Chapitre1

1594 Words
Annie Je me levai du lit dans un état d'agitation extrême, aujourd'hui est un grand jour, l’anniversaire de Paul, mon ami d’enfance, mon meilleur ami. J'avais tout prévu dans les moindres détails et j'étais impatiente de voir la réaction de Paul quand il découvrira ce que je lui réservais. Paul et moi nous connaissions depuis l’âge de 6 ans, c’est-à-dire depuis mon premier jour à l’école primaire et depuis lors, nous ne nous étions plus jamais quittés. Nos mamans étaient des collègues de travail, du coup, il arrivait que ma maman nous récupère, Paul et moi, à la sortie des classes quand la maman de Paul n’était pas disponible et vice-versa. Le papa de Paul était décédé quand ce dernier avait 8 ans et depuis lors, sa maman avait dû enchaîner de petits boulots pour pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de son fils. Mais malheureusement, elle ne réussissait pas toujours à le récupérer à la sortie des classes et heureusement, son amie était toujours disponible pour lui donner un coup de main. Grrrrrr quel froid ! Ce n’était pas toujours évident de s’habituer à ces températures. Comme je déteste l’hiver, pensai-je. Étant d’origine cubaine, mais arrivée à Londres à l’âge de 5 ans, j’avais parfois de la peine à m’habituer à la grisaille anglaise. Paul Stone par contre, était un anglais de pure souche et aimait bien se moquer de moi quand je me plaignais du froid. Mon rêve depuis petite était d’être infirmière et ce rêve s’était réalisé il y’a de cela 4 ans et à l’âge de 26 ans, j’exerçais comme infirmière dans le service de pédiatrie de l’hôpital de ma ville. J’aimais mon métier et je ne me lassais jamais des bouilles toutes mignonnes des petits patients qui m’étaient confiés tous les jours. J'étais au volant et roulait paisiblement vers la maison quand je fus distraite de mes pensées par la sonnerie de mon téléphone. Regardant l’écran, je m’aperçus que l’appel provenait de Paul. - Tu n'aurais pas oublié quelque chose ? demanda-t-il ? - Salut Annie ! Comment vas-tu ? Je vais très bien merci, me moquai-je gentiment de lui. - Annie arrête ! Depuis ce matin même pas un petit message, quelle amie t’es ? - Mais de quoi parles-tu ? continuai-je dans ma lancée. - Annie, je te rappelle que nous sommes le 8 janvier aujourd’hui ! - Et alors ? lui répondis-je. - Pff, laisse tomber ! - Non Paul s’il te plaît ne raccroche pas, je te taquine simplement. J’ai eu une journée super chargée aujourd’hui et je comptais t’appeler à peine arrivée à la maison. Joyeux anniversaire mon cœur. Tu sais tout ce que tu représentes pour moi. Si tu n’as rien de prévu ce soir, tu pourrais faire un saut à la maison pour un dîner tous les deux. - D’accord, pour quelle heure ? répondit-il en boudant encore. - 20h, ça te dit ? - C’est bon ! À tout à l’heure ex-amie ! - Ex-amie ? - Bah oui ! Une amie qui oublie l’anniversaire de son ami mérite d’être appelée ex-amie ! - Haha, éclatai-je de rire ! T’es juste pas possible Paul. À tout à l’heure. Bisous mon ami ! En fait, je n’avais rien oublié du tout. Je savais que si je n’avais pas fait signe à Paul avant 15h, il m’appellerait lui pour s’en plaindre. Je n’avais jamais oublié ses anniversaires et je m’arrangeais toujours à être la première à lui envoyer un message dès 6 h du matin. Donc, je savais déjà qu’il m’appellerait quand il ne recevrait pas de message de ma part durant la journée. À peine raccroché avec Paul, j’appelai mon amie Barbara. - Salut Barby ! - Arrête de m’appeler ainsi, je ne suis pas une poupée. - Mais t’es ma poupée à moi, haha. Trêve de plaisanterie, tout va bien à la maison ? - Oui tout est prêt, la décoratrice vient de s’en aller. - Parfait ! J’ai demandé à Paul d’être là pour 20 h. Nous avons 4 heures pour que tout soit prêt ! Je serai là d’ici une demi-heure. Tu connais Londres et ses embouteillages. - Bah, c'est toi qui t’entêtes à utiliser une voiture, Londres est tellement bien servi en transport en commun que j’ai jamais compris pourquoi tu t’obstines à te déplacer en voiture. - Tu ne comprendras jamais. T’as le calme, tu ne dois pas supporter les odeurs de voyageurs dans le métro, te faire coller par de parfaits inconnus en chaleur et j’en passe. À tout à l’heure Barby, lançai-je en riant avant de raccrocher. En effet, je m’étais prise d’affection pour ma petite voiture, une Fiat 500 et je ne l’abandonnerai pour rien au monde. De toute façon, le trajet pour mon boulot n’était pas particulièrement embouteillé et je mettais généralement une demi-heure pour y arriver. J’arrivai à la maison en coup de vent. Il est déjà 16.30 et les premiers invités seront là à 19h, c'est-à-dire une heure avant l’arrivée de Paul, car je ne voulais pas risquer qu’ils se croisent dans le couloir ou dans l’ascenseur. J’habitais au deuxième étage d’un petit immeuble en plein cœur de Londres. À peine j'ouvris la porte que Barbara m’accueillit avec son bavardage incessant. - Annie, t’as vu comme ton intérieur est transformé, c’est pas mignon, tu trouves ? La décoratrice a fait du bon travail. - Waouh !!! J’avais de la peine à reconnaître ma propre maison. Paul aujourd’hui avait 30 ans et pour cette occasion si particulière, j’avais tenu à lui organiser cette fête surprise avec la complicité de sa maman et de nos anciens camarades de classe. Je me suis immédiatement mise à l’œuvre pour commencer à disposer les boissons et des petits amuses gueules que j’avais commandés. Le gâteau d’anniversaire venait à peine d’être livré. Tout était fin prêt pour une belle soirée en bonne compagnie. Je me rendis dans ma chambre pour un bain tandis que Barbara utilisait la salle de bain de la deuxième chambre. J’avais prévu une robe moulante couleur or qui offrait une ouverture sur ma généreuse poitrine et dessinait parfaitement mes courbes et mon derrière rebondi. Je me savais jolie, j’avais toujours suscité beaucoup d’admiration de la gent masculine et j’avais déjà eu quelques relations amoureuses par le passé qui s’étaient toutes soldées par un échec. Soit à un moment la tronche du mec me saoulait, soit après quelques parties de jambes en l’air, je les trouvais ennuyeux. Il y’a trois mois, j'ai connu Georges, un informaticien âgé de 29 ans. Je lui étais rentré dedans par inadvertance dans les couloirs de l’hôpital et j’avais fait tomber son téléphone. Je m’étais précipitée pour le récupérer au sol et lui présenter mes plus plates excuses. Étrangement il avait été très calme et n’avais pas arrêté de me fixer de manière embarrassante. - Ex ex excusez-moi Monsieur, balbutiai-je tellement son regard insistant était gênant. - Y’a qu’un seul moyen de s’excuser mademoiselle, m’avait-il, répondu mi-figue, un café quand vous aurez fini votre tour de travail. Je l’avais regardé, interloquée, avant de réaliser qu’il était très sérieux, alors je lui avais répondu « 14h devant l’entrée principale de l’hôpital ». Il m’avait fixée et avait répondu « une promesse est une dette » et moi « sans faute ! À tout à l’heure ». Je découvris ce jour-là un jeune homme drôle, plein de vie, agréable et je n’avais pas vu le temps passer. Nous étions restés des heures devant nos tasses de cafés désormais vides à se raconter nos vies, à rire et se charrier comme des amis de vieille date. Nous avions échangé nos numéros et de fil en aiguille, notre histoire avait commencé. Je sortis de ma rêverie quand la sonnerie de la porte d’entrée retentit. C’étaient nos premiers invités. Nos amis arrivèrent tous aux environs de 19h. Georges aussi était de la partie, il avait beaucoup entendu parler de Paul, mais bizarrement, je n’avais jamais parlé de lui à Paul. Je ne saurais dire ce qui me retenait, du coup, aujourd’hui, Paul ferait sa connaissance. 19 h 50 et il ne restait plus que notre invité spécial. Je ne tenais plus en place. J’étais curieuse de voir sa réaction. Ding Dong, j'allai ouvrir à Paul qui se trouvait devant ma porte, tout élégamment vêtu. - Pourquoi es-tu dans le noir ? demanda-t-il. - J’ai eu une panne d’électricité, je t’attendais justement pour que tu y jettes un œil. - Ouais, c'est ça ! Toujours en train de m’exploiter, plaisanta-t-il ! - SURPRISE !!!!!!!!!!! Hurlèrent tous en chœur les invités. Paul écarquilla les yeux de surprise. Il regardait sa mère, ses amis qu’il avait contactés en journée pour un pot ne voulant pas fêter son anniversaire tout seul, mais ils lui avaient tous répondu avoir déjà un autre programme. « Qu’ont-ils tous aujourd’hui à être occupés » avait-il pensé sans se poser plus de questions. Il embrassa tout le monde avec joie et avec émotion en les remerciant pour leur présence. Arrivé devant Georges, il le regarda d’un air surpris probablement parce qu’il ne le connaissait pas. Je m’approchai d’eux pour les présentations. - Eh Paul, je te présente Georges, mon petit ami, Georges, je te présente Paul, mon meilleur. Georges tendit amicalement la main à Paul qui accepta la poignée de main sans le moindre sourire, le visage fermé. Mais que vient-il de se passer ? pourquoi Paul s’est-il comporté ainsi ? Ce livre est désormais disponible sur A.mazon, nom d'auteur Justine Laure, titre du livre " Au cœur de l'amitié" https://www.amazon.it/cœur-lamitié-French-JUSTINE-LAURE-ebook/dp/B0BSSJTJWPef=sr_1_1?__mk_it_IT=ÅMÅŽÕÑ&crid=1XF3G886JO2BW&keywords=au%20coeur%20de%20l%27amitié&qid=1675006762&sprefix=au%20coeur%20de%20l%20amitié%2Caps%2C96&sr=8-1&fbclid=IwAR13qDOyKymX0z1_Vc_tQkPsKDM7MPoaLjfp09wP0AW6Dt0YHC90_SQX1-0
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD