Qu'est-ce que tu fous encore ici p****n ! Barre-toi p****n ! Peyton barre-toi !
Je me réveille en sursaut, mes jambes cogne le volant, les mots de Julien sont encore dans ma tête, je n'arrive pas à croire qu'il soit mort, je commençais à me dire que malgré son statut, ç'aurait pu être un bon ami, tout ça, c'est passé tellement vite, je suis arrivé devant la Favela de Rocinha tant bien que mal, j'ai pleuré un bon coup et je me suis endormi. Thérèsa et Lucas doivent penser que je suis morte à l'heure qu'il est.
Mais il faut d'abord que j'apporte ce sac à César, en levant les yeux vers le rétroviseur je vois mon visage, il est plein de traces de sang, lorsqu'il m'a attrapé les joues... Cette sensation, ses mains était gelées, j'essaye de les enlever avec mes mains, mais le sang est sec. Je sors de la voiture pleine de sang sur le visage, quand j'entre dans la Favela, les gens me dévisage et me lancent des regards curieux.
Où sont-ils quand on les cherche ? Je fais plusieurs rues pour trouver un membre du gang, mais personne, ils sont introuvables. Je me souviens que Lucas m'avait dit que des membres du gang était toujours sur le stade, je me dirige alors vers le stade que je trouve tant bien que mal.
Et c'est d'abord Lucas que j'aperçois pensif dans les butes, mais lorsqu'il me voit son regard s'illumine et il court vers moi.
- Peyton, dit-il heureux, - tu étais où ? Maman est très inquiète, elle te cherche avec Paulo dans tout Rio, il s'arrête et regarde mon visage - c'est... C'est du sang ?
- Est-ce que tu as un moyen de joindre ta mère ? Dis-je en évitant la question.
- Maman a un téléphone donc avec celui de la maison je peux l'appeler.
- Très bien, alors il faut que tu fasses un truc pour moi, il me regarde attentivement. - Tu vas rentrer et dire à ta mère que tu m'as vue et que j'ai dit que je dois règle quelque chose et je rentre dans la journée, promis ! tu n'oublies rien ?
Il secoue la tête, - Oui, je n'oublie rien, mais où tu vas ? Je lève les yeux pour voir si le gang y était et oui ils étaient là. - On se voit tout à l'heure d'accord Lucas ! - D'accord, dit-il perplexe - Aller file ! Lui dis-je en le regardant quitter le stade.
Je m'avance vers les membres du gang et à quelques mètres certains me remarque avec méfiance et avant que l'un d'eux ne dise quoique ce soit qui pourrait me déstabiliser, je parle.
- Il... il faut que je voie César, dis-je en retirant le sac de mon dos et en l'ouvrant légèrement, - J'ai sa d****e. Les regards passent de moi à la d****e, ils ont tous l'air surpris et méfiant, une fille s'avance vers moi.
- Viens, je t'emmène le voir. Elle est grande, brune, elle porte un short et un t-shirt bleu, son arme dépasse de son short lorsqu'elle passe devant moi.
On sort du terrain et on commence à s'enfoncer dans la Favela, je n'étais jamais allé par là.
- Moi, c'est Julia et toi ? Demande-t-elle en marchant.
- Peyton, elle sourit - Et tu es là depuis quand ? Me demande-t-elle. - Juste quelques jours.
- C'est du sang ? Demande-t-elle en me montrant mon visage. J'acquiesce et elle continue son enquête. - Celui de qui ? Je la regarde et dit – Julien. Elle s'arrête net et me fixe. - Julien ?
- Il faisait partie de votre gang il était avec moi la nuit dernière dans la Favela de Salguerio, César nous a obligé à y aller pour récupérer sa d****e et Il...il a pris une balle, il m'a aidé à m'en sortir. Elle m'observe choqué par mon discours, mais elle se remet à marcher en silence, je fais de même et la suit.
On arrive devant une maison où des gardes surveillés l'entrée, quand on entre elle me dit de monter, son bureau est en haut à gauche, je la remercie et elle s'en va, j'aurais bien aimé qu'elle m'accompagne, mais on n'a pas toujours ce qu'on veut.
Je monte les marches et plus je les monte plus j'angoisse de revoir cet homme, quand j'arrive en haut un autre garde est là, il me fait signe d'attendre. Il passe la porte puis reviens et m'invite à entrer, je m'exécute et entre dans son bureau. La pièce est quasiment vide, une bibliothèque au fond sans aucun livre, mais plutôt des liasses de billets empilées un peu partout dans les étagères.
César est assis sur une chaise, en train de fumer une cigarette, il laisse s'échapper une fumée blanche entre ses lèvres puis lève les yeux vers moi, il me regarde de haut en bas et me sourit froidement.
- Ma c*****e. Demande-t-il en laissant s'échapper de la fumée entre ses lèvres.
Je retire le sac de mon dos, m'avance vers le bureau puis pose le sac sur la table, avant de remettre de la distance entre nous, il ouvre le sac et jette un œil à l'intérieur, a peine a-t-il regarder qu'il le referme. Puis se lève de sa chaise pour contourner le bureau. Il s'avance vers moi, jusqu'à ce que seul quelques centimètres nous séparent, il finit par s'arrêter.
- Ne te fait pas remarquer dans ma Favela minha linda. Dit-il en m'adressant un sourire joueur.
Il s'approche un peu plus de moi et fait glisser sa main le long de mon dos jusqu'à mes hanches, paralysé par le contraste de sensation que me procurait sa main et son regard froid, je ne bouge pas pendant un instant.
Je finis par prendre mon courage à deux mains pour m'écarter de lui, il m'adresse un regard amusé.
- Julien ? Pourquoi il n'est pas avec toi ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.
Mon cœur ne fait qu'un tour, qu'allait-il faire lorsque j'allais lui dit la vérité. - Souviens-toi de ce dont j'ai horreur. Dit-il sans me lâcher des yeux.
- Il... il est mort, son regard est devenu encore plus sombre à mon annonce. - Il... Tout s'est bien passé au début, mais en repartant on a croisé un homme qui lui a tiré dessus, il m'a alors dit qu'il ferait diversion pour me permettre de m'en sortir. Ses poings était serré, je pouvais sentir sa colère.
- Filho da puta ! Dit-il en tapant sur le mur tout près de mon visage.
- Il refusait mon aide, il vou....
- Ferme ta gueule. Gronde-il en m'assassinant du regard, je ne dis plus un mot, pour ne pas l'énerver encore plus. - Je butterai ces enfoirés pour l'avoir tué à ma place. Dégage maintenant et je ne veux pas entendre parler de toi, Claro !?
Choquée par les paroles qu'il venait d'avoir envers Julien, j'hoche rapidement la tête.
- Je n'ai rien entendu Claro ?! Dit-il sévèrement.
- C'est clair. Dis-je avant de quitter la pièce, comment peut-il être aussi odieux envers son propre gang ? j'espère ne plus jamais avoir affaire à lui.
« Tu n'as pas à t'en faire, tout sera fini demain pour toi. » les mots de Julien résonnent encore dans ma tête, j'espère que tu as raison.
J'arrive devant la maison de ma tante je m'avance pour ouvrir la porte, le stress me gagne une nouvelle fois, quand j'ouvre la porte Thérèsa est debout en train de faire les cent pas, quand elle me voit son regard passe de la joie à la colère, je ferme la porte derrière moi et m'avance vers elle.
- Bonjour Thérèsa, Dis-je calmement.
- Bonjour ? Demande-t-elle avant de s'énerver, - La seule chose que tu trouves à me dire Peyton c'est Bonjour ! Elle rit en passant sa main dans ces cheveux.
- Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi, tu t'en vas prétextant aller au centre-ville, tu reviens le lendemain, couverte de traces bizarre sur le visage pendant que nous on s'inquiète pour toi, et qu'on te cherche partout dans Rio et toi tout ce que tu trouves à dire c'est Bonjour !
- Je... Je suis désolé, il fallait que je règle quelque chose, mais c'est bon maint...
- Que tu règles quoi Peyton ? Dit-elle en me coupant. - Mmh que tu règles quoi ? Tu es arrivé ici il y a seulement trois jours alors arrête de te foutre de moi ?
- Je... euh. Je me vois mal lui révéler les raisons de mon absence. - Et arrête de mentir.
- je n'ai pas envie d'en parler.
- Peyton. Dit-elle plus calmement. - je ne pourrais pas d'aider si tu ne me parles pas.
- Je n'ai pas envie d'en parler d'accord ! Affirmais-je avant de me précipitant vers les escaliers, pour mettre fin à cette dispute.
- Peyton. dit-elle toujours calme.
- Laissez-moi tranquille. Dis-je plus doucement. - s'il te plaît, la suppliais-je du regard, elle ne dit plus un mot face à ma volonté de me taire et je continue de monter les escaliers pour aller me doucher.
Une fois propre, je m'isole dans ma chambre le reste de la journée. À l'annonce du dîner, je prétexte avoir mal au ventre et reste cloîtré dans ma chambre, - Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi, me dis-je à moi-même. On frappe à ma porte.
- Entré ! Lucas entre avec une assiette en mains et s'avance vers moi - Tiens maman a dit que tu as peut-être faim maintenant.
- Merci mon grand. Je lui prends l'assiette dès main pour la pose sur la table de nuit, il s'apprête à partir, mais je l'interpelle.
- Attend ! Il se tourne vers moi, - J'ai quelques choses pour toi depuis que je suis arrivé, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de te le donner.
Il me sourit, je sors de la valise un ballon de foot neuf, j'ai vu avec quoi il joue sur le terrain, je me suis dit que j'ai bien fait de lui mettre ça dans ma valise. Quand il le voit son visage s'illumine, il le prend et le regarde sous tous les angles avant de me sauter dans les bras.
- Merci, merci, obrigado, Obrigado Peyton.
- De rien Lucas. Il saute de partout et crie.
- Mamãe regarde ce que Peyton m'a donné. Et il disparaît de mon champ de vision.
C'est bien le seul dans cette ville qui arrive à me faire sourire sincèrement. Je prends l'assiette et là fini en cinq bouchées, j'avais tellement faim.
J'attrape le cadran photo sur la table de nuit et regarde mes parents et moi souriant, les larmes me monte aux yeux et des souvenirs me reviennent. Mais je remarque quelque chose de bizarre avec le reflet de la lumière, on dirait qu'il y a quelque chose dedans.
Je me redresse et observe plus attentivement la photo, je décide de retirer la photo et quand je le fais un papier tombe du cadre, il y avait un papier caché, pourquoi ? Je le déplie et lorsque je l'ouvre mon cœur s'arrête.
Ma chère fille...
~ J'adore écouter des mensonges quand je connais la vérité. ~