Anna se leva fixant ce plateau et se laissa tomber sur le lit en pensant
La boule au ventre, un nœud à l'estomac, elle se plia en deux chagriné de continuer à penser ainsi à H. Elle devrait lui en vouloir et c'est le cas mais pourtant, elle donnerait tout pour se réveiller dans ses bras à lui. Est ce égoïste ? Comment oublier ? Comment ignorer des sentiments si forts et si persistants ? Pourquoi doit il être si compliqué de tourner la page ? Pourquoi ne peut elle pas juste aimer un autre aussi fort qu'il l'a aimé ? Car après tout, le meilleur moyen de guérir une blessure du cœur, c'est en aimant encore plus fort que la dernière fois ! Ça, elle le savait mieux que personne mais les souvenirs surviennent encore la nuit, au petit matin, dès qu'on a un petit moment de répit, ils reviennent remplissant notre cœur de tristesse et de chagrin. Tourner la page n'est pas aussi facile qu'on le prêtant, c'est tout un processus, un chemin pour le moins rempli d'épreuves et de tentations.
Elle saisit son téléphone pour appeler quelqu'un mais elle ne savait pas qui, elle avait besoin d'affection, d'attention mais surtout elle avait besoin de l'attention de H. Elle fixa son téléphone quelqu'un instant toujours une douleur au cœur qui alourdissait sa poitrine, elle regardait le numéro de H le doigt au dessus de la touche appel mais ne le toucha pas. Une sonnerie la fit sortir de ses pensée. Elle se dirigea vers la porte avec sa robe en pyjama et regarda par l'oeillère de la porte, un jeune homme se tenait devant, c'était un livreur. Elle lui ouvrit alors la porte et il lui remis alors une enveloppe après lui avoir demandé de signer un registre. Il l'a remercia avec le sourire et s'en alla.
Elle referma sa porte et s'empressa d'ouvrir l'enveloppe. C'était une invitation de H pour sa soirée. Elle s'appuya sur le mur et se laissa glisser sur le sol, l'invitation à la main, elle l'a fixait sans savoir quoi penser. Pourquoi lui avait il envoyé une invitation ? Est ce une manière pour lui de lui dire qu'il pensait encore à elle ou alors essayé t'il de la chagriner encore plus ? Comment pouvait elle savoir ? Ce dont elle était sûre, c'est que cette invitation lui faisait encore plus mal et qu'elle aurait préféré y aller sans être attendu, elle avait l'impression d'avoir perdu quelque chose.
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Ambre toqua à la porte faisant revenir Anna, elle leva les yeux vers la porte et paraissait ne pas avoir assez de force pour se lever. La sonnerie retentit encore une fois. Elle se leva et posa la carte sur la table et ouvrit la porte sans demander qui c'était. Elle ouvrit les yeux l'air étonné en voyant Ambre qui lui souriait sur le pas de la porte. Elle afficha aussi un faux sourire en faisant semblant d'être contente de la voir.
Anna : Ah c'est toi !?
Ambre : Oui c'est moi, je peux entrer ?
Anna : Heu je viens de me réveiller en fait et je n'ai pas encore...
Ambre la dépassa et entra quand même
Ambre : Ne t'inquiète pas, ce ne sera pas long.
Anna : Heu Ambre je pense que ce n'est pas le moment
Ambre : Pourquoi ? Il se passe quelque chose ?
Anna : Heuu je... tu veux quelque chose ?
Ambre : Surtout dis le si je te dérange
Anna : Non ça va, tu as dit que ce ne sera pas long non ?
Ambre : Oui c'est vrai, je me suis dit que j'allais venir te demander de l'aide pour choisir une tenue pour la soirée d'aujourd'hui
Anna : La soirée ?
Ambre : Hum oui, la soirée de l'entreprise H corporation
Anna : Ah tu y es invitée ?
Ambre : Si on peut dire ça comme ça oui
Anna : Je ne savais pas que vous étiez amis
Ambre : Qui moi ? Amis avec qui ?
Anna : Bah je ne sais pas moi mais si tu es invitée c'est que tu connais des personnes non ?
Ambre : Oh non ce n'est pas ce que tu crois, je ne suis pas personnellement invitée, je suis journaliste alors je couvre cet événement.
Anna : Ah je suis désolée je croyais que...
Ambre : Oui je sais mais je t'assure que je ne les connais pas personnellement, souviens toi, c'est même grâce à toi que j'ai pu les rencontrer et je t'en suis reconnaissante
Anna : Oui c'est vrai, tu as raison. Aujourd'hui je me suis levée du mauvais pied et je suis à fleur de peau
Ambre : Personnellement, je ne crois pas en ces choses et à voir ta tête et ton humeur, tu es agacée par quelque chose alors dis moi tout.
Ambre tira une chaise et fixait Anna du regard.
Anna : Comment tu le sais ?
Ambre : Toutes les mères savent reconnaître ces genres de choses. Viens, assieds toi et dis moi tout
Anna : J'ai été invitée à la soirée moi aussi (en prenant place)
Ambre : Ça devrait être une bonne nouvelle non ? C'est l'occasion de revoir certaines personnes que tu n'avais pas vu depuis longtemps et ça t'aidera peut être à te sentir qu'il y'a toujours ce lien
Anna : Justement, je n'ai pas besoin de ce lien, je veux oublier et ça ne m'aide pas du tout
Ambre : Ne me fait pas croire que tu ne comptais pas y aller tout de même
Anna : En fait, je voulais y aller c'est vrai mais recevoir cette invitation m'a blessé, je ne sais pas pourquoi mais c'est comme une insulte
Ambre : Tu le perçois mal par ce que ça t'enlève l'effet de surprise.
Anna : Quoi ? Non
Ambre : Tu voulais les surprendre en faisant irruption alors que personne ne s'y attendait et là, c'est toi qui est surprise par cette attention qu'on te porte je me trompe ?
Anna : Tu as peut être raison mais la question que je ne cesse de me poser c'est pourquoi ?
Ambre : Ça il n'y a que H qui puisse y répondre
Anna : Je sais et c'est ça qui m'énerve, j'ai l'impression qu'il continu de jouer avec moi
Ambre : Alors c'est l'occasion pour toi de mettre les points sur les i
Anna : Je ne sais pas, je ne suis pas assez forte pour lui faire face
Ambre : Ça c'est ce que tu penses mais au fond de toi, tu sais que tu en es capable. Tu es comme ta mère, forte et intelligente. Tu es redoutable Anna et ça, tu ne le sais pas encore mais le jour où tu en prendras conscience, tu seras incroyable.
Anna : Tes mots me vont droit au cœur, je suis soulagée de l'entendre d'une femme par ce que j'ai l'impression que c'est ma mère qui me parle
Ambre : Et j'en suis plus qu'honorée
Anna : Tu sais quoi ?
Ambre : Quoi ?
Anna : Je suis heureuse que tu y ailles aussi, au moins j'aurai quelqu'un sur qui compter
Ambre : Moi aussi je suis ravie que tu y ailles aussi
Anna : Alors ? On les choisit quand ces robes dis moi
Ambre : J'attendais que tu me le propose enfin
Anna : Nous serons les reines du bal
Ambre : Je te promets que tu le seras mais moi, je ne suis plus d'âge à le faire
Anna : Haha je ne vais pas te contredire sur ce point
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Jane : Francisco ?
Francisco : Oui maman ?
Jane : Aujourd'hui je dois aller travailler d'accord ?
Francisco : Et moi ? Je dois aussi venir avec toi ?
Jane : Non, tu ne peux pas venir avec moi.
Francisco : Alors je vais rester ici ?
Jane : Oui, tu vas devoir rester avec une gentille Dame d'accord ?
Francisco : Une Dame ? Comme grand mère ?
Jane : Oui, comme grand mère
Francisco : D'accord
Jane : Tu me promets d'être sage ?
Francisco : Oui maman, je te le promets
Jane : D'accord, c'est gentil de faire ça pour maman
Francisco : Et papa ? Il peut pas me garder lui ?
Jane : Je t'ai interdit de parler de lui, il n'est pas dans cette ville, il ne peut pas te garder
Francisco : Mais moi je veux que ce soit lui qui me garde. J'aime bien quand je suis avec lui, il me laisse faire ce que je veux
Jane : Ah oui ? Ça je lui en toucherai un mot, ça lui apprendra
Francisco : Maman ? Tu n'aimes pas papa n'est ce pas ?
Jane : C'est des choses de grands Francisco, tu n'as pas besoin de savoir ce qui se passe entre ton père et moi
Francisco : Je ne veux pas rester ici, tu es tout le temps triste et je n'aime pas ça
Jane : Je ne suis pas triste, je suis seulement dépassée par tout ce qui se passe mais tu verras, tout ira bien d'ici quelques temps
Francisco : Quand est ce que je te reverrai moi ?
Jane : Ce soir, je rentrerai vers 17h avant de ressortir d'accord
Francisco : Tu ne vas pas rester avec moi alors ?
Jane : Francisco il est temps, je dois partir maintenant sinon je risque de perdre mon emploi. Je t'appellerai une fois arrivée d'accord ?
Francisco : D'accord maman
Jane : Aller viens, je t'amène chez Madame Doris maintenant.