur, d'ou la lumière qui imanait de lui. Ça me montrait vous, vous mes enfants.
Julie: attends maman comment ça?
Maman: je vous voyais à travers le grand miroir, c'était pas genre comme une sorcière qui regarde les gens à travers une boule de cristal. Non c'était plutôt comme si je vous observais juste derrière une porte. Comme si vous étiez dans une pièce et moi j'étais juste dans la pièce à côté entrain de vous observer. La vision du miroir était clair et limpide. Vous étiez juste à côté.
Nous:...
Maman: mais je ne pouvais vous rejoindre, j'ai essayé sans succès. Il avait beau être transparent il était aussi solide qu'un vrai miroir. Je me suis résolue à vous regarder simplement. Vous étiez entrain de rigoler à table dans la salle à manger. Je voulais vraiment être avec vous mais je ne pouvais pas. J'ai commencé à pleurer. Je voulais être au près de mes enfants.
Julie prit sa main et la serra. Le récit de maman était triste et étrange. Je voulais savoir le dénouement.
Maman: pendant que j'étais entrain de pleurer, j'ai vu cet homme apparaître dans la pièce avec vous mais vous ne sembliez pas l'avoir vu , vu que vous continuez votre discussion alors qu'il était juste là à côté de vous.
Papa: quel homme?
Maman: j'ai eu du mal à le reconnaître au début mais c'était bien Ngoua, le père de Cécile.
Moi: 0_0...
Julie: comment ça? Il faisait quoi là?
Maman: je ne sais pas mais en tout cas il était le seul à me voir. Il me regardait à travers le miroir. Ça m'a tellement surprise! Après il s'est avançé vers le miroir et là il est devenu fluide tout d'un coup (le miroir). Vu que j'avais les mains posées dessus, je les ai senti passé à travers et tout mon corps a suivi sans même que je ne fasse aucun effort. Je me suis retrouvée avec vous dans la pièce. Quand je me suis tournée pour essayer de comprendre ce qui s'est passé. C'est Ngoua que j'ai vu à ma place dans le miroir.
Julie: et qu'est-ce que c'est censé signifier?
Maman: je ne sais pas.
Nous:...
Maman: mais en tout cas c'est étrange. Je me réveille de ce rêve et je me sens mieux.... Je ne crois pas vraiment au spiritisme et tout ça mais vraiment... Et vu que ça concerne son père je ne voulais pas que Cécile entende ce rêve.
Nous:...
Maman: ne lui dis rien de tout ça Edward.
Je n'arrivais pas à parler. J'ai juste fais un signe de la tête pour lui montrer que j'étais d'accord avec elle. Elle avait compris ce que j'avais fais. Elle a compris que j'ai sacrifié le père de Cécile. Bon bien sur elle ne sait pas que c'est moi mais ma mère n'est pas bête. Elle allait mal et puis elle fait un rêve où elle est dans une pièce et elle sort de là alors que l'autre y entre. Elle sait que c'est un échange. Elle sait qu'elle a échappé à la mort mais que c'est lui qui va mourir. Elle n'en ai peut-être pas sûre mais elle s'attend à cette éventualité.
Comment regarder la femme qu'on aime encore en face quand on sait qu'on a condamné son père?
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Je me réveille en sursaut, je transpire à grosse goutte, j'ai du mal à respirer. J'ai une drôle de sensation. Ce n'est pas seulement dû au cauchemar que je viens de faire. J'ai vu Disumba dans mon rêve. Elle m'a dit que c'était le moment et juste après je me suis réveillé avec cette angoisse là en moi.
...: Robert ça va?
C'est Gislène. J'ai dû la réveiller en m'agitant dans mon sommeil.
Moi: oui ça va. Juste un mauvais rêve.
Elle m'a regardé longuement sans rien dire, elle semblait inquiétée par mon état. Je me demande bien pourquoi?...je l'ai toujours maltraité. Hier encore je la giflais parce qu'elle traînait à répondre quand je l'appelle. Là maintenant je me demande pourquoi j'ai un tel comportement envers elle. Gislène est une jolie femme, une bonne épouse et une bonne mère. Elle s'est toujours pliée en quatre pour mes désirs alors que je sais bien que l'amour n'y est pas. Elle est restée par devoir et c'est ce qu'elle continue de faire. Pourquoi malgré tout ce que cette femme fait pour moi, je la traite autant mal?
Elle me regarde toujours de la même façon.
Moi: je vais bien je te dis. Tu peux te rendormir.
Elle: hmmm...
Moi:...
Elle: d'accord.
Elle a reposé sa tête sur le matelas, me faisant à nouveau dos comme au départ. Moi je n'étais pas tranquille. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais pleins de remords. Pour elle, pour Cécile. Je leur ai fais beaucoup de mal sans raison utile. Je n'ai pas toujours été aussi méchant. J'ai toujours été dur, mais pas forcément méchant.
Moi: Gislène je te demande pardon.
Elle s'est tournée vers moi surprise.
Elle: Robert tu vas bien?
Moi: je sais que ce n'est pas facile pour toi de me supporter. Je suis quelqu'un d'odieux mais je vais faire des efforts.
Elle:...
Moi:...
Elle: d'accord.
Moi:...
Elle: ...
Moi: et avec Cécile aussi. Je vais l'appeler demain matin pour prendre de ses nouvelles et m'excuser.
Elle: d'accord Robert... (Petit sourire).
Moi: c'est tout ce que je voulais te dire. Tu peux te rendormir maintenant.
Elle: bonne nuit.
Moi: bonne nuit Gislène....(smack).
Oui oui j'ose même lui donner un baiser.Elle me sourit faiblement et se rallonge à nouveau. Oui demain je vais appeler ma fille, mine de rien elle me manque et je vais essayer de séduire ma femme. Qu'elle ne reste pas que par devoir.
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Je porte ma coupe de vin à mes lèvres tout en repensant à la scène de tout à l'heure. J'avais tout prévu, tout! Il était bloqué! C'était soit sa mère, soit sa femme. Et j'étais sûre qu'il choisirait sa mère. C'est quand même celle qui l'a mis au monde. Mais il n'a pas choisi, non il a préféré sacrifier quelqu'un qui n'a rien avoir avec la situation.
**Tout à l'heure**
Moi: Alors Edward ta mère ou ta femme?Tic tac tic tac....
Il ne disait rien. Il réfléchissait toujours les points serrés et il avait la tête baissé. Nous sommes restés là un bon moment mais il n'a toujours rien dit, rien fait.
Moi: alors adieu à maman.
Lui: non attends...
Il a levé la tête résolu.
Lui: attends...
Moi:...
Lui: je suis d'accord.
Je vous avais dis qu'il choisirait forcément sa mère.
Moi:...
Lui: C'est bon tu as gagné.
Moi: :)
Il me regarde avec beaucoup de haine. Il me déteste....oui je sais. Mais on dit toujours que la frontière entre l'amour et la haine est très fine.
Moi: tu sais comment ça se passe pour sceller le pacte.
Lui: soyons bien claire. Je fais ce sacrifice de sang et après ma mère ira mieux.
Moi: bien sûr, tu as ma parole.
Lui: évites de me dire ça. Ta parole ne vaut rien.
Moi: :)
Lui:...
Moi: et pourtant tu devras me croire sur parole.
Lui: hmmm...
Moi:...
Il s'est approché de moi, m'a empoigné et m'a embrassé. C'est le seul moyen de sceller un pacte avec moi, de donner son accord. C'était rapide, je sais qu'il ne le faisait pas par plaisir mais c'était bon quand même. J'ai voulu y mettre la langue mais bon là il y a mis un terme en me repoussant. Sur le coup c'était drôle...
Moi: (rire)...
Lui:...
Il s'est retourné sans attendre et s'est mis à marcher vers la sortie. En temps normal le pacte est déjà scellé et mis en route donc je comprends son empressement pour sortir de là mais il y a un truc qui cloche. J'essaie de comprendre ce qui ne va pas .
Rien ne va! Ça ne se passe pas comme ça devrait se passer. Je réalise enfin ce qui se passe alors que monsieur va bientôt passer les portes. Verte de colère je disparais et réapparait devant lui.
Moi(haussant la voix): Qu'est-ce que tu as fais?!
Lui:...
Moi: ce n'est pas ce qui était convenu!
Lui(avec un ton calme): tu m'as dis que si je faisais ce sacrifice de sang, tu laisserais ma mère tranquille.
Moi: c'est le sang de ta femme que je voulais pas celui de son vieux père et ça tu le savais très bien.
Lui: tu as dis que tu voulais te délecter du sang de mon épouse et c'est son père que je t'ai donné car les deux on le même sang qui coule dans leurs veines.
Moi: 0_0...
Lui: bonne dégustation.
Moi:...
Lui: et étouffes-toi avec.
Il m'a dépassé et a continué son chemin. Je reste bouche bée à le regarder partir. Il a un tel charisme dans sa démarche. Je sais que je viens de me faire avoir mais je ne peux pas m'empêcher de le trouver beau, intelligent et surtout malin. Lui et moi on peut faire tellement de choses ensemble si il m'acceptait. Qu'il le veuille ou non, il a déjà cette malfaisance là en lui. Sacrifier le père de sa femme....ce n'est pas un geste de bonté.
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Je n'arrive toujours pas à croire qu'il m'ai dupé de manière aussi grotesque. Jouer sur les mots, ça c'est une attitude de démon. Il ne cessera jamais de m'étonner.
Il savait qu'une fois le pacte scellé, ni lui, ni moi ne pouvons faire marche arrière. Il a sacrifié cet homme en toutes connaissances des choses. Il savait qu'il serait condamné mais il l'a quand même sacrifié. Qu'il le veuille ou non il participe déjà aux activités de cette loge.
Donc dans tout ça je comprends qu'une fois de plus mon plan à échouer. Hmmm... Je ne dois pas menacer sa famille directement. Ça ne fonctionne pas. C'est toujours lui qui gagne en fin de compte... Cette technique ne fonctionne pas et si on essayait de le laisser lui même détruire son bonheur?
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J'ai finalement passé une heure avec mes parents et j'ai mis du temps avant de rentrer. J'avais besoin de réfléchir. Bon Dieu qu'est-ce qui m'est passé par la tête? Pourquoi mais pourquoi j'ai fais ça? Pourquoi j'ai sacrifié cet homme?...sur le moment j'ai cru que c'était la bonne décision. Cécile le décrivait comme quelqu'un d'ignoble alors j'ai cru que j'allais débarrasser le monde d'une personne inutile. Mais comment ai-je pu penser ça!...qui suis-je pour décider du sort de quelqu'un?décider si il doit vivre ou mourir? Je me sens mal... J'ai peur de la retrouver, de la retrouver, la regarder dans les yeux alors que je sais que j'ai condamné son père. Ce sera trop difficile...mais je ne peux faire autrement.
J'entre dans la maison et je referme derrière moi. Elle n'est pas présente au salon donc je me dirige directement vers la chambre. Elle doit sûrement dormir mais en tout cas la première chose que je fais quand je la vois c'est m'excuser pour mon comportement de tout à l'heure. Ce n'est pas le moment d'être en froid avec elle. Elle aura besoin de mon aide dans... bientôt.
J'entre dans la chambre et je tombe sur elle assise sur le lit. Ça m'a surpris parce que je croyais la trouvais endormi. Elle était en pyjama et avait le regard dans le vide. Elle semblait ailleurs.
Moi: Cécile?
Elle:...
Elle a tourné son regard vers moi. Elle se rendait à peine compte de ma présence. Elle est bizarre, qu'est-ce qu'elle a?... Je remarquai qu'elle tenait son téléphone en main.
Moi: il y a un problème?
Elle: mon père est mort.
Moi: 0_0...quoi?!
Je ne prenais pas l'air faussement surpris, je l'étais vraiment. Je savais qu'il allait mourir mais je ne pensais pas que ce serait aussi tôt. je pensais avoir le temps de me préparer. De me préparer à jouer le s****d. Le s****d qui a tué son père mais fais comme si ça ne le touchait pas parce que pour lui c'était la meilleure chose à faire. le s****d qui n'a aucun remords pour l'acte qu'il a posé et se contente de soutenir sa femme comme si de rien n'était. je pensais avoir encore des semaines pour entrer dans ce personnage mais apparemment non. Et elle, elle le dit juste comme ça. Comme si c'était une nouvelle comme une autre. Je m'avance et m'asseois sur le lit près d'elle. Son regard ne me quitte pas.
Moi: qu'est-ce qui s'est passé?
Elle: maman a appelé avec son numéro, apparemment Il s'est réveillé dans la nuit, lui a présenté des excuses et lui as dis qu'il allait m'en présenter à moi aussi. Qu'il allait changer et puis il s'est rendormi. Ce sont les secousses du lit qui l'ont réveillé et elle l'a trouvé en train de convulser.
Ce qu'elle dit me fait me sentir encore plus mal. Je pensais sacrifier un être ignoble au lieu de ça c'est un homme qui cherchait à se racheter auprès de sa femme et sa fille qui est mort.
Moi:...
Elle: elle est allée chercher de l'aide mais bon trop tard apparemment il était déjà mort.
Moi:...
Elle le disait d'un ton trop calme, presque glacial comme si ça ne la touchait pas. Maintenant que j'y pense, elle n'a pas l'air triste, elle a l'air juste sous le choc. Je prends sa main dans les miennes.
Moi: ça va aller?
Elle: oui oui bien sûr. J'ai souhaité sa mort pendant longtemps , là on peut considérer que mon souhait à été exaucé.
Moi: Cécile ne parle pas comme ça.
Elle: oui tu as raison.
Moi:...
Elle: alors comment va ta mère finalement?
Elle voulait changer de sujet, je ne pouvais pas lui refuser ça surtout que moi je ne savais quoi dire.
Moi: elle va beaucoup mieux.
Elle: c'est génial. :D
Je ne comprenais rien, j'étais perdu. Elle me sourit! Et c'est un sourire franc pas un semblant. On vient de lui annoncer que son père vient de décéder et elle , elle sourit. Elle ne verse pas de larmes, elle n'est pas triste non! Je la sens chamboulé c'est vrai, mais sinon rien d'autre. Je sais qu'elle n'aimait pas trop son père mais quand même... Bon en même temps je pense que ce n'est qu'une façade et qu'en réalité à l'intérieur elle souffre.
Moi: Cécile il faut qu'on parle de...
Elle( me coupant la parole): non je ne veux pas parler de mon père décédé, ça va.
Moi: mais...
Elle: j'ai dis non, juste je dois être au village le plus tôt possible. Maman ne doit pas affronter ça toute seule.
Moi: oui je comprends. Je ferais tout pour.
Elle: demain on peut passer voir ta mère?ou bien ma présence va à nouveau te déranger?
Ça sonnait comme un reproche pourtant ce n'était pas un.
Moi: Cécile je suis désolé pour la manière dont je t'ai parlé tout à l'heure.
Elle: c'est pas grave ta mère était mourante. Tu voulais rester seul, ça va, j'avais compris.
Moi:...
Quand je pense que là c'est son père qui est mort, c'est étrange.
Elle: donc?
Moi: on pourra aller demain.
Elle: ok bon bonne nuit.
Elle m'a donné un b****r avant de poser son téléphone au chevet du lit et s'allonger.
Moi: Cécile...
Elle: Edward je ne veux pas en parler. Je vais bien je te dis, je suis fatiguée. Je veux juste dormir.
Moi:...
Elle:...
Moi: ok.
Je vais essayer d'en parler avec elle demain mais pour le moment si elle veut dormir alors je la laisse dormir.
Ce que j'ai fais est vraiment horrible...